Venue au monde en 2009, 13e note n'est pas à proprement parler une maison d'édition travaillant « sur » le rock. Mais elle possède avec lui, tant par les thèmes des ouvrages qu’elle publie que par le profil de nombre de ses auteurs, de nombreux points de convergence. Charles Bukowski, Dan Fante, Barry Gifford et les autres : des auteurs pour le moins « rock’n’roll »...
13e note : Entretien avec Éric Vieljeux
Éric Vieljeux, bonjour. Vous êtes le fondateur de 13e note et nous aimerions un peu mieux vous connaître. Aussi, pourriez-vous vous présenter et nous résumer votre parcours antérieur à la fondation de ladite maison ?
J'aurai 53 ans cette année, j'ai un fils de 22 ans et deux filles de 23 et 27 ans, nés de deux amours différents.
J'ai passé un bac philo, fait une école de commerce en Angleterre où j'ai commencé à travailler, puis suis rentré en France et me suis expatrié à l'âge de 32 ans.
J'ai travaillé, depuis la fin de mes études jusqu'en 2004, dans le transport maritime. Les ports, les navires, le courtage et la logistique marchandises.
Et j'ai vécu ces vingt dernières années dans cinq pays : Australie, Comores, Maurice, Afrique du Sud et Espagne où je réside toujours.
Quel est votre parcours de lecteur, de l'enfance à aujourd'hui ? Quels ont été pour vous les auteurs majeurs ? Les livres-phares ?
De l'enfance parisienne à aujourd'hui, je n'ai pas eu un parcours de lecteur toujours assidu.
À l'école, j'étais dissipé… mais la philosophie a retenu mon attention. J'ai commencé à lire en m'intéressant à l'art moderne et contemporain.
Je ne suis pas sûr d'avoir toujours compris les textes de Jacques Vaché, André Breton, ou Marcel Duchamp. Mais d'une certaine manière, j’aimais ces écrits pas toujours sensés.
Dans le même temps, j'ai découvert la littérature du voyage et de l'aventure — Paul Morand, Blaise Cendrars, Henri de Monfreid, Kessel, Saint-Exupéry, Camus, Alain Gerbault, Gurdjieff, et Romain Gary. Ces auteurs m’ont donné un goût prononcé du voyage que j'ai toujours.
En poursuivant mes études à Londres, j'ai découvert Somerset Maugham, Jack London, Herman Melville, George Orwell, Mark Twain, H.G. Wells et beaucoup d'autres.
Je me suis vraiment mis à lire lorsque j'ai quitté la France.
La maison a été fondée en 2008 et les premiers titres sont sortis au printemps 2009, avec Dan Fante pour parrain. La légende veut qu'au départ vous ayez créé la structure uniquement pour lui, pour éditer un seul livre, un de ses inédits, alors qu'il n'était plus traduit en France depuis un moment. La légende est-elle exacte ? Et, si oui, comment l'avez-vous abordé et comment a-t-il réagi ?
C'est vrai, un jour je me promenais dans Los Angeles avec un ami qui m'a montré la maison de Michael Crichton en me disant : « Tu vois, c'est Dan Fante qui devrait vivre ici, à lui la piscine olympique, et la Cadillac Eldorado… Il le mérite… » J'avais lu et j'adorais Dan Fante, en ayant commencé par son père, John Fante. Et ça m'avait marqué.
Des années plus tard, je m'étonnais que Dan ne soit plus publié en France, et c'est vrai que je ne souhaitais publier qu'un livre de lui.
J'évoque notre rencontre en préambule à En crachant du haut des buildings, qui sortira le 3 mai.
Qu'aimez-vous particulièrement chez lui ?
Ce que j'aime profondément dans le style de Dan, c'est :
- qu'il économise les mots, et qu'il est intègre sans se soucier de morale ;
- qu'il se met en position de vulnérabilité totale, et c'est très courageux ;
- qu'il a un humour ravageur dans les situations les plus désespérées ;
- qu'après avoir chuté tant de fois, il s'est toujours relevé.
Entre parenthèses, que représentait pour vous son père, John Fante ?
Je suis aussi fan de l'œuvre de son père que de celle de William Saroyan ou de Budd Schulberg.
