Virée à la médiathèque de Talence. Pris le spectaculaire coffret (4 CDs) consacré aux légendaires concerts du Jimi Hendrix Experience au Winterland de San Francisco, les 10, 11 et 12 octobre 1968. De quoi me conforter dans ma sensation que le rock a atteint son apogée aux alentours des années 1966/1969 et n’a fait que dégénérer depuis, ou au moins à partir du milieu des années 70… (Oui, je sais, ce type d’affirmation relève très clairement de la posture dite du vieux con – j’assume, j’assume…).
Journal d'un homme des bois, 16 mars 2013
Virée à la médiathèque de Talence. Pris le spectaculaire coffret (4 CDs) consacré aux légendaires concerts du Jimi Hendrix Experience au Winterland de San Francisco, les 10, 11 et 12 octobre 1968. De quoi me conforter dans ma sensation que le rock a atteint son apogée aux alentours des années 1966/1969 et n’a fait que dégénérer depuis, ou au moins à partir du milieu des années 70… (Oui, je sais, ce type d’affirmation relève très clairement de la posture dite du vieux con – j’assume, j’assume…). Également pris le premier disque de Graham Nash et David Crosby, paru en 1972, sans titre particulier ; on y trouve des ballades comme Southbound Train, des morceaux plus rapides comme Immigration Man, ou des merveilles surréalisantes comme Where Will I be ? ou Blacknotes (une ritournelle n’utilisant que les notes altérées du piano). Les styles de Nash, anglais gentillet et propret ayant d’abord tourné avec les Hollies, et de Crosby, californien déjanté et complètement fumé, membre de la tribu élargie du Grateful Dead, n’ont rien en commun. Non, vraiment rien ! Ce qui n’empêche pas le duo de fonctionner à merveille. Évidemment il manque la hargne et les guitares toutes pourries de Stephen Stills et de Neil Young, mais je persiste à penser que ce disque – que j’ai acheté à l’époque et ai toujours conservé – est un grand disque ; d’où mon envie de le copier en CD. Quand j’étais plus jeune (nettement plus jeune) j’avais plusieurs morceaux de ce disque à mon répertoire de gratouilleur-chanteur-harmoniciste des rues, et je dois dire que ça fonctionnait assez bien, tant pour la tombée des petites pièces que pour les invitations à déjeuner. C’était une autre époque. Également pris CSN, l’album qui marque le retour en studio du trio en 1977 – sept ans après la sortie de Déjà vu. Entretemps, sont parus trois albums du duo Crosby/Nash, deux disques de Stills en solo (il y en a un sur lequel joue Jimi Hendrix, d’ailleurs) et ceux avec Manassas (le double est magnifique), ainsi que, si je ne me trompe pas, un album Stills/Young. J’ai tout cela en vinyle, souvent en pressages US d’origine… mais je trouve pratique de copier les CDs. Cela étant, c’est purement théorique car je n’écoute quasiment jamais les copies en CDs de disques que je possède en vinyle. Mais ça me rassure d’avoir des copies aisément écoutables. Ça doit relever un rien de la psychiatrie, enfin je suppose. Au rayon livres, j’emprunte divers manuels de jardinage ainsi que Solutions locales pour un désordre global, de Coline Serreau, une femme dont j’aime beaucoup le travail. En fait, il s’agit d’un recueil d’entretiens, conduits à l’origine dans le cadre d’un projet de film – sorti sous le même titre que le livre. Je picore le soir même quelques entretiens donc ceux avec Dominique Guillet, fondateur de Kokopelli, et avec Pierre Rhabi – le livre s’annonce très intéressant et je ne regrette pas mon choix.