Cyberforce

Super les héros ! |

Pour fêter la parution toute récente du Bifrost hors-série BD & SF, on vous propose de plonger loin dans les archives de la revue, avec le premier article de la rubrique tenue fièrement par Philippe Paygnard, Super les héros, dédiée aux comics. Paru dans le numéro 4, en février 1997, cet article se consacrait à un groupe de super-héros assez méconnu, la Cyberforce !

Annoncée dès Bifrost 2, attendue pour le numéro 3, voici enfin ouverte notre rubrique consacrée aux comics de tous bords. « Super, les héros ! » ciblera chaque trimestre une grande série, un super-groupe, dont nous nous efforcerons tant d'aborder la genèse que les évolutions et particularités, le parcours de son ou ses créateurs et les rouages de l'éditeur duquel il est issu. Ajoutez-y quelques notules d'actualités généralement liées à la série et voici grossièrement brossé le profil de cette nouvelle rubrique, rubrique qui, pour sa première, nous invite à découvrir l'univers de Marc Silvestri, pilier d'Image comics, au travers d'une de ses créations des plus marquantes : la Cyberforce !

 

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Les cyber-trucs sont à la mode (et les modes passent vite), alors profitons-en pour évoquer ici l'un des meilleurs comic books du groupe Image : Cyberforce.

Mais avant tout, il me semble naturel de présenter l'homme qui est à l'origine de cette bande dessinée typiquement américaine : Marc Silvestri.

 

La Marque de Silvestri

Après des années passées à dessiner les X-Men et Wolverine chez Marvel Comics, Marc Silvestri était amplement prêt à s'attaquer à de nouveaux mutants. Mais, cette fois, il ne se contente pas de les dessiner, il en conserve la pleine et entière maîtrise en montrant ses capacités de créateur et de coscénariste.

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S'il débute quelques années plus tôt chez DC Comics, illustrant diverses histoires courtes pour House of Mystery et et Weird War Tales, il faut attendre l'année 1987 pour que le nom de Marc Silvestri soit connu reconnu par les fans de comics. En effet, c'est cette époque que le dessinateur prend en charge la destinée du plus célèbre des super-groupes : The Uncanny X-Men. Se bornant, mais avec quelle maestria, à illustrer les scénarios de Chris Claremont, il livre là un travail d’excellente tenue.

Certes, certains esprits chagrins constatent qu'il n'égale pas ses prédécesseurs (John Byrne et Paul Smith, notamment), cependant Marc Silvestri réussit sans peine à maintenir la qualité graphique de ce titre. Et, lorsqu'un certain Jim Lee lui succède aux commandes de cette série phare de Marvel, Silvestri s'en va dessiner les aventures du plus sauvage des X-Men, Wolverine. Après tout, il n'est qu'un dessinateur parmi tant d'autres au sein de cette entité sans cœur qu'est la Marvel.

slh-cyberforce-imagescomicslogo.pngPendant ces quelques dix années passées chez Stan Lee, Marc Silvestri a l'occasion de rencontrer quelques-unes des st de la génération montante, parmi lesquels Erik Larsen, Rob Liefield, Todd McFarlane, Jim Valentino, Whilce Portacio et Jim Lee. De jeunes créateurs épris de liberté qui finissent par décider de ne plus être de simples mercenaires au service d'une grande compagnie. Dès 1993 et d'un commun accord, ils préfèrent prendre le risque de fonder leur propre structure éditoriale : Image Comics. Et, parce qu'il a déjà passé bien des années à dessiner des héros qui ne lui appartiennent pas, sur des scénarios écrits par d'autres, sans récolter les fruits de son dur labeur, Marc Silvestri n'hésite pas longtemps avant de rejoindre ce groupe de jeunes illuminés.

 

Lorsqu'il n'écrit ou ne dessine pas de nouvelles aventures de Cyberforce, Marc Silvestri trouve parfois le temps d'illustrer quelques-unes des très sexy couvertures de la série Shi de William Elliot Tucci, chez Crusade Comics. Et, comme la plupart de ses petits camarades, Silvestri a eu l’occasion de participer, avec ses héros, au méga cross-over entre Image et Valiant : Deathmate, en 1993.

 

Cyberforce sur Internet

Cyber oblige, Top Cow Interactive a développé son propre site internet. On y trouve des Informations sur les dernières parutions, quelques mots sur les projets et surtout il y a un jeu interactif. Ce dernier fait hélas de ce site un endroit à éviter à moins de ne pas avoir peur d’affronter des notes de téléphone astronomiques.

