Silhouette sombre au milieu de la nuit, il est là, au sommet d’un building. Il veille sur son quartier de Hell’s Kitchen, surveille la cité endormie et protège les innocents. Et si son costume rouge au double D et son masque à cornes effrayent ses adversaires, lui ne craint rien: il est Daredevil le casse-cou, l’homme sans peur ! Aujourd’hui mondialement connu sous les traits du comédien Ben Affleck, Daredevil est avant tout un justicier de comic book, un de ces héros nocturnes, ambigus et complexes, qui, dans la droite ligne d’un Batman, n’hésitent pas à recourir aux moyens les plus radicaux pour lutter contre le mal.
Justicier urbain
C’est au milieu des années 60 que les premières aventures de Daredevil déboulent dans les kiosques américains. Il partage la couverture de son premier comic book avec Spider-Man et les Fantastic Four, et arbore un é tonnant costume jaune et noir. Ainsi vêtu, il n’est pas sans évoquer un acrobate échappé d’un cirque, mais son masque à cornes et sa canne-lasso sont bel et bien les accessoires d’un véritable super-héros. D’ailleurs, l’un de ses créateurs n’est autre que le grand Stan Lee, père fondateur du Marvel Universe et concepteur de la majorité des super-héros du panthéon marvellien actuel.
En 1964, après avoir créé, avec l’aide de Jack Kirby ou de Steve Ditko, toute une ga-lerie de personnages plus extraordinaires les uns que les autres, des Avengers à Doctor Strange, en passant par les Fantastic Four et Hulk, sans oublier Iron Man, Spider-Man ou Thor (tout de même !), Stan Lee recherche de nouveaux horizons. Il a besoin d’un concept différent afin de satisfaire un public toujours avide d’hommes volants et de justiciers urbains. Constatant que la majorité des super-héros possèdent de grands pouvoirs, il inverse la tendance en imaginant un personnage handicapé — ne faisant en fait qu’adapter une idée piochée dans ses lectures de jeunesse, à savoir les enquêtes du détective aveugle Duncan Maclain1, qui le passionnaient quand il était adolescent. Le premier super-héros aveugle de l’histoire des comics2 allait bientôt voir le jour…
Même s’il n’a pas encore de nom, et moins encore de visage, le nouveau héros prend rapidement corps dans l’esprit de Stan Lee, qui lui invente des origines, un background. La mort de son père, boxeur, est l’élément déclencheur de sa carrière de justicier. Combattant le crime chaque nuit, le jour ce nouveau héros sera avocat, un avocat qui défend les causes justes et les petites gens plutôt que les criminels endurcis.
Point central du récit, la cécité du héros est provoquée par un accident avec des produits nucléaires. Alors qu’il porte secours à quelqu’un, ses yeux sont irrémédiablement brûlés par un liquide radioactif, entraînant chez lui un développement extraordinaire des quatre sens restants. Mieux encore, la radioactivité fait naître une capacité nouvelle, un sens radar (à la manière des chauves-souris chères à Batman) qui lui permet de ressentir son environnement sans le voir. Pour le reste, Stan Lee fait de son personnage un athlète hyper-entraîné (mais sans aucune autre capacité surhumaine), un véritable casse-cou libéré de la peur du vide (il ne le voit pas !). Stan Lee baptise son héros du sobriquet de Daredevil3 et, au civil, du patronyme de Matthew Michael Murdock. Puis, il se met en quête d’un dessinateur à même de lui donner corps.
Fasciné depuis longtemps par le travail de Bill Everett4, Stan Lee lui expose le concept de Daredevil. Conquis par la description faite par Lee, Everett accepte de dessiner le premier épisode des aventures de Daredevil, The Man Without Fear. Ne pouvant supporter la pression qu’impose une série mensuelle, Everett se contentera de ce premier volet. Cependant, en vingt-trois planches, le dessinateur a posé les bases du personnage : sa gestuelle, ses attitudes et son physique n’évolueront que fort lentement au fil des ans.
Daredevil à Sin City
En dépit de quelques rares passages à vide, les aventures de Daredevil sont illustrées par d’excellents dessinateurs. Wallace Wood, Gene Colan, Bob Brown, Klaus Janson, David Mazzucchelli, John Romita Jr., Lee Weeks et Scott McDaniel sont de ceux-là. Mais le plus charismatique d’entre tous reste bien évidemment Frank Miller.
