Journal d'un homme des bois, 28 mai 2016

Journal d'un homme des bois |

Où Francis Valéry fait un point sur ses différents projets, mis en route au cours des derniers mois : l'opération Adoptez un artiste, les ventes d'e-books et les livres audio, les campagnes de financement participatif…

En cette fin de printemps, il m’a semblé opportun de faire le point sur les divers projets mis en route au cours des douze derniers mois.

Cela fait maintenant près d’un an et demi que je réfléchis à un mode de rétribution des artistes qui leur permettrait de vivre – au minimum de survivre – dans le contexte des nouvelles pratiques de consommation culturelle. Je ne vais pas revenir sur le sujet. Mon renvoi de la Maison d’Ailleurs – ce qu’en termes diplomatiques on appellera plutôt le « non-renouvellement de mon mandat » – en avril 2015, a été l’occasion de lancer concrètement ce projet un peu fou – pour ne pas dire totalement insensé – connu sous le nom de code Adoptez un artiste. Là non plus, je ne vais pas revenir sur le sujet. J’en ai suffisamment parlé dans ce blog. Par contre, il m’apparaît intéressant de dresser un bilan de cette expérience.

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Onze personnes ont répondu favorablement et ont accepté de participer, de manière directe et concrète, au financement de mes petites activités d’écriture et de musique. J’ai tenté de tenir mes engagements – donner chaque mois des nouvelles par le biais d’un courrier et offrir, de temps en temps, un petit quelque chose d’inédit, rendant compte de mes travaux (CD, fichiers audio). Je pense y être assez moyennement parvenu et estime, tout compte fait, que je n’ai pas été à la hauteur de ce que je voulais faire. Je ne me sens donc pas le droit de renouveler cette expérience qui aura consisté – pour l’essentiel – à demander à des personnes de payer pour pouvoir lire, trop souvent, mes pleurnicheries et écouter, trop rarement, des choses un rien intéressantes. J’ai donc décidé d’en rester là, au moins sous cette forme. Je ne remercierai jamais assez mes « adoptants » de leur soutien, mais réitérer ma demande serait sans doute abuser de leur gentillesse. Merci à eux.

Poursuivons le petit point promis. Persistons dans cette posture minimaliste et petit-pointons allègrement le reste de nos petites activités (restons dans la cohérence : on fait le point sur des activités, comme il s’agit ici d’un petit point on admettra qu’il s’agit bien de petites activités, l’autodérision un rien flagellatoire n’étant pas le moindre de mes talents).

Parlons d’un sujet qui ne va pas manquer de fâcher : les e-books.

jhb-20160528-bumpie.jpgCela fait plusieurs années que l’on me contacte, à l’occasion, pour reprendre certains de mes écrits sous la forme – moderne ! – de e-books. Le premier fut un certain Jérôme Baud qui souhaitait rien moins que mettre à flots une « Armada » (nom de sa maison d’éditions) constituée de titres essentiels et indispensables. L’homme souhaitait éditer ma novella « Bumpie™ » qui eut l’insigne honneur d’être récompensée par un Prix Rosny Aîné et reprise aux USA, dans une traduction de Sylvie Denis, par rien moins que Robert Silverberg, dans son anthologie Universe. Dans la foulée, je fourguai au sieur Baud les droits d’exploiter sous forme d’e-book mon roman préféré, L’Erreur de France. Cinq ans plus tard, rien ne s’est concrétisé. J’ai vu passer (par mail) les maquettes de ces deux e-books mais je ne les ai jamais vus en ligne nulle part. Les contrats n’ont donc pas été honorés. Mais difficile d’en vouloir au jeune homme : je suppose qu’il a eu les yeux plus gros que le ventre et qu’il n’est pas parvenu à s’y retrouver sur le plan financier.

http://media.biblys.fr/book/51/45951-w150.jpgQuelque temps plus tard, c’est le Bélial’ qui souhaita e-bookéditer mon essai sur Bob Morane – mis à jour par Erwann Perchoc – et mon roman La Cité entre les Mondes, paru en Présence du Futur et qui reçut le Prix Julia Verlanger. Ce dernier n’est pas ce que j’ai écrit de pire, selon mes lecteurs et éditeurs. Même si, pour cette édition, je n’ai pas pu relire davantage que les cinq premières pages tant je le trouve écrit à chier. Mais bon, c’est normal : je n’aime plus rien de ce que j’ai fait. Ou si peu.

