Razzies 2008 : le prix du pire !

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« Hey, big news, les amis. La littérature safe ce n’est pas de la littérature, c’est de la série télé pour mous du bulbe. C’est ça, votre truc ? J’espère que non. » Le crédo des Razzies ? Non ! L'extrait d'un article consacré par le Razzie de la pire non-fiction de 2007. Car tel est aussi l'intérêt de redécouvrir la promulgation des Razzies plusieurs années sa parution originale : éviter que ce genre de petites perles qui parsèment l'histoire du genre ne sombre définitivement dans l'oubli. Pour la première fois, en 2008, les Razzies de Bifrost s'ouvraient au public avec la première édition du Prix des lecteurs, écopant par la même occasion d'une nomination, preuve que les votants, eux, savent faire preuve d'un peu d'auto-dérision. A présent, relisez la première phrase de cette introduction, en y ajoutant mentalement la voix et le phrasé si particulier de notre ami Jean-Claude Van Damme. Oui, hein ! N'est-ce pas ! Les Razzies ? Trop aware.

Bienvenue chez les éditeurs qui prennent les lecteurs pour des cons !

(on va encore se faire des amis)

Nos lecteurs fidèles (ceux qui recevront une jolie lettre le jour où on mettra la clé USB sous la porte : rassurez-vous, ce n'est pas pour tout de suite) le savent, chaque numéro du début d'année de Bifrost est l'occasion d'une cérémonie païenne (mais quasi satanique) fleurant bon le darwinisme éditorial : les Razzies, le prix du pire, une activité salutaire, voire jouissive. Cette année, comme les précédentes, la fiesta - interdite au public - a eu lieu à Paris, au restaurant Old Kashmir de la rue Grégoire de Tours (à un jet de crucifix du Magasin des Artisans de Bethléem)… Etaient présents : Org (arrivé en retard), Pat (victime d'un accident de coiffeur), Vicious (un peu « amolli » par sa récente paternité) et Judicaël (un marmot de 23 mois au compteur trouvé dans la rue).

Petit rappel, à toutes fins utiles : les Razzies se veulent subjectifs, bêtes, d'une mauvaise foi plus qu'occasionnelle et volontiers méchants. Faire sourire est leur seule ambition (en tout cas avouée). Les nominations aux Razzies ne sont pas seulement motivées par la qualité intrinsèque des œuvres en compétition, mais aussi par le contexte de leur publication.

Une précision avant d'ouvrir le feu : cette année, nos lecteurs pouvaient voter. Ils ont désormais leur Razzy rien qu'à eux !

Allez zou, c'est parti !

Nouvelle francophone

2008_galaxies-42.jpgPour une fois, trois textes seulement étaient nominés dans la catégorie pire nouvelle francophone :

• Le criptyque « So Phare Away » d'Alain Damasio (Galaxies, épisode final) - on sait pas pour vous mais nous, franchement, on a pas tout compris…

• « Rainettes des lendemains » de Jean Le Clerc de la Herverie (Lunatique n°74), une bouse, rien qu'une bouse, un texte qui réussit la gageure d'être inférieur à la somme des parties qui le composent, à savoir des mots, de simples mots. Au secours !

• Et « HUERTAS, les terrasses du crépuscule » de Daniel Walther (Bifrost n°48), de quoi découvrir Daniel Walther et ne plus jamais lire une ligne de cet auteur.

A été élu à l'unanimité des voix (moins celle de Judicaël, trop occupé à faire rouler Flash McQueen sur le fromage d'Org) : « So Phare Away » d'Alain Damasio, exercice littéraire vain, compréhensible par miettes, et d'une rare prétention - n'est pas Harlan Ellison qui veut. En tout cas, une bonne gamelle (ou pelle sans manche) pour enterrer la revue Galaxies (dont on sait maintenant qu'elle est tombée d'un phare).

Nouvelle étrangère

2008_lunatique-74.jpgIl y avait deux façons de choisir la pire nouvelle étrangère de l'année. La « classique » (on lit tout, on en parle entre nous, on s'écharpe - carrée, mais trop professionnelle pour être à notre portée), ou la « millésime 2008 » qui consistait à laisser une main innocente piocher dans un des Lunatique parus en 2007, puisque c'est dans cette veine d'immondices que se trouvent les meilleures pépites. Un grand merci, donc, à l'huissier Judicaël qui a choisi « Orgasme en octobre » d'Oleg Ovtchinnikov (Lunatique 74) comme pire nouvelle étrangère parue en 2007 et un grand merci, aussi, à toute l'équipe de la revue Lunatique pour son action en faveur de la science-fiction de langue anglaise, action exemplaire, dont nombre de confrères devraient s'inspirer, puisqu'elle consiste à ne pas en publier.