Online game : http://www.cforce.com[1]

 

 

Les incroyables Cyber-Men

Paradoxalement, en créant Cyberforce, Marc Silvestri ne fait pas réellement œuvre de créateur. En fait, il se contente de reprendre les recettes qui ont marché et marchent encore si bien chez Marvel. Comme leurs glorieux aînés (les X-Men), les six membres de la Cyberforce sont bel et bien des mutants. Il existe cependant quelques différences subtiles entre ces deux super-groupes. En effet, ces mutants­là ont subi de sérieuses améliorations bio-cybernétiques, démultipliant les pouvoirs qu'une nature détraquée leur avait déjà offerts. Subir est vraiment le terme adéquat pour décrire leur triste sort. En effet, ils sont tous les six passés entre les griffes de CyberData, un complexe technico-politico­financier des plus effrayants. Ce conglomérat de force et d'argent utilise tous les moyens à sa disposition, même les plus vils, pour atteindre un seul et unique but : s'emparer du pouvoir sous toutes ses formes. À cette fin, ses sbires parcourent le pays à la recherche de jeunes mutants qu'ils enlèvent ou achètent à des parents dégénérés. Ils les confient ensuite aux démoniaques bio­ cybernéticiens de CyberData qui vont transformer ces enfants en véritables machines de guerre et faire de leurs pouvoirs plus ou moins latents des armes terrifiantes et destructrices. Les six membres de la Cyberforce ont suivi ce même parcours mais, contrairement à d'autres, ils ont réussi à échapper à la terrible emprise de cette hydre maléfique. Depuis, ils n'ont qu'une seule raison de vivre détruire CyberData !

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Au-delà du thème classique et maintes fois rabâché du mutant en lutte contre le reste de la société, les différents membres de la Cyberforce ont, avec les X-Men, certains points communs.

À l'évidence, et malgré ses trois bras droits artificiels, le major Morgan Stryker ressemble beaucoup à Cable, leader de la X-Force chez Marvel. Et, lorsqu'il ne joue pas les utilités au cœur de la Cyberforce, Stryker se transforme en chef de guerre du groupe de mercenaires connu sous le nom de Codename : Strykeforce.

De la même façon, Ripclaw a les griffes et le même sale caractère qu'un certain Wolverine, alors que la juvénile Velocity a un air de famille flagrant avec Kitty Pryde et que la charmante Cyblade a des pouvoirs qui peuvent aisément se comparer à ceux de Storm.

Heat Wave, le leader officiel de la Cyberforce, possède quant à lui la rigueur morale de Cyclops, tandis qu'Impact a la force et la carrure de Colossus survitaminé.

Enfin, Timmie, la machine autonome et intelligente créée par Chip le petit génie, apparaît à l'évidence comme une sympathique résurgence d'Elsie Dee, fillette cyborg aperçue dans plusieurs épisodes de Wolverine.

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Les hommes derrière les machines

Avec une telle hérédité, Cyberforce pourrait donc n'être qu'un X-Men bis. Ce serait certainement le cas si Marc Silvestri ne s'investissait complètement dans les premiers épisodes de cette série. Il en est en effet le coscénariste, le créateur graphique et surtout, il a su s'entourer d'une équipe composée de jeunes talents débordant de vitalité et de quelques vieux routiers du comic book.

Avant de passer la main à cette fine équipe, Marc Silvestri a dessiné les aventures de Cyberforce pendant plus d'un an. Durant cette période, il a bénéficié de l'inestimable assistance d'encreurs d'élite : Scott Williams (qui travaille également avec Jim Lee sur WildC.A.T.S.), Brandon Peterson (qui a dessiné plusieurs aventures des Uncanny X-Men chez Marvel), Panosian (qui a encré plusieurs épisodes de X-Force pour Rob Liefield) et collabore régulièrement aux Top Cow depuis 1994). Ce faisant, Silvestri a offert à cette série une âme que les X-Men ont perdue depuis longtemps.

Et puis, Silvestri dessine si bien les super-héroïnes…

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Parmi les autres scénaristes de Cyberforce, on doit citer Eric Silvestri, qui n'est autre que frère de Marc, mais aussi Chris Claremont qui, le temps d'un arc de trois épisodes, retrouve son des années X-Men.