Pourquoi, à partir d'une envie ponctuelle de publier un livre, avoir souhaité créer une maison d'édition supplémentaire dans un paysage éditorial déjà bien encombré ? Qu'est-ce qui vous a fait basculer et devenir un éditeur… non pas d'un jour, mais au long cours ?
Je n'ai jamais pensé en termes de « paysage éditorial encombré ». J'ai simplement agi spontanément, et présenté un projet éditorial construit en quelques mois, mais cohérent pour obtenir une diffusion-distribution de la meilleure qualité, c'était l'objectif à atteindre. Et je remercie Flammarion et Union-Distribution de nous avoir fait confiance dès nos débuts.
Quel était le projet initial ? Devenir un des principaux éditeurs spécialisés dans la littérature américaine contemporaine, beat et post beat ?
C’est beaucoup plus simple : nous souhaitions faire partager nos choix éditoriaux, convaincus qu’il existe un lectorat beaucoup plus large que ce que l’on veut bien penser.
Et pourquoi ce nom… 13e note ?
13e note pour trois raisons :
- la contradiction entre le fait que cette note, si elle ne peut s'écrire, doit pouvoir s'entendre ;
- le fait qu'elle vous contraigne à donner votre meilleur ;
- et puis, évidemment, par un goût prononcé pour la musique.
Quels sont vos goûts en la matière ?
Mes goûts sont éclectiques, la musique est un domaine aussi vaste que la littérature. Des musiciens que j’écoute depuis mon adolescence : Johnny Winter, Neil Young, Jerry Garcia, Dictators, Flamin Groovies, et Allman Brothers par exemple.
Il est indiqué sur votre site internet : « Jazz, blues, rock, punk, fortes sont les affinités de ces musiques avec la littérature au pistolet pratiquée par les auteurs de 13e note Éditions. » Et j'ai cru remarquer que plusieurs de vos auteurs sont aussi musiciens, ont joué dans des groupes, ont enregistré des albums…
C’est exact et le fait du hasard plutôt qu’une complémentarité recherchée.
En outre, nombre des livres que vous publiez sont par bien des côtés « sex, drugs & rock'n'roll ». Ça ne vous dérange pas si on qualifie 13e note de maison d'édition « Rock » ?!
Qualifier 13e note de maison d'édition « rock » est réducteur, et c'est mal connaître notre catalogue, mais cela ne m'empêche pas de dormir.
Charles Bukowski, Barry Gifford et Dan Fante sont les auteurs les plus connus de votre catalogue… Plus largement, comment définiriez-vous aujourd'hui la ligne éditoriale ? Vous citez Bukowski, Fante et Gifford, mais Sam Shepard, Pedro Juan Gutierrez ou Tim O'Brien sont tous aussi célèbres.
Notre ligne éditoriale est évolutive, ce qui nous passionne, c'est la nature humaine et les odyssées humaines dans un environnement qui n'est pas celui de notre quotidien.
Je serais tenté de parler de littérature noire, souvent écrite par des auteurs déglingués ou en marge. Vous parlez de votre côté, sur votre site, d'« auteurs extrêmes sous haute tension »…
Littérature de combat, journalisme littéraire, littérature noire, offbeat, americana, littérature du voyage… nombreux et variés sont les qualificatifs applicables aux écrits que nous publions.
Je vois par moment des rapports entre 13e note et les éditions Christian Bourgois de jadis…
Vous avez certainement raison, nous poursuivons un chemin ouvert par Christian Bourgois et Jean Claude Zylberstein, à qui je rends hommage.
La ligne éditoriale reflète-t-elle les goûts d'une équipe ou de vous seul ?
Cette maison est portée par Adeline Regnault et Patrice Carrer qui sont plus talentueux mais aussi passionnés que moi, et que je remercie chaleureusement au passage.
Nous avons tous les trois des cultures et des goûts différents, mais nous partageons les choix éditoriaux que je fais.
Qu'est-ce qui, selon vous, vous différencie de la concurrence (je pense à Gallmeister et à quelques autres, également spécialisés dans la littérature « made in USA ») ?
La liste est longue des éditeurs qui publient de la littérature made in USA. Ce qui nous différencie profondément, c'est une identité graphique forte, une prise de risques permanente, des formats littéraires qui sortent du sacro-saint roman, la volonté d'offrir des bonus aux lectrices et lecteurs, et la présentation d'auteurs latinos dans un genre littéraire équivalent. Et enfin le fait que nous nous tenons à l’écart du polar.