Roman français

2008_celine-minard_le-dernier-monde.jpgLes débats se sont quelques peu agités une fois arrivé à la catégorie pire roman français : le « Club van Helsing » était à l'honneur avec trois titres nominés : Cold Gotha de Guillaume Lebeau, Tous ne sont pas des monstres de Maud Tabachnik et Leviatown de Philip Le Roy. Mais les chasseurs d'Hugo Van Helsing (qui sont au mercenariat de l'occulte ce que Spinal Tap est au hard-rock) ne pouvaient guère lutter contre Le Dernier monde de Céline Minard (Denoël), roman d'une connerie philosophique abyssale, d'une prétention rare (à quand la collaboration tant attendue Damasio/Minard ?), logorrhée parfum merde de cochon encensée par une critique, abondante mais inculte, qui n'a pas lu Je suis une légende de Richard Matheson ni Le Nuage pourpre de Matthew P. Shiel - à dire vrai, on les plaint. Si on en croit les éditions Denoël (et leur site internet), Le Dernier monde ne serait pas un roman de science-fiction… Comme on aimerait, pour une fois, que l'éditeur ait raison !

Roman étranger

Autre débat plutôt vif, celui du pire roman étranger. Etaient nominés :

2008_chris-bunch_corsaire.jpgCorsaire de Chris Bunch, chez Bragelonne (de quoi regretter que la Guerre du Viêt-nam n'ait pas fait davantage de victimes du côté américain).

Dans l'œil du cyclone, Les Dossiers Dresden T. 1 de Jim Butcher, chez Bragelonne, livre sans autre intérêt que de faire gagner de l'argent à son éditeur qui, n'en doutons pas, publie cette série pour la simple raison qu'elle accompagne une série télé.

Les Rivages de la nuit de Michael Gruber, aux Presses de la Cité (suite davincodo-pathétique de l'excellent Tropique de la nuit).

Le Cimetière des saints de Richard Paul Russo, au Bélial' (est-ce que quelqu'un a la preuve formelle que c'est le même Richard Paul Russo que celui de La Nef des fous ?)

Rainbows end de Vernor Vinge, parce que, dixit Vicious, cette soupe d'idées et de concepts pour néogeeks no-life est aussi digeste que le célèbre « potage poutine » au polonium.

Le vainqueur (y'a eu de la chicane !) est Corsaire de Chris Bunch, un roman plus réac' que notre omniprésident Sarko, plus bas du front que George W. Bush. La classe, le bon goût, la finesse, bref et en deux mots : un must !

Pire traduction

Cette année le prix de la pire traduction n'a déclenché aucune réelle discussion. Etaient nominés :

2008_arthur-bertram-chandler_la-route-des-confins.jpgSylvain Berthet pour sa traduction (?) de La Route des confins d'A. Bertram Chandler (Les Moutons électriques).

Karim Chergui pour son massacre-trahison de Les Mensonges de Loch Lamora de Scott Lynch (Bragelonne). Dans l'édition, on parle parfois de « belles infidèles », ici le résultat serait plutôt un « laideron de supermarché rayon boucherie ».

Bernadette Emerich pour sa traduction au rabot de Le Vieil homme et la guerre de John Scalzi (l'Atalante).

Le vainqueur est sans aucune hésitation Sylvain Berthet. De mémoire de Razzies, on n'a jamais vu pire. Sylvain, si tu as un autre travail, surtout garde-le !

Pire couverture

Comme chaque année le prix de la pire couverture (malgré une limitation de trois nominations par juré) a donné lieu à une foire d'empoigne digne des plus belles pages du Ramayana.