Actuellement, la série Cyberforce est dessinée par David Finch, encrée par Joe Weems V, sur des scénarios de Brian Holgiun. Et la série prend un nouveau départ puisque la quête de vengeance de Heatwave et compagnie a pris fin avec la destruction récente de CyberData. En attendant que débute un nouveau cycle, les membres de la Cyberforce rencontrent au détour des numéros 27 et 28 de leur série (datés d'octobre et novembre 1996) quelques hot stars du petit monde comics. ll s'agit du personnage créé par Quesada et Jimmy Palmiotti chez Comics : Ash.

 

Seul maître à bord

Cependant tout n'est pas aussi rose qu’il n’y parait En effet, il est à craindre que l’esprit d'indépendance de Marc Silvestri et des autres hot stars issues de la Marvel permit la création d'Image conduise à un éclatement prochain. Pour fournir sa de travail au groupe, chacun des fondateurs d'Image a créé sa propre structure de production : Highbrow Entertainment pour Erik Larsen, Entertainment d.b.a. WildStorm Studios et Homage Studios pour Jim Lee et Whilce Portacio, Extreme Studios et Maximum Press Productions pour Todd Mcfarlane, Top Cow Productions et Ballistic Studios pour Eric Silvestri, enfin Shadowline pour Jim Valentino. Et l'on peut constater que chacune de ces entités évolue autour du noyau Image selon une orbite de plus en plus elliptique.

Ainsi Maximum Press se développe-t-elle petit à petit avec quelques titres-phares comme Warchild, Avengelyne et un étonnant Battlestar Galactica. De son côté, le créateur de Youngblood n'hésite pas à vendre de nouveau son âme à la Marvel pour dessiner de nouvelles aventures de Captain America et des Avengers. Et, depuis septembre 1996, la structure initiée par Marc Silvestri pour produire Cyberforce et compagnie, se transforme elle aussi en une véritable compagnie indépendante, Top Cow Comics, pleine de projets et d'ambitions.

 

Les autres apparitions de la Cyberforce

Membres à part entière de l’univers Image, la Cyberforce fait ponctuellement des apparitions aux côtés d'autres héros Image. Ainsi, dans la grande tradition marvellienne, les commandos de choc de Heatwave affrontent-ils les chats sauvages de WildC.A.T.S. dans un cross-over intitulé Killer Instinct (paru aux États-Unis, en 1994, dans WildC.A.T.S. n° 5, 6 & 7 et Cyberforce n° 1, 2 & 3, et de décembre 1995 à février 1996 dans WildC.A.T.S. n°4 & 5 et Cyberforce n° 1 & 2, chez Semic France).

Les cyborgs de la Cyberforce rencontrent également les mutants de la Freak Force (n° 9 par Erik Larsen, Keith Giffen, Victor Bridges et Mike Miller, 1994).

Alors que la féline Velocity joue les co­stars auprès du plus sympathique membre de Youngblood dans Badrock and Company (n° 2 par Tom & Mary Bierbaum, Todd Nauck et Lary Stucker, 1994).

Tout naturellement, les deux super­groupes de Marc Silvestri se rencontrent au sein d'une mini-série en deux parties intitulée Cyberforce-Codename : Strykeforce Opposing Forces par Steve Gerber et Billy Tan Mung Khoy, en 1995.

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Certains membres de la Cyberforce ont droit à leur propre série, mini-série ou numéro spécial. C'est le cas de Velocity (par Kurt Busiek, Anthony Chun et Aaron Sowd, en 1995), de Cyblade (par Marc Silvestri, Joe Benitez et Batt, en 1995), de Stryker (par Eric Silvestri et Randy Queen, en 1995), et d'Impact (par Marc Silvestri, Brian Selzer, Randy Queen et Chance Wolf, en 1995).

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Enfin, l'adversaire de la Cyberforce, CyberData, est présent au détour de différents titres Image, à commencer par Youngblood : Strikefile (par Rob Liefield et Danny Miki, 1993) où Die Hard affronte un Super Patriot en cours de reconstruction, victime du conditionnement psychique des têtes pensantes de CyberData.

 

Ripclaw

Toutes griffes dehors, Ripclaw est le personnage de la Cyberforce qui a droit au maximum d'apparitions dans les divers titres du groupe Image. À l'inverse d'un John Proudstar, alias Thunderbird, sous-utilisé dans l'équipe des X-Men (cf. Giant Size X-Men n° 1 en 1975), l'Amérindien Robert Bearclaw, alias Ripclaw; est pleinement utilisé au sein de la Cyberforce et au cœur de l'univers Image. On le voit ainsi aux côtés de Battalion and co dans le huitième épisode de la série StormWatch (par Brandon Choi, Jim Lee, Scott Clark et Trevor Scott, 1994). C'est également lui qui croise le fer avec Warblade, l'un des membres de WildC.A.T.S., dans la mini­série consacrée à ce personnage (par Steve Seagle, Scott Clark et Sal Regla, 1994) et qui rencontre les Newmen dans les quatrième et cinquième volets de leurs exploits (par Eric Stephenson, Jeff Matsuda et Jonathan Sibal, 1994).