Sur quels critères choisissez-vous, au milieu de la jungle éditoriale anglo-saxonne, les ouvrages que vous publiez ensuite ?
Les critères de sélection sont banalement simples mais aussi compliqués. Nous devons tenir compte de nombreux paramètres dans notre réflexion, mais à la base, si on n'aime pas passionnément, on ne publie pas.
Certains des livres que vous publiez sont parfois inédits aux USA. Qu'est-ce que cela vous inspire quant à la situation de l'édition américaine ?
Le marché américain est incomparable au marché français de par la dimension du territoire, de par le fait qu'on peut diviser le pays en zones de connaissances et zones de désert culturel.
Ce qui est navrant, c'est la disparition des librairies indépendantes, et ce qui est inquiétant, c'est la concentration de l'offre littéraire en deux voire trois mains différentes. Ce qui n'empêche pas les maisons d'édition de notre taille ou plus marginales de vivre et porter des projets qui, si l'on ne se donne pas la peine de chercher, restent souvent marginaux.
Comment découvrez-vous ces auteurs, ces manuscrits méconnus, inconnus ?
La découverte d'auteurs ou de titres relève d'une chasse incessante et passionnante utilisant tous les moyens à notre disposition. Ainsi que d'une curiosité sans limites.
Est-il déjà arrivé que l'un de « vos » auteurs vous recommande un autre auteur de sa connaissance et inconnu au bataillon ?
Bien sûr que des auteurs nous recommandent d'autres auteurs, et heureusement d'ailleurs. Est-ce que cela aboutit ? Très rarement.
Avez-vous, de par la concurrence, « raté » des ouvrages que vous auriez aimé mettre au catalogue ?
Évidemment que nous avons raté des ouvrages de par la concurrence. Mais je ne fais pas partie de ceux qui ayant publié un auteur il y a dix ans pensent qu'il leur appartient toujours. La concurrence est saine et il y a de la place pour tout le monde. Ce qui nous importe avant tout, c'est l'intérêt de l'auteur.
On trouve peu de femmes au catalogue. Est-ce à dire qu'elles ne s'épanouissent que peu dans le type de littérature que vous aimez ?
Les femmes ont toute leur place, notre catalogue n'est pas construit de façon réfléchie mais spontanée, il se trouve que personne ne nous a attendus, et que de nombreuses auteures femmes sont publiées par d'autres maisons excellentes, on ne peut que s'en réjouir… Je pense à Lydia Lunch ou Katie Acker. Mais il en reste aussi beaucoup à publier.
Au demeurant, notre production est limitée à une quinzaine de titres par an, et c'est un maximum.
Mais en partie afin de combler ce déséquilibre, nous avons décidé de publier en 2014 une anthologie de littérature féminine américaine contemporaine et particulièrement « sur le fil ».
Ce sera Le Livre des Félines, selon un format éprouvé en 2010 avec Le Livre des Fêlures, notre première anthologie et vitrine littéraire de ce que nous aimons passionnément.
Vous semblez avoir quelques pistes du côté des auteurs sud-américains…
Effectivement, en 2014 nous comptons explorer de nouveaux horizons en donnant plus de place aux auteurs latinos, mais aussi en nous tournant vers l'Asie, afin de partager et faire découvrir de nouvelles saveurs à notre lectorat.
À ce jour, vous n'avez publié qu'un seul auteur français, Olivier Martinelli. En avez-vous d'autres dans le viseur, voire à paraître prochainement ?
Olivier Martinelli a été signé dans des conditions particulières, dans le but de partager les choix éditoriaux avec mes compadres.
Si cette expérience n'a pas été renouvelée, nous sommes très heureux d'avoir publié Olivier et de continuer à le suivre. Les auteurs français vont naturellement se loger chez les éditeurs spécialisés en la matière, ce qui n'est pas notre cas.
Si l'on peut évoquer un modeste succès d'estime en ce qui nous concerne, il s'est bâti autour d'auteurs étrangers. Là est notre expertise, et en littérature étrangère j'ai des convictions fortes que je n'ai pas forcément en lisant des auteurs français, par manque de pratique et d'expérience.
Tous les ouvrages que vous publiez sont étrangers et génèrent de fait d'importants coûts de traduction. Cela ne vous complique-t-il pas la tâche en cette période de crise ?