2008_robert-a-heinlein_solutions-non-satisfaisantes.jpgMais commençons par un petit aparté médical : à moins d'être Ronald Reagan (mais il est mort), proctologue ou membre d'une équipe de chirurgie digestive, il n'est pas aisé de savoir ce qui se cache derrière le mariage des mots « anus » et « artificiel », heureusement Patrick Imbert et Les Moutons électriques ont pensé à vous, et ont reproduit l'objet en couverture de Solutions non satisfaisantes, une anatomie de Robert Heinlein d'Eric Picholle et Ugo Bellagamba. Le résultat, aussi surnommé, « l'écrou dans la merde » est un summum. Néanmoins, concernant la très audacieuse couverture en question, Pat estime qu'il s'agit d'un travail avant-gardiste honorable, et que les critiques de deux dégénérés capables de porter des t-shirts estampillés faucille/marteau pour l'un, et de publier des nouvelles de Lucius Shepard avec une couverture représentant un cavalier noir aux yeux rouges sur fond de pyramide photoshopisée pour l'autre, ne peuvent entamer un moral et une motivation décidément hors norme, parfaitement inaccessible au commun des mortels.

Etaient aussi nominés :

2008_ursula-k-le-guin_terremer.jpgFolio « SF » pour l'ensemble de la production 2007 avec un coup de chapeau pour les couvertures de la trilogie « Darwarth » de Barbara Hambly, signées Michel Borderie.

• L'incontournable Gilles Francescano, notre « titan de l'aérographe » déjà lauréat du prix 2005, qui récidive ici, entre autre, avec la couverture de Quatre chemins de pardon de Ursula K. Le Guin, chez l'Atalante.

Jean-Marie Michaud, pour la régurgitation rose-bonbon qui orne La Saison des singes de Sylvie Denis, chez l'Atalante ; éditeur qui, on le constate au fil du temps, propose tout de même des couvertures de plus en plus vomitives…

Jackie Paternoster pour l'incontournable doublé Terremer (la réédition avec couple magicien/dragon découpé aux ciseaux) de Ursula Le Guin (décidément bien servie) et Rainbows End de Vernor Vinge, le tout en « Ailleurs & demain » chez Robert Laffont.

Et cette année, nous avons une gagnante ! Jackie, à qui toute la rédaction de Bifrost se promet d'offrir « Bryce pour les nuls » dès que cet ouvrage sera disponible en librairie.

Pire non-fiction

Arrivés au prix de la pire non-fiction, le vin rouge aidant, les esprits se sont échauffés et c'est quasiment en hurlant que chacun a défendu ses candidats, à savoir :

• Le pseudo-dossier Greg Egan concocté par Denis Labbé et Olivier Girard dans Bifrost 45. Cherchez le contraire d'intelligence artificielle, oui, vous brûlez, vous y êtes presque…

Lunatique pour sa partie non-fiction qui est toujours un grand moment d'incompétence forcenée.

Olivier Noël, rédacteur en chef mort-né, toujours prompt à l'ouvrir sur différents forum internet (sous le pseudonyme de Transhumain) pour expliquer à la plèbe à quel point sa-vie-son-oeuvre-tout-ça-bande-de-cons, et curieusement très silencieux quand de vrais lecteurs de Galaxies se plaignent ouvertement et poliment de l'absence d'explications, de l'absence de précisions et, plus généralement, de l'absence de réponses concernant l'agonie de la revue. Manifestement, Olivier Noël ne lit pas ce genre de messages. Pas assez élevé, trop matériel, n'en doutons pas. C'est dommage, d'autant que le temps qu'il passerait à y répondre sincèrement limiterait son temps de parole ailleurs, ce qui ne ferait de mal à personne.

• La 4e de couverture de Le Fils rejeté, de Robin Hobb chez Pygmalion, dont voici un court extrait : « Jamère se trouve en butte au mépris et à l'hostilité de tous à cause de son inexplicable embonpoint. Son père n'accepte pas que son fils soldat laisse libre cours à son appétit et l'accable de son profond mépris ; sa sœur Yaril ne lui cache pas la répugnance qu'il lui inspire et sa fiancée Carsina lui tourne le dos. Nul ne veut entendre son explication : il doit sa corpulence à la magie ocellionne, théorie dont sa part gernienne a du mal à se convaincre. Il a beau travailler comme un forcené aux champs, se priver de nourriture, rien n'y fait pour qu'il maigrisse. Jamère croit avoir touché le fond de l'humiliation le jour du mariage de son frère, où tous ses gestes, toutes ses paroles sont vus comme ceux d'un goinfre incapable de maîtriser sa gloutonnerie. » Franchement, avec ça, on sent bien que la fantasy, c'est quand même un truc qui déchire… Robin Hobb, ou la fantasy boulimique ? Pygmalion, ou la fantasy M6 ?