Lorsqu’il arrive sur la série, en 1979, Miller se contente d’illustrer les scénarios de Roger McKenzie. Soutenu par l’encrage de Klaus Janson, son dessin reste classique, mais rivalise déjà en qualité et en puissance avec la version du personnage imposée jusque-là par Gene Colan.
C’est incontestable : l’arrivée de Miller aux commandes graphiques de Daredevil donne une nouvelle jeunesse à un titre qui ronronnait un tantinet. Avec des adversaires tels que Bullseye, Hulk, Octopus ou Gladiator, le héros sans peur doit, chaque mois, donner le meilleur de lui-même. Définitivement conquis par le personnage de Dare-devil, Frank Miller s’implique de plus en plus dans la conception de ses aventures. Il co-scénarise, avec McKenzie, quelques numéros de la série avant de se lancer en solo à partir du 168e épisode.
Pourtant, Daredevil n’est pas, et de loin, le personnage le plus facile à animer de l’univers Marvel. Plus d’un scénariste s’est cassé les dents sur ce héros trop humain peu crédible lorsqu’on lui fait affronter des menaces cosmiques ou des dieux déchus. De telles aventures l’ont plus d’un fois entraîné vers les tréfonds de la médiocrité. Conséquence de ces errements, les ventes du titre ont parfois chuté de manière dramatique. Dans les années 70, certains responsables de la Marvel songent même à interrompre la publication. D’autres encore pensent coupler les aventures de l’homme sans peur à celle de l’homme de fer, Iron Man, à la manière de Strange Tales qui réunissait Doctor Strange et Nick Fury.
Dessinateur et scénariste, Frank Miller redore le blason de Daredevil en imposant sa vision très personnelle. Il n’hésite pas à revoir et à corriger les origines du super-héros, introduisant dans sa vie un des personnages les plus fascinants du Marvel Universe : Elektra.
Daredevil devient un véritable champ d’expérimentation pour Frank Miller, qui y teste toutes les techniques narratives possibles et pose les fondations de ses œuvres à venir. Progressivement, il abandonne le dessin de la série à Janson et se consacre totalement à l’histoire. Il resserre l’intrigue autour de quelques personnages-clé, alliés de Daredevil (Foggy Nelson, Stick, Ben Urich) ou bien adversaires (Bullseye, Kingpin, Gladiator, le clan The Hand), et a surtout la bonne idée de préserver toute l’ambiguïté d’Elektra.
Lorsqu’en 1983, Frank Miller abandonne la série, Klaus Janson assure sans peine la transition graphique. En revanche, les scénaristes successifs ont du mal à se hisser au niveau de leur prédécesseur.
Les liens tissés entre Miller et l’homme sans peur sont toutefois assez forts pour qu’en 1986, le premier revienne écrire de nouvelles aventures du second. Miller scénarise ainsi un nouvel affrontement entre Daredevil et Kingpin, superbement mis en images par David Mazzucchelli. Mais ce n’est qu’en 1993 que Miller conclut en beauté sa relation avec Daredevil, en offrant aux fans de « Tête à cornes » sa version des origines du super-héros. Une fois encore, il se contente du travail d’écriture, laissant à John Romita Jr. et Al Williamson le soin d’illustrer son propos dans les cinq épisodes de Daredevil : The Man Without Fear.
Après ces formidables interventions, la série retrouve son calme et sa sérénité jusqu’en 1998.
Les chevaliers merveilleux
Ayant atteint des sommets de notoriété et de qualité, Daredevil retombe assez vite dans l’anonymat et redevient une série secondaire de l’univers Marvel. Même si elle reste bien dessinée et correctement écrite, il lui manque ce grain de folie qui pourrait lui permettre de rivaliser, en interne, avec les séries en « X » ou même avec l’Amazing Spider-Man, et, en externe, avec les titres Image Comics.
