Les cognassiers commencent à fleurir. Je prends un moment, aujourd’hui, pour transplanter des joubarbes depuis l’ancien jardin, près de chez mon frère. Je l’ai créé il y a une douzaine d’années, sur le modèle des jardins de curée de l’ancien temps. Mais faute d’entretien – c’est la décennie où je passais plus de temps à Lausanne ou en tournée qu’ici – les lieux sont retournés en friches…
Journal d'un homme des bois, 6 et 8 avril 2012
Vendredi 6
Les cognassiers commencent à fleurir. Je prends un moment, aujourd’hui, pour transplanter des joubarbes depuis l’ancien jardin, près de chez mon frère. Je l’ai créé il y a une douzaine d’années, sur le modèle des jardins de curée de l’ancien temps. Mais faute d’entretien – c’est la décennie où je passais plus de temps à Lausanne ou en tournée qu’ici – les lieux sont retournés en friches et la plupart des plantes aromatiques et médicinales ont disparu, étouffées par le chiendent et les racines traçantes des peupliers. Seules les joubarbes sont resplendissantes ! A l’époque, j’avais installé contre une bordure de pierres une petite joubarbe récupérée à Neuvy-le-Roi, un village de Touraine où j’étais alors en résidence d’auteur. Un minuscule rejet, de moins d’un centimètre de diamètre, simplement posé sur la terre et calé avec quelques gravillons. Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’est plu dans son nouvel environnement ! Les joubarbes produisent de nombreux rejets qui s’enracinent facilement et se développent ensuite très vite. Aujourd’hui, j’en récupère une bonne trentaine, certaines de plus de quinze centimètres de diamètre. Dans la foulée, je récupère aussi un plant de fraises des bois et je repère un peu plus loin un groseillier ainsi qu’un petit fouillis d’oreilles d’ours (Stachys quelque chose, je ne sais plus le nom exact).
Dimanche 8
Anita nous rejoint sur le chantier pour faire les joints du carrelage mural. De mon côté je m’entaille l’index de la main gauche avec un gros cutter. Chacun son truc.