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Il est également le héros de sa propre mini-série écrite par Eric Silvestri et dessinée par Brandon Peterson et Al Vey, en 1995. Cette série limitée est suivie par un numéro spécial écrit par Marc Silvestri et David Wohl, avec des dessins de Jordan Raskin, avant de se transformer en une série régulière scénarisée par David Wohl et illustrée par Anthony Winn et Joe Weems V. Faute d'avoir su trouver son public, cette dernière s'arrête au numéro six et les intrigues en cours trouvent leurs conclusions dans la série Cyberforce. Cette éphémère série aura néanmoins permis à la scénariste Christina Z. de faire ses premiers pas chez Top Cow, on la retrouve aujourd'hui, associée à David Wohl, aux commandes scénaristiques de Witchblade.

Cette multitude d'apparitions confirme, s'il en était encore besoin, que Ripclaw est bel et bien la version Image de Wolverine tant au niveau du caractère que du merchandising.

 

Les gadgets Cyberforce

Comme la plupart des séries Image, la Cyberforce a eu droit à sa collection de trading cards. Publiée par lntrepid, ces cartes sont bien évidemment illustrées par toute l'équipe de Top Cow, mais aussi quelques guest artists parmi lesquels Simon Bisley (Slaine pour 2000 AD), Kennedy (Rogue Trooper pour 2000 AD), Jae Lee (Hellshock chez Image), Adam McDaniel ( Cyberforce Annual 2 chez Image), Mike Manley (Darkhawk chez Marvel) et Bill Sienkiewicz (Mutants chez Marvel). On y retrouve les héros imaginés par Marc Silvestri, quelques héroïnes en très petite tenue, et leurs adversaires.

Fort du succès commercial de ces trading cards, Top Cow a décidé d’en lancer sa propre ligne en utilisant le personnage montant de la jeune comgnie : Witchblade. Cette toute collection permet de retrouver les deux illustrateurs de la série, Michael Turner et D-Tron, ainsi qu'une remarquable sélection de guest artists, Marc Silvestri et Brandon Peterson, en tête. À leurs côtés, on renoue avec quelques habitués de l’univers Cyberforce et certains nouveaux venus : Mike Allred (Madman), Tony Daniel (The Tenth chez Image), Mike Mignola ( Hellboy chez Dark Horse), Wo Sirnonson (Mighty Thor chez Marvel) et quelques autres.

Tout comme The Savage Dragon (de Erik Larsen), Morgan Stryker a les honneurs d'une statuette produite par Heroes, alors que Clayton Moore Moore Creations) a conçu celle de disponible pour la modique (!) somme de 150 dollars.

Et, pour en terminer avec ce paragraphe bassement mercantile, les fans ultimes de Ripclaw peuvent l'avoir sur le dos, au propre, en achetant le blouson proposé par B 1st de Laguna Hills.

 

Les autres productions Top Cow

Outre Cyberforce et Codename : Strykeforce, la fine équipe de Marc Silvestri a donné la vie à plusieurs super-héros dont le point commun est une arrogante jeunesse et une beauté glaciale à l’image de Witchblade.

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Par sa beauté et par ses origines mystérieuses, cette héroïne peut sans peine rivaliser avec les nouvelles sexy comics girls : Shi de William Tucci, Lady Death de Brian Pulido (et Steven Hughes) ou Vampirella new look de Harris Comics. Le scénario de cette série, créée en octobre 1995, est l’œuvre de Brian Haberlin et David Wohl, alors que les dessins sont signés Michael Turner et D-Tron.

En parlant de Shi, cette dernière a croisé la belle Cyblade, membre de la Cyberforce, dans les deux numéros d'un Cyblade/Shi Special mitonné par Marc Silvestri, William Tucci et Batt, en 1995.

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Depuis 1995, Top Cow produit également, pour Image Comics, les aventures de Weapon Zero. Il s'agit d'un groupe de véritables armes vivantes poursuivies par une puissante organisation para-gouvernementale (fugace impression de déjà- vu, n’est-il pas ?). Les scénarios sont signés Walt Simonson et les dessins sont dus aux talents conjugués de Joe Benitez et Batt.