En 1998, toujours à la recherche d’idées nouvelles pour relancer les ventes, les responsables de la Marvel prennent contact avec Joe Quesada et Jimmy Palmiotti. Après avoir prouvé leurs talents chez divers éditeurs, ces deux jeunes artistes ont fait le choix de lancer leur propre maison d’édition, baptisée Event Comics. Il leur suffit de quelques titres pour démontrer le bien-fondé de leur choix. Ainsi, leurs séries Ash, Painkiller Jane et 22 Brides se révèlent vite comme d’incontestables réussites non seulement graphiques, mais aussi commerciales. Les décideurs de la Marvel leur proposent donc d’animer à leur façon quelques-unes des stars de la firme. Ils laissent à Quesada et Palmiotti le libre choix de ces héros, dans la totalité du panthéon marvellien, à l’exclusion cependant des X-Men et de Spider-Man, qui constituent les meilleures ventes de la firme, mais aussi des Fantastic Four, des Avengers, de Captain America, d’Iron Man et de Hulk, qui se remettent à peine de l’expérience Heroes Reborn5.
Quesada et Palmiotti relèvent le défi. Ils sélectionnent donc quatre séries et recrutent, parmi leurs amis et connaissances, quatre équipes capables de les animer dans l’esprit Event Comics. Ou plutôt, dans l’esprit Marvel Knights, puisque tel est le titre générique donné à cette expérience. Ils confient ainsi The Punisher à Christopher Golden et Tom Sniegoski pour le scénario, et à Berni Wrightson pour le dessin. Christopher Priest et Mark Texeira se chargent de Black Panther, quant à Paul Jenkins et Jae Lee, ils assument le devenir des Inhumans. Enfin, surtout, Joe Quesada dessine et Jimmy Palmiotti encre les nouvelles aventures de Daredevil.
En choisissant Daredevil, Quesada et Palmiotti réalisent un rêve. Ils sont tous deux fans du travail de Frank Miller sur la série. Ils apprécient particulièrement l’humanité du personnage, riche de ses faiblesses et de ses contradictions — humanité sur laquelle ont beaucoup travaillé Miller, bien sûr, mais aussi Ann Nocenti ou D.G. Chichester. Quesada et Palmiotti savent qu’ils sont capables de proposer un Daredevil convaincant sur le plan graphique. Mais il leur faut trouver un scénariste à la hauteur. Ce sera Kevin Smith, cinéaste (il a réalisé Clerks, primé au Sundance Film Festival en 1994) passionné de comics (il offrira même un rôle à Stan Lee dans l’un de ses longs-métrages) et qui a déjà signé le scénario de quelques comics chez Oni Press.
En reprenant les aventures de Daredevil, Kevin Smith apporte une autre dimension au personnage — encore plus adulte, mais aussi plus mystique. Le résultat est pour le moins surprenant, mais cela fonctionne. Après huit épisodes, Smith s’envole vers d’autres aventures6, laissant à David Mack, Brian Bendis, Bob Gale et quelques autres, le soin de livrer les nouveaux chapitres de la vie du super-héros aveugle.
D’autres Daredevil(s)
Lorsque Frank Miller transforme Daredevil en best seller, certains producteurs hollywoodiens s’intéressent au personnage. Ils envisagent ainsi une série télévisée ou un long-métrage capables d’utiliser au mieux le potentiel de cet avocat aveugle et justicier. Il faut cependant attendre 1989 pour qu’un premier Daredevil voltige dans le ciel new-yorkais. L’époque semble favorable, puisque Batman déboule sur grand écran et que L’Incredible Hulk fait son retour sur le petit. C’est d’ailleurs dans le téléfilm The Trial of the Incredible Hulk (Le Procès de l’incroyable Hulk) que Matt Murdock fait sa première apparition en chair et en os. Il a les traits du comédien Rex Smith (ex-super motard de la série Tonnerre mécanique), et son alter ego porte un costume sombre comme la nuit au lieu du rouge flamboyant de la BD. Ainsi vêtu, il ressemble davantage à un vulgaire monte-en-l’air qu’à un véritable super-héros. BillBixbyjouele rôle de David Bruce Banner et réalise ce téléfilm, qui a pour ambition de servir de pilote à une hypothétique série consacrée à Daredevil. D’ailleurs, John Rhys-Davies, qui interprète le rôle de Wilson Fisk dans cette production télé, déclare à l’occasion d’une interview qu’il est prêt à reprendre son rôle de caïd de la pègre dans quatre ou cinq épisodes de la série à venir. Hélas (heureusement ?), l’audience n’est pas suffisante pour que NBC investisse sur le projet.
