Exploré les trésors laissés par ma grand-mère paternelle dans une des minuscules écuries au bout de la petite maison, derrière le figuier. Sol en terre battue, plafond adapté au développement vertical d’un hobbit, étagères en bois encombrées de pots de toutes les tailles, de jardinières de toutes les longueurs… l’ensemble en terre cuite, datant pour les plus anciennes de l’immédiat après-guerre, et, pour les plus récentes, du milieu des années septante. Jamais personne ne va dans ces recoins – à part les crapauds qui s’y planquent pendant l’hiver et, bien sûr, les araignées qui donnent l’impression d’y vivre en colonies tant il y a de vieilles toiles qui pendouillent de la volige disjointe.
Journal d'un homme des bois, 9-10 avril 2013
Mardi 9 avril 2013
Pluie et vent toute la journée. Rafales à 65 km/h – pas de quoi déraciner un arbre, mais largement de quoi m’empêcher de travailler sur mes petites plantations. La serre tient le coup, pour l’instant. La météo annonce 48h d’accalmie pour les deux prochaines journées – à voir.
Mercredi 10 avril 2013
De fait, journée sans vent et quasiment sans pluie. Exploré les trésors laissés par ma grand-mère paternelle dans une des minuscules écuries au bout de la petite maison, derrière le figuier. Sol en terre battue, plafond adapté au développement vertical d’un hobbit, étagères en bois encombrées de pots de toutes les tailles, de jardinières de toutes les longueurs… l’ensemble en terre cuite, datant pour les plus anciennes de l’immédiat après-guerre, et, pour les plus récentes, du milieu des années septante. Jamais personne ne va dans ces recoins – à part les crapauds qui s’y planquent pendant l’hiver et, bien sûr, les araignées qui donnent l’impression d’y vivre en colonies tant il y a de vieilles toiles qui pendouillent de la volige disjointe. J’y récupère une longue jardinière et quatre pots de belle taille, en terre cuite, que je brosse avec énergie. Tamisé plusieurs brouettes de compost pour obtenir un terreau fin. Semé des géraniums dans la jardinière, dans la serre. Transplanté le Physalis acheté dimanche dans un des pots, dans la serre. Semé dans les trois autres pots des poquets de pois de senteur : j’ai retrouvé un petit sachet avec treize graines dans un vieux stock de semences – je ne sais pas si elles sont encore bonnes : on verra ! Laissé les trois pots dehors, à l’abri d’une grosse pierre de taille posée à même le sol. Si les pois démarrent, je les placerai le mois prochain en pleine terre. Planté un ail qui a commencé à germer près d’un fraisier – on peut planter de l’ail un peu partout, il contribue par son odeur à repousser nombre d’insectes ravageurs, en plus des vampires (je confirme que ça fonctionne, je n’ai jamais aperçu le moindre vampire près de mon jardin).