Installé l’esquisse d’une nouvelle haie, à l’arrière du chalet, en prolongement de la cloison ouest et en direction de l’endroit où sera ma nouvelle serre. L’espace a été délimité par quelques troncs de noisetiers empilés et maintenus en place par des piquets. Le niveau a été relevé d’une vingtaine de centimètres, avec du compost…
Journal d'un homme des bois, 8 février 2013
Installé l’esquisse d’une nouvelle haie, à l’arrière du chalet, en prolongement de la cloison ouest et en direction de l’endroit où sera ma nouvelle serre. L’espace a été délimité par quelques troncs de noisetiers empilés et maintenus en place par des piquets. Le niveau a été relevé d’une vingtaine de centimètres, avec du compost. Planté tout d’abord un Olearia x haastii, acheté dimanche dernier, au coin du chalet : c’est une plante persistante qui se contente d’un sol ordinaire (mais bien drainé, c’est pour cela que j’ai relevé le niveau) et ne craint pas le vent, elle apprécie le soleil et il est inutile de la tailler ; à terme, cela fera un beau buisson de deux mètres de hauteur, large d’un mètre cinquante environ. Cette variété produit de nombreuses fleurs d’un blanc jaunâtre, groupées en bouquets, qui ressemblent un peu à des marguerites. A côté, j’ai planté un Viburnum davidii. C’est également une plante persistante et elle produit aussi des fleurs blanchâtres, ainsi que des fruits d’un bleu sombre et brillant. Les viornes (nom populaire) sont très rustiques, aiment le soleil et supportent la mi-ombre (ou le contraire, comme on veut). Elle devrait constituer, à terme, un buisson dense et haut de seulement un mètre : l’Olearia pourra donc déborder au-dessus et lui faire un peu d’ombre, sans souci. Enfin, j’ai installé un Escallonia rubra var. macrantha, également persistant. Il peut grimper à trois mètres et s’étendre sur deux mètres en diamètre – mais il supporte bien la taille, donc il sera possible de l’empêcher d’étouffer le viburnum, tout en le laissant rejoindre, au-dessus, l’Olearia (enfin, en théorie, ça sera faisable !). L’Escallonia produit des fleurs d’un rose vif, organisées en grappes terminales. Ces deux dernières plantes aiment les sols acides, j’ai donc incorporé dans le compost un sac de quarante litres de terre de bruyère, et, par la suite, j’entretiendrai l’acidité du sol avec un paillage d’écorces de pin. Voilà. Tout cela pour dire que la conception et la réalisation d’un jardin à la fois agréable à l’œil (et à la narine !), viable et fonctionnel, et ne nécessitant qu’un minimum d’entretien, demande en amont une certaine dose de réflexion. Planter quoi et où, pour obtenir quel effet ? Telles sont les questions auxquelles il faut s’efforcer de répondre, avant de courir acheter n’importe quoi dans une jardinerie !