Après cet échec, le personnage de Daredevil/Matt Murdock se contente de faire quelques apparitions dans les séries d’animation Marvel. L’avocat et le casse-cou sont ainsi les guest stars de deux épisodes de Spider-Man, The Animated Series (Marvel Films, 1996). Dans cette aventure concoctée par John Semper et Mark Hoffmeier, « Tête à cornes » vient prêter main forte à l’Homme-Araignée pour affronter un adversaire commun, le Kingpin ! (Signalons aussi une courte apparition dans la première aventure vidéoludique de Spider-Man sur PlayStation- Activision, 2000.)
L’idée d’une adaptation cinématographique de Daredevil refait cependant régulièrement surface du côté d’Hollywood. En 1994, un scénario circule ainsi dans les bureaux de la 20th Century Fox. Plusieurs producteurs tentent de monter le film et certains avancent déjà le nom de Chris Columbus pour le réaliser. Mais, comme beaucoup d’autres, ce projet tombe à l’eau. Il faudra attendre l’année 2000 et le succès de X-Men pour vraiment pouvoir envisager de passer de l’état de projet à celui de la réalisation…
Le bébé est finalement confié à Mark Steven Johnson. Scénariste des Grincheux et de Jack Frost, l’homme ne compte pas encore de chef-d’œuvre à son actif, mais il connaît par cœur le personnage. Son scénario présente ainsi un Daredevil profondément humain, qui vit avec le double handicap de sa cécité et de son sens radar. A la fois don du ciel et malédiction, ce sens hyper-développé l’oblige à dormir dans un caisson d’isolation sonore. Loin d’être un surhomme, le Daredevil de Johnson prend des coups lorsqu’il affronte les méchants, au point que Matt Murdock, qui en garde les traces, est contraint d’ingurgiter des calmants pour faire taire la douleur. Fan déclaré de Daredevil, Johnson nous le fait hélas savoir à grands renforts de références et d’in-jokes, confiant des rôles de figuration à Stan Lee, Frank Miller et Kevin Smith, allant même jusqu’à baptiser la majorité des seconds rôles du nom de scénaristes et dessinateurs de la BD… On frôle l’overdose !
Tout n’est donc pas parfait dans cette adaptation, à commencer par un Ben Affleck en Matt Murdock sans finesse et peu crédible. Quant à Daredevil, il paraît bien trop impitoyable, surtout dans la scène d’introduction, où il est à la fois juge, jury et bourreau d’un violeur ayant échappé à la justice des hommes — si le « DD » de Stan Lee est assez radical, il ne l’est pas à ce point (laissons cela à Batman). Et si Jennifer Garner, entre deux épisodes d’Alias, est physiquement convaincante en Elektra, on regrettera la présentation qu’en fait Johnson et on lui préférera de loin la version comics7. Enfin, malgré tout leur talent, Michael Clark Duncan et Colin Farrell ne parviennent pas à donner aux versions cinématographiques de Kingpin et Bullseye la profondeur de leurs équivalents de papier. Le Daredevil de Mark Steven Johnson n’est pas l’adaptation idéale du comic book magnifié par Frank Miller et ne rivalise en rien avec les X-Men de Bryan Singer, le Spider-Man de Sam Raimi ou même le Blade II de Guillermo Del Toro. Dommage.
Conclusion sans peur
Faire d’un handicap un atout, telle est l’idée de base de Stan Lee lorsqu’il crée Daredevil. À l’évidence, les successeurs de Lee n’ont pas tous compris le message. Ils ont néanmoins permis au personnage de survivre, pour le plus grand plaisir de millions de lecteurs à travers le monde et à travers les ans. De fait, Daredevil demeure un héros pétri de contradictions, à la fois classique et atypique, une icône incontournable du Marvel Universe et du monde des comics.