Enfin, il y a un an, quasiment jour pour jour, suite à l’intervention de l’un de mes « adoptants », j’ai signé avec un troisième éditeur d’e-books, belge cette fois, rien moins qu’une quinzaine de contrats pour des reprises en e-books d’autant de mes livres. Je crois bien me souvenir que les contrats précisaient que l’éditeur s’engageait à remplir ses obligations dans un délai d’un an après signature – le genre de contrat qui n’engage que ceux qui ont la faiblesse d’y croire. Aux dernières nouvelles, après un zeste d’insistance (légère, l’insistance…) de ma part, un de mes romans que je ne renie pas, Les Sources du Nil, est disponible en e-book. Enfin, en théorie.

Toujours au registre de l’édition dite en ligne, Le Bélial’, lui encore, a accepté mon projet de collection de livres audio baptisée CyberDreams, du nom d’une antique réalisation datant de mes années de priapisme chronique (ça a bien changé…). De mémoire, cinq ou six titres sont parus. Un temps, il fut question de tenter d’accroître la diffusion via divers partenaires – puis il n’en fut plus question ou, tout au moins, je ne fus plus informé de l’avancement de la chose ou, plus probablement, de son abandon. Un temps, il fut ensuite question de donner davantage de visibilité à la collection en y incluant des auteurs poids lourds – j’y donc commis un Zacharius d’après Jules Verne, texte intégral et deux heures (ou peu s’en faut) de musique spécialement composée à l’occasion. Fort heureusement, ce projet fut financé via le site Kickstarter – nous y reviendrons. Je dis « fort heureusement » car la réalisation pratique demanda pas loin de quatre mois de travail (composition, enregistrement et toutes ces choses) – mais ne suscita, une fois bélialisée, aucune retombée financière sous forme de droits d’auteur. Pas un centime !

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Et l’on en arrive à ce constat assez simple : l’édition d’e-books ne fonctionne absolument pas. Et il est à peu près évident que cela ne fonctionnera jamais, pour la simple raison que la production culturelle est désormais perçue par le consommateur comme quelque chose auquel il a droit, sans contrepartie. C’est ce que j’ai désigné dans plusieurs de mes billets comme relevant du « Mythe de la gratuité ». L’offre d’e-books piratés est foisonnante ! Alors pourquoi payer pour télécharger légalement quelque chose que l’on peut aisément télécharger, copier, échanger, rediffuser gratuitement ? Il en va de même – et c’est sans le moindre doute encore pire – pour la musique enregistrée. Cela étant, les éditeurs d’e-books n’ont pas encore bien compris cela et continuent de signer à tour de bras tout et n’importe quoi, afin de se constituer un (futur) catalogue. Ils vous promettent de reprendre vos livres épuisés et de les diffuser sous cette forme nouvelle, très moderne, adaptée au monde d’aujourd’hui et assurée de casser la baraque dans le grandiose avenir du tout virtuel, et patati et patata, turlututu chapeau pointu. Ce serait la meilleure manière, dans le monde d’aujourd’hui, de rester disponible malgré tout, vous susurre-t-on à l’oreille, dans un monde où l’édition papier relève de l’industrie du Kleenex. Comme les auteurs sont des ballots égocentrés, ils gobent et signent ! Les éditeurs d’e-books se retrouvent donc avec des projets pour les cinquante prochaines années ! Et puis le réel se rappelle à l’ordre. Les e-books ne se vendent pas – ou pas assez… et de très beaucoup, si vous voyez ce que je veux dire. Il est donc impossible de générer un chiffre d’affaire, et partant un bénéfice, qui soit en rapport avec le travail que cela représente de préparer et mettre en ligne un e-book – il y a tout de même du boulot technique qui demande du temps. Donc les gens qui se lancent dans les e-books finissent par se rendre compte qui si, de fait, ça ne coûte rien (ou pas grand-chose : en tout cas, il n’y a aucun frais d’impression, aucun pourcentage à laisser à un distributeur, un diffuseur, un libraire… aucun frais de port sur les ventes directes, etc.), pour autant ça ne rapporte pas davantage (ou si peu…).

