Où, un mois après sa publication de l'album, Francis Valéry fait le point sur l'expérience Kogarashi, son déroulement et ses retombées…
Où, un mois après sa publication de l'album, Francis Valéry fait le point sur l'expérience Kogarashi, son déroulement et ses retombées…
Il y a tout juste un mois était lancée l’expérience Kogarashi. Le temps est venu de faire un premier point sur son déroulement et ses retombées.
Petit rappel : Kogarashi est un CD proposant treize pièces de musique électronique ou électro-acoustique, composées pour l’essentiel au cours des deux dernières années, enregistrées ou réenregistrées en début de cette année. Ce CD a été totalement autoproduit, de son enregistrement à sa fabrication. L’expérience en elle-même consistait à « tester » une possibilité de diffusion d’une réalisation culturelle, en-dehors de tout circuit commercial et sur la base d’une offre gratuite – tout en laissant à l’auditeur la possibilité de contribuer à la faisabilité financière de cette expérience. En clair : je vous offre un CD (même l’envoi est à mes frais), libre à vous de l’écouter ou pas, de l’apprécier ou pas, d’avoir envie ou pas d’aider à ce que l’expérience puisse se poursuivre : par exemple en m’indiquant des personnes qui pourraient être intéressées par un envoi aux mêmes conditions (CD gratuit et frais d’envoi à ma charge) et/ou en m’adressant une contribution financière d’un montant laissé à votre appréciation.
L’expérience a démarré à l’aide d’une petite cagnotte de 185€ qui a financé, dans un premier temps, la fabrication et l’envoi d’une cinquantaine de CD. Les participations financières adressées par quelques-uns des destinataires ont permis, jour après jour, de poursuivre l’expérience. Au final, c’est une centaine de CD qui a été fabriquée, à ce jour distribuée à quatre-vingt pourcents.
Coût de la fabrication du CD :
1 cakebox Verbatim de 100 CD vierges : 23,32€
2 packs d’encre Epson : 88,82€
1 pack de 100 pochettes transparentes : 9,88€
1 pack de 100 étiquettes CD : 13,00€
50 feuilles A4 180g : environ 2,00€
200 feuilles A4 (courrier d’accompagnement) : environ 2,00€
400 tirages n&b (encre toner) : environ 8,00€
Un CD a été gravé d’une première version, avec 17 morceaux au lieu de 13, mais des redondances d’ordre esthétique m’ont conduit à éliminer quatre titres. Un premier CD avec le sommaire définitif a été conservé en tant que master pour mes archives. Une feuille avec 2 étiquettes a été utilisée à la fois pour tester le rendu de deux illustrations différentes et pour vérifier le calage de la maquette générale. On s’aperçoit que l’encre nécessaire à l’impression des étiquettes des CD représente à elle seule un peu plus de 60% du coût total ! Ce qui est tout à fait exorbitant mais je n’ai pas trouvé une meilleure solution. Le coût total a été de 147,02€ mais in fine ce sont donc seulement 98 CD qui ont été fabriqués pour la diffusion, au coût réel unitaire de 1,50€.
Concernant les expéditions, un envoi en France coûte 1,42€ en écopli ; un envoi à l’étranger coûte 2,20€ ; une enveloppe matelassée coûte 0,16€ ; l’étiquette autocollante indiquant l’adresse est récupérée sur les feuilles d’impression du label du CD.
Coût de la diffusion du CD :
66 envois en France – soit 104,20€ (frais de port et enveloppe).
8 envois à l’étranger – soit 18,88€ (idem)
4 donnés « de la main à la main ».
À ce jour, 78 CD ont donc été diffusés ; il en reste 20.
Le coût de fabrication des 98 CD a été de : 147,02€.
Les frais de diffusion pour 78 CD ont été de : 123,08€.
Total des frais engagés : 270,10€.
Dans les jours qui ont suivi l’envoi du CD, onze personnes se sont manifestées d’une manière ou d’un autre – j’y reviendrai. Une personne à qui le CD a été donné a envoyé un message quelques heures plus tard, après l’avoir écouté. Enfin, quelqu’un a demandé à recevoir le CD suite à sa mention dans le Journal d’un Homme des Bois, mon blog au Bélial’.
Parmi les onze personnes ayant réagi aux envois initiaux, deux m’ont suggéré des envois additionnels – à trois personnes, en tout. Une a écrit un article de présentation du CD plutôt élogieux sur son propre blog – merci, Léo ! Et enfin six ont envoyé une aide financière – cinq donations totalisant 148€ ont permis de « récupérer » une partie des frais engagés (pour rappel : 270€) ; un sixième donateur extrêmement généreux m’a fait parvenir 185€ : une somme égale à celle qui était disponible pour lancer l’opération Kogarashi, et cela dans le but de permettre de lancer le prochain CD, dans les mêmes conditions.
Dans le cadre d’une comptabilité globale, en totalisant les six donations, on atteint la somme de 333€ – soit un remboursement complet des frais engagés à ce jour et un début de cagnotte de 63€ pour la suite. Et il reste encore 20 exemplaires du CD.
En conclusion, bien que le nombre de réactions soit relativement limité – 11 retours pour 68 exemplaires diffusés – il me semble que l’on peut tout de même considérer l’opération Kogarashi comme raisonnablement réussie, ne serait-ce que sur le plan financier. Le but n’étant pas de gagner de l’argent mais simplement d’atteindre une forme d’autofinancement afin de continuer de diffuser ma musique de manière gratuite.
Par ailleurs, sachez qu’il n’est pas trop tard pour recevoir – sur simple demande à terreprofonde33@gmail.com – un exemplaire de Kogarashi, le CD. Si vous êtes un pur et dur de la dématérialisation, vous pouvez vous rendre sur theyamaotokoproject.bandcamp.com pour une écoute gratuite des treize morceaux qui figurent sur Kogarashi ou même, soyons fou, pour un achat de l’ensemble à tout petit prix. Vous allez me dire : pourquoi payer ce que l’on peut obtenir gratuitement ? Peut-être pour la même raison que l’on peut envoyer une petite contribution après avoir reçu quelque chose pour lequel on ne vous demande rien : simplement pour que certaines choses existent et continuent d’exister !
PS : j’oubliais, pour une raison que j’ignore, je ne peux plus accéder à ma boîte mail habituelle et je n’arrive pas à entrer en contact avec le fournisseur, donc merci de ne plus utiliser l’adresse : francis.valery@mail.be car votre mail ne me parviendrait pas.