Virée en tramway jusqu’au Heysel, histoire d’aller faire un petit coucou à l’Atomium – tout neuf et tout brillant… dans mon souvenir, il était tout pourri et tout rouillé ! Il ne manque plus qu’une diffusion en ambiophonie du "Poème électronique" d’Edgar Varèse, et l’illusion d’avoir remonté le temps jusqu’à l’Expo 58 serait complète !
Journal d'un homme des bois, 28 mars 2012
Virée en tramway jusqu’au Heysel, histoire d’aller faire un petit coucou à l’Atomium – tout neuf et tout brillant… dans mon souvenir, il était tout pourri et tout rouillé ! Il ne manque plus qu’une diffusion en ambiophonie du "Poème électronique" d’Edgar Varèse, et l’illusion d’avoir remonté le temps jusqu’à l’Expo 58 serait complète ! A onze euros l’entrée par personne, et vu l’amabilité du petit personnel dès qu’on lui adresse la parole en français – on est en zone barbare : on nous répond en anglais… quels bourrins, ces flamands ! – je préfère investir dans deux livres-DVD édités par la Cinémathèque Royale. Depuis l’Atomium, nous remontons le long du parc de Laeken, en direction des fameuses serres via les Musées d’Extrême-Orient – horreur, nous arrivons bientôt et tout soudain face à une voie rapide : des voitures surgissent à toute allure d’un tunnel et nous avons beau chercher quelque chose ressemblant à une passerelle ou même un simple passage protégé avec un feu, bernique ! J’espère qu’on a pendu par les gestibules les bureaucrates qui ont décidé l’implantation de cette autoroute périphérique, en plein milieu du site des Musées d’Extrême-Orient : il n’y a aucune possibilité de gagner sans risque le Pavillon chinois et son jardin ; quant à la Tour Japonaise, elle est de notre côté mais on ne peut y accéder. N’importe quoi ! En faisant un assez long détour, nous parvenons à une zone où la visibilité est suffisante pour traverser en hâte, sans se faire surprendre par un de ces fous furieux motorisés. Quant aux fameuses serres, nous n’en verrons que les sommets, planquées comme elles le sont derrière des murs. Arrivés devant le Palais Royal, nous jetons l’éponge et décidons de prendre un bus pour redescendre vers le centre. Toute cette zone nord du Grand Bruxelles est désormais proprement invivable – dommage pour les musées qui s’y sont retrouvés enkystés.
Dans l’après-midi, nous allons faire un autre coucou, cette fois aux iguanodons de Bernissart, au Muséum – la Galerie des Dinosaures expose en tout quarante-huit squelettes complets (ou peu s’en faut), ce qui en fait la plus belle collection d’Europe. L’heure avançant, nous n’avons que le temps d’aller voir la salle des minéraux. Ce musée est vraiment magnifique, sans commune mesure avec les institutions françaises – à Paris ou à Lyon, pour citer celles que je connais et qui sont un rien pitoyables par comparaison – et je ne vois guère que les grands musées britanniques pour rivaliser avec ceux de Bruxelles ; j’ai conservé un souvenir très précis du grand couloir des plésiosaures, du Museum d’Histoire Naturelle de Londres, visité il y près de vingt ans.