Les coûts, les efforts et le temps nécessaires pour sortir une traduction potable, voire excellente, sont énormes et impactent négativement le compte d'exploitation d'un ouvrage.
Entre parenthèses, puisque nous abordons le versant économique, j'ai lu qu'arriver à l'équilibre était pour 13e note compliqué, mais que vous dirigiez une autre société qui vous permettait de poursuivre l'aventure. Et que, de toute façon, vous ne vous étiez lancé qu'après avoir défini le seuil de déficit jusqu'où vous pouviez aller, dans l'attente d'un hypothétique best-seller. Est-ce exact ?
Si j'ai lancé ce projet en définissant le seuil de pertes que je pourrais assumer, je ne l'ai pas initié en attendant un hypothétique best-seller.
Vu le coefficient important d'irrationnel qui règne en matière de ventes et de succès d'un titre, autant se louer une suite à Las Vegas avec deux danseuses et jouer le budget prévu au black jack.
L'objectif depuis le premier jour a toujours été d'équilibrer nos comptes.
Ne vous considérez-vous pas néanmoins comme un éditeur-mécène ?
Absolument pas. J'ai fait un choix d'investissement dans un domaine précis, et j'ai dû avoir recours à mon capital pour permettre à cet investissement de se proroger dans le temps. J'ai aussi mis des limites qui sont celles de mes moyens dans les pertes que je peux absorber.
Passées ces limites, je n'ai pas d'autre option que de céder l'activité ou l'interrompre. Mes deux préoccupations étant l'équipe qui m'accompagne et bien sûr le devenir des auteurs qui nous ont fait confiance.
Vous avez lancé en 2012 une collection au format de poche, « Pulse », qui aligne rééditions et inédits. Quel est son positionnement, son rôle ? Et sur quels critères décidez-vous qu'un ouvrage inédit doit sortir en grand format ou bien au format poche ?
Par ailleurs, pensez-vous reprendre ultérieurement dans « Pulse » votre back catalogue afin de relancer à petits prix les titres qui ne se vendent plus guère et les épuisés ? À ce jour, vous n'avez fait qu'une tentative avec un roman de Mark Safranko…
La collection poche « Pulse » a été une erreur de ma part, ayant voulu faire mentir les chiffres sur le principe que le prix attractif du livre générerait le volume de ventes nécessaires à couvrir nos coûts, et à toucher un lectorat qui jusqu'à présent nous faisait défaut. Nous sommes contraints de temporiser progressivement ce dossier.
Nous espérons que notre catalogue se retrouvera un jour chez les grands éditeurs de poche comme il se doit.
Aimeriez-vous dans l'avenir lancer d'autres collections ? D'autres projets éditoriaux ? Ou est-ce bien suffisant ainsi?
Nous sommes trois dévoués corps et âmes à ce projet éditorial, et je ne vois pas comment, avec des ressources humaines si limitées, nous serions en mesure de développer d'autres projets éditoriaux sans un fulgurant pétage de plombs. Nous en avons quand même étudié deux dans le détail, la bande dessinée et le livre graphique, sans donner suite.
Je pense à Christian Kirk-Jensen notre graphiste, maquettiste, et homme d'art dont la barque est aussi surchargée que la nôtre.
Et à Arnaud Labory qui gère nos RP et ne serait pas en mesure d'absorber de nouveaux projets de notre part en l'état.
Après quatre ans d'activité et déjà plus de cinquante titres au compteur, avez-vous en tête encore beaucoup d'ouvrages à traduire ? Autrement dit, avez-vous encore de quoi tenir des années en conservant la même ligne éditoriale ?
Sans faire de compromis spectaculaires, il est évident que les projets qui nous tiennent à cœur représentent des années d'édition en maintenant un volume de 14 à 18 titres annuels.
Peut-on parler de tirages moyens, de ventes moyennes ? Quelques chiffres ?
Les tirages « moyens » initiaux, selon les titres et les auteurs, varient entre 2500 et 4000 exemplaires.
Les ventes fluctuent entre 800 et 8000 exemplaires.
Le râteau d'or : ce magnifique livre inédit de Nelson Algren, Un meuble dans la pénombre, passé complètement à l'ouest.
Un mot sur les maquettes de couvertures ?