Éditer des e-books n’est simplement pas viable. Et en bout de chaîne, ceux qui font les frais de ces opérations, ce sont les auteurs dont la seule rétribution, au bout du compte, est un mélange de déception et de frustration. En ce qui me concerne, six mois après la date légale d’arrêté des comptes annuels, je n’arrive même pas, faute de réponse de l’éditeur, à connaître le nombre d’exemplaires vendus en 2015 de mes deux ouvrages réédités ( Bob Morane et La Cité entre les Mondes) et de mes six livres audio diffusés par Le Bélial’. Connaissant tout de même un peu mes lascars et n’ayant aucune raison de les soupçonner de tenter de me spolier du fruit de ventes colossales, je crois plutôt – et plus simplement – que les ventes ont du être à ce point dérisoires que les droits d’auteur ne doivent même pas couvrir le timbre pour m’envoyer un chèque… L’e-book, c’est un rêve d’utopiste mal dégrossi, de la branlette de p’tite bite, un délire de pseudo-businessmen se croyant « dans l’air du temps ». Et ce n’est même pas une arnaque, puisque personne n’y gagne rien !

Après l’échec de l’opération Adoptez un Artiste et la pitoyable tentative de l’Homme des Bois (un rien innocent sur ce coup-là, façon papillon blanc) de relancer sa petite carrière littéraire et artistique dans le e-world, venons-en au troisième sujet méritant son propre petit point : mes expériences de financement participatif.

Début juin 2015, j’ai découvert l’existence de la toute récente plate-forme française du site de financement participatif Kickstarter. J’ai aussitôt lancé un premier projet : un Poème Symphonique inspiré par Maître Zacharius, un court roman fantastique de Jules Verne. Grâce à l’implication personnelle de Jean-Jacques Girardot qui a fait un véritable forcing auprès de ses relations (en partie autour de l’Ecole des Mines et du Conservatoire de Saint-Étienne, d’après ce que j’ai cru comprendre), je suis parvenu à convaincre cinquante-quatre personnes de participer au financement – auxquelles se sont ajoutées dix personnes ayant souhaité donner un coup de main direct, sans passer par le site. J’ai composé, harmonisé, arrangé et enregistré plus de 400 heures de musique… pour au final concocter une œuvre de près de deux heures, structurée en un peu moins de vingt mouvements de 5/6 minutes (chacun composé de 15/20 pistes). Bref, un très gros travail, mêlant musique traditionnelle acoustique, musique bruitiste, musique électro-acoustique voire purement électronique. L’ensemble est articulé avec des variations sur un thème simple : une simple descente de gamme en mode phrygien. De mon point de vue, l’œuvre n’est pas honteuse et je pense que les longues journées d’écriture musicale, d’harmonisation, d’arrangement et d’enregistrement s’entendent. Six mois plus tard, j’ai donc lancé un second Kickstarter : le journal de bord d’un ambassadeur envoyé en poste sur une planète alien, Ayou, située dans un amas globulaire extragalactique, et où se passent des phénomènes un rien étranges ; ce texte étant accompagné et illustré par un collectage de la musique de ce monde alien (donc le fruit d’une réflexion sur ce que pourrait être une musique radicalement « autre »). Ce second kickstarter a bénéficié d’une levée de fond d’un montant du tiers de celui de la première levée (mais le travail et donc le temps nécessaire me semblant moindres, j’avais demandé le quart du premier financement, donc on peut considérer que le challenge a été relevé).

