Cela fait des jours et des jours qu’il pleut – des semaines, en fait, avec de temps à autres une journée moins arrosée au cours de laquelle le sol n’a pas le temps d’absorber toute cette eau. Contrairement à l’usage – et où allons-nous si même ces usages-là ne sont plus respectés – cela n’adoucit en rien la température puisque j’avais tout juste 6°c ce matin, dans mon home-sweet-home.
Journal d'un homme des bois, 21 janvier 2013
Cela fait des jours et des jours qu’il pleut – des semaines, en fait, avec de temps à autres une journée moins arrosée au cours de laquelle le sol n’a pas le temps d’absorber toute cette eau. Contrairement à l’usage – et où allons-nous si même ces usages-là ne sont plus respectés – cela n’adoucit en rien la température puisque j’avais tout juste 6°c ce matin, dans mon home-sweet-home. Passé la matinée à aménager une manière de ponton, avec des parpaings, des poutres et un lot de vieux caillebotis qui traînaient dans la serre depuis des lustres. Ainsi, je peux franchir la lagune qui m’encercle – il y a carrément vingt centimètres d’eau autour de la dalle sur laquelle est posé le chalet, c’est dire à quel point la terre est gorgée d’eau et n’en plus d’absorber ou de drainer tout cela. A un endroit, des tubercules de topinambours que je n’avais pas encore ramassés se sont, par leurs propres moyens, extirpés de la gadoue pour venir dériver entre deux eaux. Jamais vu cela ! Du coup, il y aura ce midi de la purée de topinambours gratinée au four. Elle est pas belle, la vie ?