Dare-repères : une bibliographie sélective et commentée
1964 – Daredevil n°1
Première apparition de Matt Murdock alias Daredevil par Stan Lee (sc) et Bill Everett (d), sous une couverture co-signée Jack Kirby et Bill Everett. VF. Strange n°1 (Lug) et Strange Spécial Origines n°142 (Lug)
1965 – Daredevil n°7
Première apparition du costume rouge de Daredevil par Stan Lee (sc) et Wallace Wood (d-e). VF. Strange n°7 (Lug) et Strange Spécial Origines n°169 (Lug)
1966 – Daredevil n°20
Premier épisode de Gene Colan (d), avec Stan Lee (sc) et Frank Giacoia (e). Avec 92 épisodes de Daredevil à son actif, Gene Colan a marqué le personnage de tête à cornes de son empreinte pendant de nombreuses années. VF. Strange n°20 (Lug)
1979 – Daredevil n°158
Premier épisode de Frank Miller (d), avec Roger McKenzie (sc) et Klaus Janson (e). Daredevil affronte Death-Stalker. VF. Strange n°155 (Lug)
1981-1982 – Daredevil n°168 à 180
Elektra, Bullseye (le Tireur), Kingpin (le Caïd) bouleversent à tout jamais la vie de Daredevil grâce à Frank Miller (sc-d) et Klaus Janson (e). VF. Strange n°165 à 178 (Lug) et Daredevil l’intégrale Tome 1 (Marvel France)
1982 – Daredevil n°181
Le comic book par qui le scandale arrive. Censuré en France pour sa violence, c’est pourtant l’un des moments les plus forts de la série sur le plan graphique et émotionnel puisqu’il met en scène la mort d’Elektra. Un chef-d’œuvre signé Frank Miller (sc-d) et Klaus Janson (e). Lire à ce propos « Daredevil 181 » article de Dick Moby in Scarce n°2 (Eté 1983). VF. Strange n°178 et 179 (Lug)
1982-1983 – Daredevil n°182 à 190
Frank Miller (sc) et Klaus Janson (d-e) poursuivent la saga de l’homme sans peur. VF. Comics USA n°21 (Comics USA), Strange n°181 et 183 (Lug)
1983 – Daredevil n°191
Partie de roulette russe entre Daredevil et Bullseye pour le dernier épisode écrit et dessiné par Frank Miller, avec l’aide de Terry Austin (e). VF. Comics USA n°23 (Glénat)
1986 – Daredevil n°227 à 233
Le retour de Frank Miller (sc) pour un duel Daredevil-Kingpin illustré par David Mazzucchelli (d-e). VF. Daredevil n°2 : Renaissance (Bethy)
1988 – Daredevil n°250
Premier épisode de John Romita, Jr. (d), avec Ann Nocenti (sc) et Al Williamson (e). VF. Récit Complet Marvel n°22 (Semic)
1993-1994 – Daredevil : The Man Without Fear n°1 à 5
Les origines de Daredevil revues et corrigées par Frank Miller (sc), John Romita, Jr. (d) et Al Williamson (e). VF. Top BD n°35 et 36 (Semic)
1997 – Daredevil/Batman n°1
Première rencontre entre les justiciers urbains de Marvel et DC Comics orchestrée par D.G. Chichester (sc) et Scott McDaniel (d). VF. Marvel Crossover n°3 (Marvel France)
1997 – Shi/Daredevil n°1
Daredevil aide Shi, la super-héroïne de Crusade Comics, dans son combat contre le clan Makoto. Une rencontre orchestrée par William Tucci (sc-d), Peter Gutierrez (sc), Christopher Golden (sc), Tom Sniegoski (sc) et Nelson Asencio (e). VF. Marvel Crossover n°9 (Marvel France)
1997 – Daredevil/Shi n°1
Shi et Daredevil affrontent le clan Makoto, une branche de the Hand, par Christopher Golden (sc), Peter Gutierrez (sc), Tom Sniegoski (sc), William Tucco (sc), Jamal Igle (d) et Al Williamson (e). VF. Marvel Méga Hors Série n°6 (Marvel France)
1998 – Daredevil n°380
Dernier épisode du premier volume des aventures de Daredevil l’homme sans peur par D.G. Chichester (sc), Lee Weeks (d) et Robert Campanella (e). VF. Marvel n°38 (Marvel France)
1998-1999 – Daredevil vol.2 n°1 à 8
Kevin Smith (sc), Joe Quesada (d) et Jimmy Palmiotti (e) réinventent Daredevil. VF. Marvel Knights n°1 à 8 (Marvel France) et 100 % Marvel n°1 et 2 (Marvel France)
1999 – Batman/Daredevil n°1
Seconde rencontre entre les justiciers urbains de DC Comics et Marvel orchestrée par Alan Grant (sc) et Ed Barreto (d-e).
