Journal d'un homme des bois, 25-26 février 2013

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valery-jhb-une.jpgRetour à mon fin fond de nulle part. Avec son petit 2,5°c ambiant, mon chalet qui n’a pas été chauffé au cours de mon absence, fait mieux que mon réfrigérateur, niveau conservation…

Lundi 25 février 2013

Retour à mon fin fond de nulle part. Avec son petit 2,5°c ambiant, mon chalet qui n’a pas été chauffé au cours de mon absence, fait mieux que mon réfrigérateur, niveau conservation. En fin de soirée et en ayant laissé carburer en continu mon poêle à pétrole, j’atteins un tout petit 14°c. Hum… A me relire, je me demande si ma vie ne serait pas en train de se résumer peu à peu en une imperturbable litanie : température à la baisse, glycémie à la hausse (3,12 ce matin, à jeun, bigre !), température… En tout cas, il trop froid pour aller mettre les mains dans la terre – alors que je suis clairement en manque. Je viens de passer dix jours en "milieu urbain" – juste un enfer – et ma seule envie serait d’aller m’allonger dans l’herbe pour me perdre dans les nuages. Les cognassiers du Japon arborent quelques fleurs – ils forment un gros buisson devant la grande maison, près de la souche d’un immense épicéa fracassé par la tempête de décembre 1999. Un des pruniers francs s’est également réveillé. Il reste à souhaiter qu’une vague de froid ne grille pas tout cela.

Mardi 26 février 2013

La nuit a été froide. Au matin, il y a seulement 7°c dans le chalet. En ouvrant les volets, je m’aperçois qu’il a un peu neigé, sans doute juste avant le lever du jour. Les toitures sont toutes blanches. Il y a des plaques de givre ça et là. Peu avant mon départ pour la Suisse, j’avais mis de côté une quinzaine de petites pommes de terre, dans un sachet en papier opaque. Il est temps de les mettre à germer à la lumière, dans des boîtes à œufs – c’est ce que j’ai trouvé de plus pratique : chaque patate bien calée dans son alcôve, l’extrémité la plus fine orientée vers le haut, pendant quelques semaines, le temps que des tiges se développent sur quelques centimètres. Une première tulipe pointe son nez, dans une plate-bande protégée du vent (et donc du froid) par une haie de lauriers. Sa fleur sera rouge et jaune. Il y en a deux autres tout à côté qui ne vont pas tarder. En début d’après-midi, le soleil apporte un peu de chaleur. La température extérieure monte assez vite et atteint onze degrés – ce qui est suffisant pour travailler au jardin. Enfin !

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