Les critiques d'ActuSF, qui, globalement, sont toujours aussi dénuées du moindre intérêt et de la moindre ligne éditoriale. Surtout celles qui ont un rapport, de près ou de loin, avec la fantasy.

Jérôme Vincent, pour sa prestation aux Utopiales de Nantes pendant lesquelles il a animé à peu près toutes les rencontres/conférences, y compris sur des sujets mal maîtrisés, concluant chacune d'entre elles par une question lénifiante censée amuser la galerie, mais masquant mal un notable besoin d'exister (Jérôme Vincent, par ailleurs gagnant de notre concours « ma binette partout sur le net », puisqu'on peut l'admirer 71 fois en photo sur son propre site, actusf.com).

De bon candidats, mais notre grand vainqueur est sans conteste possible Lunatique, car franchement faire mieux pire que leurs dossiers et articles, c'est impossible. Même les publications du club Présences d'esprits sont plus pertinentes, c'est dire !

Prix de l'incompétence éditoriale

En ce qui concerne le prix de l'incompétence éditoriale, étaient en lice :

2008_johan-heliot_la-lune-vous-vous-salue-bien.jpgLunatique (encore !) pour avoir tenté d'assassiner Jonas Lenn en ajoutant des pages du texte de Jean Le Clerc de la Herverie à la contribution fictionnelle de Lenn. Un grand moment, un bel erratum.

Mnémos pour sa célèbre couverture La Lune vous vous salue bien , qui montre à quel point cet éditeur respecte ses auteurs-phares.

Les Moutons électriques, pour la pelletée habituelle d'approximations orthographiques et de coquilles qui émaillent leur production, sans parler de la qualité générale des traductions.

Les éditions du Bélial', pour la même chose que les Moutons électriques sur Le Cimetière des saints de Richard Paul Russo (pas l'auteur de La Nef des fous, l'autre…), qui n'en demandait pas tant.

Notre grand vainqueur est Les Moutons électriques, lauréat 2008 du prix de l'incompétence éditoriale, moutons visiblement malades qui ne vont pas tarder à se retrouver hors tension s'ils continuent comme ça.

Prix putassier

Pour le prix putassier, cette année aucune discussion véritable, chacun a proposé son lot de candidats, mais tous avaient le même favori. Etaient nominés :

2008_robin-hobb_retour-au-pays.jpgLes éditions du Bélial' qui, après l'excellente Nef des fous de Richard Paul Russo, nous proposent le médiocre Codex de Rosette (d'après la VO), excusez-nous, Cimetière des saints, titre bien putassier puisqu'il pourrait nous faire croire que le second est la suite du premier, ce qui n'est évidemment pas le cas. D'ailleurs, ce n'est même pas le même auteur, enfin, on l'espère…

Léa Hermione Silhol qui, par la magie du Web, réussit l'exploit de réunir en à peine quinze jours pas loin de vingt critiques dithyrambiques (que des cinq étoiles !) sur le site Amazon.fr au sujet de son bouquin La Glace et la nuit paru aux Moutons électriques, ce qui, dans nos domaines, constitue probablement un record de putasserie éhonté inégalée. Bravo !

Pygmalion pour avoir publié en plaquette la novella « Retour au pays » de Robin Hobb (déjà au sommaire du tome 2 de l'anthologie Légendes de la fantasy de Robert Silverberg) à 14,90 euros pour 142 pages, ce qui fait plus de 10 centimes la page déjà traduite. Paraîtrait que ce chef-d'œuvre ferait le lien entre le cycle de « L'Assassin royal » et celui des « Aventuriers de la mer » ; à ce prix-là, il manque « Le Seigneur des Anneaux », « Les Royaumes du nord » et un soupçon de « Narnia » pour faire bon poids.

Pour la seconde année consécutive, notre vainqueur haut la main de la putasserie sont les éditions Pygmalion qui prennent vraiment les lecteurs de Robin Hobb pour des cons ; il serait bon que les cons se fassent entendre (en même temps, les autres s'entendraient plus parler…).