Les maquettes de couvertures sont du ressort de Christian Kirk-Jensen (boss de Danish Pastry), cité plus haut, dont nous partageons les bureaux, et avec lequel nous entretenons une relation intime depuis nos débuts.
Avez-vous une idée quant à la constitution de votre lectorat ? D'après ce que vous pouvez observer sur les salons…
Nous avons bien sûr une idée de notre lectorat, en partie due à notre présence active sur les réseaux sociaux.
De tous les livres que vous avez publiés, quels sont ceux dont vous êtes le plus fier ? En ce qui me concerne, je vous félicite particulièrement pour Dommages collatéraux de Dan Fante, un grand livre…
Il y a plusieurs titres que j'aime tout particulièrement, mais ce dont je suis le plus fier, c'est de voir comment on réussit à transformer un projet initialement verbal en un sacré bouquin, après avoir sollicité les services, les talents et l'enthousiasme d'un nombre conséquent de personnes, tout en consultant l'auteur. Ça, c'est un grand plaisir. Et le douloureux revers de la médaille arrive quand le livre ne trouve pas son public.
J'ai le sentiment que vous êtes particulièrement heureux d'avoir découvert Mark Safranko, je me trompe ?
Nous sommes très heureux d'avoir publié Mark Safranko, et tout aussi heureux pour Julian Herbert, Richard Burgin, Tony O'Neill, Jesse Sublett, James Brown, Joel Williams, Efraim Medina Reyes et beaucoup d'autres. Je n'aime pas le mot « découvert » et préfère : défendu.
D'une façon générale, quelles relations entretenez-vous avez vos auteurs ? J'ai lu quelque part que vous essayez toujours de les rencontrer…
Notre relation avec les auteurs est très souvent intime, nous les consultons et les informons, en plus d'avoir autant que possible une politique de suivi de leurs projets.
Que j'essaye de les rencontrer chaque fois que possible est anecdotique mais important pour moi.
Quels sont les titres qui ont connu le plus de succès ?
Les succès ? Dan Fante, Safranko, Bukowski, Jay Dobyns, Jake La Motta et quelques autres.
Et ceux qui, au contraire, ont été des déceptions, commercialement parlant ?
Les déceptions qui blessent : Nelson Algren, James Fogle, James Brown, J. R. Helton, Jesse Sublett…
Vous avez l'an dernier publié un inédit de Bukowski. Avez-vous l'intention de publier autre chose de lui prochainement ?
Il reste de nombreux recueils de poésie en prose de Bukowski à publier… pourquoi pas un jour, mais ce n'est pas au programme 2014.
Si vous deviez faire le bilan des quatre années écoulées, qu'auriez-vous envie de dire ? Que retenez-vous de ce trajet ?
En quatre ans tout rond au 1er avril 2013, nous avons parcouru un chemin considérable grâce à celle et ceux qui portent ce projet avec moi, grâce aux libraires et au travail de notre diffuseur.
Une pensée reconnaissante pour Gilles de Bure qui nous a accompagnés les deux premières années.
Quels sont vos meilleurs souvenirs relatifs au parcours de 13e note ?
Les grands moments sont lorsqu'on arrive à réunir l'auteur avec celles et ceux qui ont participé à la publication de son livre.
Sans oublier les moments privilégiés passés avec Adeline et Patrice à surmonter les épreuves, et les moments tout aussi privilégiés passés avec les auteurs.
Quels sont les principaux titres à paraître sur l'année à venir ?
Cette année, nous présentons 16 livres, ils sont tous importants, mais je vais vous en citer deux : le premier roman de Ry Cooder, Los Angeles Nostalgie, et le premier roman de Jonathan Shaw, Narcisa… pour la rentrée 2013.
Si j'ai bien compris, vous allez boucler la boucle avec Dan Fante, en publiant toute son œuvre, y compris ses pièces de théâtre ?!
Dan Fante est le parrain de 13e note, c'est un ami cher, et nous publierons effectivement son théâtre après avoir essayé de le faire jouer en France.
Le mot de la fin ?!
Le mot de la fin ? Un couplet d'une chanson signée Jagger-Richards :
You can't always get what you want,
But if you try sometimes, you just might find
You get what you need…
Merci à vous Éric, et longue vie aux Éditions 13e note !
Merci Richard pour cette opportunité de vous présenter 13e note éditions dans Bifrost, et de me retrouver en caleçon à la fin de cet entretien.