À ce jour, j’en suis à la moitié de cette réalisation, ayant pris pas mal de retard suite à des événements personnels sur lesquels il n’est pas nécessaire de s’attarder – mais une chose reste certaine : ce « journal en musique » va se concrétiser !

Quatrième et dernier projet initié au cours de l’année qui vient de s’écouler : le redémarrage de ma petite « carrière » d’écrivain. Premier et immédiat constat : plus personne ne sait qui je suis (qui je fus…) – à part les vieux copains… mais comme il y a plusieurs éditeurs dans le lot, je dispose tout de même de plusieurs opportunités pour qu’un futur manuscrit soit examiné avec une certaine bienveillance… et finisse par être publié s’il est jugé publiable. Avec ce bémol que le temps est révolu où il me suffisait de me mettre d’accord sur un projet avec un éditeur, pour qu’un contrat soit établi et qu’une avance financière me soit versée. De nos jours, il faut d’abord faire le boulot et seulement ensuite toucher un peu d’argent. Dans le meilleur des cas.

Nouveau monde, nouvelles règles. En fait, je crois bien que personne n’a d’argent (en tout cas pas pour les auteurs) et qu’il est devenu totalement illusoire de vivre de sa seule plume. Pas étonnant que les quelques écrivains qui publient avec une certaine régularité, dont on parle un peu ou que l’on croise dans les salons du livre, soient désormais tous des « amateurs » – dans le sens où ce n’est pas l’écriture qui les fait vivre, mais le plus souvent un travail salarié (journaliste) ou de fonctionnaire (Éducation Nationale). Ca a toujours été un peu comme ça. Désormais, c’est totalement comme ça.

Dans ce contexte peu favorable, je suis tout de même parvenu à publier un recueil de récits fantastiques : Un Rêve Mandarine et autres mythes urbains. Au départ, il s’agissait d’une poignée de nouvelles publiées dans la revue Ténèbres il y a vingt ans. À l’arrivée, c’est un fort volume composé de textes assez longs (voire très longs), certes plus ou moins basés sur les premières versions, mais considérablement allongés et entièrement réécrits. S’y ajoutent des inédits. Le livre est beau. Grâce au petit réseau de soutien dont bénéficie l’éditeur, Rivière Blanche, il y a eu quelques excellentes critiques dans des supports divers et sur des sites.

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Par contre et à mon grand désespoir, le recueil s’est retrouvé tricard dans la presse spécialisée ! Non pas parce qu’il aurait été jugé peu intéressant – ce qui aurait été une raison parfaitement recevable – mais simplement parce qu’il serait difficile, voire impossible, de le trouver facilement en libraire. Vu l’offre éditoriale pléthorique, il conviendrait de ne signaler aux lecteurs que des ouvrages faciles à trouver. C’est bien l’argument le plus stupide que j’ai jamais entendu ! D’abord parce que vu les délais de parution des revues et le fait que chaque nouveauté chasse des librairies la précédente, les livres qui font l’objet d’une critique ne sont pour la plupart plus disponibles en librairie lorsque paraît ladite critique. Ensuite, les revues spécialisées – elles-mêmes peu évidentes à trouver en dehors de quelques grandes librairies dans des grandes villes et dont les audiences globales ne font pas rêver ! – s’adressent, justement, à des lecteurs motivés, souvent abonnés, qui font l’effort de chercher et de trouver des choses sortant un peu de l’ordinaire. Par ailleurs, il faut savoir que tous les ouvrages de Rivière Blanche sont disponibles sur eBay en achat immédiat, au prix librairie, une personne s’occupant de la diffusion du fond (plusieurs centaines de titres au jour d’aujourd’hui) de cette manière. Donc n’importe quel ouvrage paru chez Rivière Blanche peut être acheté/payé en deux clics et reçu à domicile sous 48 heures. Moi qui vis à la campagne, comment croyez-vous que j’achète le peu de livres que j’achète ? Quand je lis une critique qui me donne envie d’acquérir un ouvrage (exemple : critique de Fabrice Pliskin dans L’Obs de cette semaine, sur l’essai de Laurent de Wilde, Les Fous du son. D’Edison à nos jours, paru chez Grasset) je vais chez Amazon, je le commande, je le reçois deux jours plus tard. Qu’est-ce que j’en ai à faire qu’on le trouve facilement ou pas dans les librairies !? Et puis quelles librairies ? Je suis à une heure et demie en voiture + tramway de la plus proche librairie digne de ce nom, vous croyez que je n’ai que ça à faire ? Je remercie L’Obs d’avoir attiré mon attention sur ce livre, et puis c’est tout.