Grand Master Award

Et maintenant, avant le vote du public, passons au Grand Master Award. Etaient nominés :

Patrick Imbert car il est la seule personne connue des services de renseignements de Bifrost qui a lu La Glace et la nuit de Léa Silhol et n'a pas ensuite publié un commentaire sur Amazon.fr, fnac.com ou surgelespicards.fr. Quel magicien ! Sans doute un nécromant, il n'y a pas d'autre explication possible.

Les éditions Eons (et bien sûr leur sympathique revue Lunatique), summum du bon goût, d'une qualité littéraire exemplaire, aux illustrations qui pourraient concourir tous les ans à notre Razzy de la pire couverture, aux maquettes si jolies, à la qualité de fabrication impeccable, aux errata délicieux. Bifrost a enfin un concurrent à sa mesure !

L'équipe de Galaxies pour avoir mis la clé sous la porte en oubliant d'envoyer un petit courrier à ses abonnés, se contentant d'un message ambigu sur Internet, ce qui est loin d'être classe.

2008_gerard-klein.jpgGérard Klein pour avoir déclaré dans Bifrost 46 que Bragelonne-SF faisait les poubelles d' « Ailleurs & demain » et pour avoir, ensuite, essayé de faire croire aux uns et aux autres que s'il est fâché avec Bragelonne c'est, évidemment, de la faute de Bifrost. Le même, pour avoir publié en « Ailleurs & demain » la tétralogie « Ombres sur le Nil » d'Edward Whittemore à côté des « Après Dune » et de Mémoire vive, mémoire morte, une anomalie manifeste dans une collection bientôt quarantenaire qui n'a jamais été aussi exigeante (ah ah ah !).

Trêve de suspense ! Notre maître à tous en ce début d'année 2008 ne peut être que Gérard Klein car, chevauchant fier son drakkar de péroraisons et de sentences définitives, il fend l'écume de nos sombres vies, nous montre la Voie et la Lumière, inquiet ni des flèches du ridicule ni de sombrer dans l'abysse des « meilleures ventes Livres-hebdo », un livre de Kevin J. Anderson à la main.

Maître, nous nous inclinons !

Prix des lecteurs de Bifrost

Et pour finir : le prix des lecteurs de Bifrost.

Première dans l'histoire des Razzies, cette année nos amis lecteurs étaient conviés à participer à notre orgie annuelle de coups de gueule d'une bonne foi plus que douteuse. Ainsi, ce sont pas loin de 200 messages qui nous sont parvenus, certains rivalisant sans peine avec notre méchanceté légendaire.

Donc, arrivés troisième des votes, avec huit nominations, les… Razzies de Bifrost ! Vouloir filer un Razzy aux Razzies, voilà qui est parfaitement dans l'esprit de notre célébration annuelle du pire ! D'un seul coup, on se sent moins seuls.

En second, avec près de 30 nominations, ce sont les « discussions consternantes sur les forums d'ActuSF ». On soupçonne un coup des internautes du Cafard cosmique ! Pat va enquêter.

Mais ceci n'est qu'anecdotique comparé au raz-de-marée de nominations qui désigne notre grand vainqueur du Razzy 2008 des lecteurs de Bifrost, et haut la main (avec pas loin de 70% des votants), à savoir : les responsables de la défunte revue Galaxies, Stéphanie Nicot en tête, qui, non content d'avoir réussi à planter le vaisseau, ont embarqué dans le naufrage l'ensemble de leurs abonnés, sans avoir amorcé l'once d'une véritable explication tout en encaissant les chèques desdits abonnés quelques semaines encore avant l'annonce du Game Over. Ci-après un exemple de ce qui nous est parvenu et qui résume bien le sentiment général, sous la plume de Philippe, un de nos lecteurs ayant voté par mail : « … D'abord pour ce que cela signifie pour le monde des lecteurs de S-F en France (la perte, une nouvelle fois, d'une revue de référence) et pour le marché de ce genre. Ensuite parce que j'aurais apprécié que l'on ne me relance pas pour mon abonnement alors que les problèmes étaient déjà connus apparemment ; que j'aurais aimé avoir une explication plus claire et transparente de la part de la revue, voire amicale et pourquoi pas un appel au peuple... Bref, c'est les boules, dignes d'un Razzy, pas drôle ce coup-ci. »

Merci donc à tous les votants, et à l'année prochaine !

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