2001 – Daredevil/Spider-Man n°1 à 4
L’association pas si inédite que cela des deux super-héros new-yorkais de la Marvel par Paul Jenkins (sc), Phil Winslade (d) et Tom Palmer (e). VF. Spiderman Hors Série n°2 (Marvel France)
2001-2002 – Daredevil : Yellow n°1 à 6
Les origines de Daredevil revues et corrigées par le duo de Batman : The Long Halloween, Jeph Loeb (sc) et Tim Sale (d-e).
2001-2002 – Daredevil vol.2 n°26 à…
Les nouvelles aventures de Daredevil continuent sous la houlette de Brian Michael Bendis (sc) et Alex Maleev (d-e). VF. 100 % Marvel n°4 (Marvel France)
2003 – Ultimate Daredevil and Elektra n°1 à 4
Variation sur un thème par Greg Rucka (sc), Salvador Larroca (d) et Danny Miki (e). VF. Ultimate Daredevil & Elektra n°1 et 2 (Marvel France)
Notes :
1. Créé par le romancier américain Baynard H. Kendrick, le détective aveugle Duncan Maclain fut le héros de plusieurs nouvelles et d’une douzaine de romans publiés entre 1937 et 1961.↩
2. Telle est du moins la version officielle répandue par Stan Lee et ses biographes, omettant qu’avant Daredevil, le Doctor Mid-Nite était lui aussi atteint de cécité. Ce super-héros avait été créé par Charles Reisenstein et Stan Asch dans les pages d’All-American Comics, en 1939.↩
3. De 1940 à 1950, un autre Daredevil faisait régner la justice dans le monde des comics. Créé par Don Rico et Jack Binder, ce justicier armé d’un boomerang affrontait les criminels de tous poils dans les pages de Silver Streak Comics. À part son nom, il n’a bien évidemment rien à voir avec l’alter ego de Matt Murdock.↩
4. Le nom de Bill Everett (1917-1973) est définitivement associé au personnage de Namor the Sub-Mariner, qu’il crée, en 1939, dans Motion Pictures Funnies Weekly, avant de poursuivre ses aventures dans le premier numéro de Marvel Comics. Il abandonne la BD dans les années 50, se consacrant au dessin publicitaire, mais revient à ses premières amours dans les années 60 pour créer graphiquement le personnage de Daredevil et dessiner de nouvelles aventures de Namor, sur des scénarios de Stan Lee.↩
5. En 1996, les responsables de la Marvel tentent un coup de poker en confiant certains de leurs super-héros à Rob Liefeld et Jim Lee. La mission des jeunes loups d’Image Comics est simple : doper les ventes de ces séries ! Baptisé Heroes Reborn, le résultat n’est pas à la hauteur des espérances et dès 1997, les super-héros concernés réintègrent le Marvel Universe.↩
6. Depuis son passage sur Daredevil, Kevin Smith a retrouvé le chemin des studios de cinéma, écrivant et réalisant de nouveaux longs-métrages : Dogma (1999) et Jay & Silent Bob Strike Back (2001). Il multiplie ainsi les projets cinématographiques sans pour autant délaisser les comics puisqu’il inaugure, en 2001, les nouvelles aventures de Green Arrow avec le dessinateur Phil Hester pour DC Comics.↩
7. Après ses apparitions remarquées dans la série Daredevil, Elektra a eu droit à plusieurs séries ou mini-séries. Les plus intéressantes sont bien évidemment celles écrites par Frank Miller, Elektra Saga, Elektra Lives Again et Elektra Assassin, qui tentent de cerner la psychologie de ce personnage complexe et fascinant.↩