Une bonne critique d’un ouvrage (réputé « difficile à trouver » ou pas), ne peut que donner envie à un lecteur motivé de se le procurer directement – au pire, dans le cas d’une autoproduction non diffusée, il suffit que la chronique soit accompagnée d’une adresse postale ou du mail de la maison d’éditions. Au lecteur d’être un peu réactif ! Toutes les revues de SF ont toujours fonctionné ainsi : Fiction, Futurs, Ozone… s’efforçaient de donner un coup de main aux « petits » éditeurs. Je me souviens d’une époque où un quotidien comme Le Monde, la star de la presse française s’il en est, publiait à l’occasion de petits articles sur mes réalisations d’alors, des fascicules autoédités tirés à cent ou deux cents exemplaires, en indiquant mon adresse postale. Ce fut le cas pour mon premier recueil de nouvelles, L’Horreur des collines, et pour mon premier essai sur la série TV Les Envahisseurs. Ce qui, à chaque fois, me valait plusieurs dizaines de commandes (plus de 100 pour le livret sur Les Envahisseurs !) et permettait de rentabiliser mes petites productions et de construire peu à peu un fichier de personnes intéressées par ce que je faisais, et donc susceptibles de répondre favorablement à de futures souscriptions. Il y a vingt ou trente ans, Le Monde faisait ce que les revues de SF d’aujourd’hui – qui ne sont en définitive que des fanzines joliment imprimés, vu leur tirage dérisoire en regard de celui de n’importe quelle véritable « revue » et le fait qu’ils ne rétribuent pas leurs collaborateurs – refusent de faire ! Et cela au nom d’une posture complètement insensée et qui, dans la pratique, se révèle n’être qu’un simple boycott qui ne dit pas son nom. Bref, on l’aura compris, j’ai été profondément déçu par cette attitude.

Après une année de recherches et de nouvelles expériences, j’ai véritablement le sentiment d’être arrivé au terme de mon parcours. Ou pour le moins de cette manière d’avancer qui fut la mienne pendant quarante ans : en faisant confiance aux personnes, en estimant que la parole donnée était suffisante, en étant partant pour tout projet me semblant conforme à l’éthique, en ne comptant jamais mes heures et ma peine, en considérant toujours l’aspect financier comme secondaire, en voulant aider, faire connaître, partager mes bonheurs de lecteur… Je ne reconnais pas le monde dans lequel nous vivons. Et je ne parviens plus à y trouver ma place. Ce monde manque d’honneur, d’entrain, de courage. De nombreuses personnes qui, naguère, se seraient positionnées à la pointe de la résistance marchent désormais au même pas que le reste du troupeau. S’en rendent-elles compte ? Je ne sais pas. Je n’en veux à personne. Ce qui ne m’empêche pas de trouver tout cela terriblement décevant.

Pour les semaines et peut-être les mois qui viennent, j’ai quelques petites choses en cours. Je dois finaliser le texte et la musique de Ayou, un long chapitre autonome des Mondes de l’Essaim, financé par le second Kickstarter que j’ai évoqué. J’ai également promis à David Camus et aux éditions ActuSF, suite à leur demande, un essai pour un projet d’ouvrage collectif sur Lovecraft. Après cela, ces engagements tenus, j’aurai la possibilité de mettre un terme à mes petites activités littéraires et artistiques, sans que cela ne cause de tort à quiconque.

Merci à ceux qui auront lu cette longue chronique jusqu’au bout.

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