Enfin, associé à Len Wein, Marc Silvestri travaille également sur les trois épisodes de comic books illustrés par Billy Tan Mung Khoy et D-Tron. Vieux routier de la BD US, Len Wein a, au cours de sa déjà longue carrière, collaboré à des séries aussi diverses que The Uncanny X-Men chez Marvel, The Blue Beetle chez DC Comics, Dark Dominion chez Defiant. Il est également le créateur de The Swamp Thing (avec le dessinateur Berni Wrightson) et de Gunfire (avec Steve Erwin).Pour Image Comics et Rob Liefield, Wein a signé le scénario de The Allies et servi d'Editor à divers titres parmi lesquels on peut citer le Misery Special de Brandon Peterson. Par ailleurs, 21 sera la première bande dessinée de Top Cow Comics à se transformer en série d'animation par la grâce des récents accords passés entre Marc Silvestri et Phil Roman. Ce dernier est le big boss de Film Roman, une compagnie qui participe à la création des meilleurs dessins animés du moment : The Simpsons (Fox), Garfield and Friends (CBS), The Mask et Mighty Max.

Lorsqu'un organisme ne se développe pas, il meurt. Ce constat est également vrai pour une entreprise telle que Top Cow Comics. La multitude de projets et de développements autour et au-delà de la Cyberforce prouve que Marc Silvestri n'a pas l'intention de laisser mourir sa petite entreprise. Cette dernière pourrait même avoir un avenir radieux, à condition que le grand méchant loup ne soit pas au coin du bois…

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Marc Silvestri chez Marvel

1982

King Conan n° 13 à 16
Conan n° 135
Master of Kung-fu n° 119

 

1984

Marvel Graphie Novel n° 17 : Revenge of the living Monolith

 

1986

Cloak and Dagger n° 7
Web of Spider-Man n° 15 à 20
X-factor n° 8

 

1987

X-factor n° 12
X-Men/Avengers n° 1 à 3

 

1987-1989

Uncanny X-Men n° 221, 222, 224 à 227, 229, 230, 232 à 234, 236,

238 à 244, 246, 247, 249 à 255, 259 à 261

 

1990-1992

Wolverine n° 31 à 53, 53, 55 à 57

 

1993

Uncanny X-Men n° 273 (participation)

 

 

Les brèves… de 1997

Le règne du Diable (Devil's Reign) va commencer dès la fin de l'année et se prolonger au début de l'année 1997 lorsque le très marvellien Mephisto va tenter de s'empare de l'univers Top Cow. Il s'agit là d'un cross-over entre les univers de Stan Lee (Marvel Comics) et de Marc Silvestri (Top Cow). Huit chapitres vont ainsi se succéder mettant aux prises les héros des deux compagnies. Après un prologue au sein du vingt-neuvième épisode de Cyberforce , le premier duel du cycle Devil's Reign oppose Weapon Zero au Silver Surfer. Le second mettra face à face la charmante Cyblade et le bouillant Ghost Rider. Et ainsi de suite.

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D'autres nouveautés sont annoncées Top Cow Comics. La première d'entre l’est The Darkness, une nouvelle série régulière de Garth Ennis, Marc Silvestri et Batt. À noter que le personnage de Darkness fait une toute première apparition dans les dixième et onzième épisode de Witchblade.

Après Medieval Spawn/Witchblade, Brandon Peterson travaille sur un autre projet pour Marc Silvestri : Arcanum. Cette nouvelle série s'intégrera totalement à l'univers Top Cow mais Peterson en conservera l'entière propriété littéraire en tant que créateur. Une première pour ce jeune deessinateur qui a, jusque-là, illustré les créations des autres : The Uncanny X-Men, Codename : Strykeforce, Misery Special, Ripclaw

 

Edit de 2016

Cyberforce a été temporairement arrêté au printemps 1997, quelques mois après la sortie du Bifrost 4. Sous la houlette du scénariste Ron Marz et du dessinateur, la Cyberforce a repris du service en 2006, le temps de six numéros : Rising from the ashes. En 2012, via une campagne de financement participatif, un reboot a vu le jour ; onze numéros sont parus irrégulièrement entre octobre 2012 et février 2015.

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[1] Note de 2016 : le site existe toujours, mais ne correspond plus exactement à la Cyberforce.

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