Travaillé un peu sur mon projet d’Agenda Contreculturel des années soixante. J’ai déjà réuni deux classeurs de notes, sur la période 1960/1970. Je commence maintenant à finaliser l’année 1960, en recoupant mes informations. La documentation est peu aisée à rassembler. Si tout le monde a écrit sur les années soixante, c’est en général en se copiant les uns les autres – ou en pratiquant le copié/collé d’après Wikipédia.
Journal d'un homme des bois, 5 janvier 2013
Travaillé un peu sur mon projet d’Agenda Contreculturel des années soixante. J’ai déjà réuni deux classeurs de notes, sur la période 1960/1970. Je commence maintenant à finaliser l’année 1960, en recoupant mes informations. La documentation est peu aisée à rassembler. Si tout le monde a écrit sur les années soixante, c’est en général en se copiant les uns les autres – ou en pratiquant le copié/collé d’après Wikipédia. Comme toujours, je me suis lancé dans ce nouveau livre en commençant par rassembler de la documentation d’époque. Et j’ai financé ces achats – en général sur Ebay – en revendant des livres et des revues de ma bibliothèque personnelle, et de la documentation dont je n’aurai plus besoin, sur des sujets dont j’ai l’impression d’avoir fait le tour. Sinon, on me demande des renseignements sur Chicago (voir précédentes chroniques). La réponse est simple mais demande un embryon de développement. Voilà la recette. Prendre une section rythmique (basse/batterie) d’une efficacité redoutable, tant sur le plan mélodique que rythmique. Placer d’un côté un orgue (si possible un Hammond B3) jouant à la fois chorus et rythmique (tenues ou syncopées d’accords avec une grosse attaque) ; placer de l’autre côté une section de cuivres complète (trombone / saxophone / trompette), si possible la meilleure entre Chicago et Nashville. Et enfin lâchez là-dedans un guitariste totalement halluciné, qui n’arriverait plus à dormir depuis qu’il a entendu le cry baby de Jimi Hendrix, qui voudrait jouer encore plus vite qu’Albert Lee, avec un son énorme (fuzz, wha-wha, compresseur) et bien gras (une Gibson SG avec des doubles bobinages, montée en cordes pas trop light)… et confiez-lui la mission de parvenir à se faire entendre, en toutes circonstances, coûte que coûte, en slalomant à toute allure entre les masses sonores monstrueuses de la section rythmique, des cuivres et de l’orgue Hammond, en donnant des coups de pied dans tout ce qui encombre ses envolées flamboyantes. Si en plus, ces mecs-là sont intéressés par la musique contemporaine européenne du XX° siècle (Ravel, Debussy, Varèse), par le swing à la Count Basie, par le blues urbain de Chicago, par l’avant-garde jazzistique de Coltrane et même par le free jazz façon Cecil Taylor… bon, et aussi un peu par le rock, tout de même, alors vous obtenez Chicago Transit Authority. L’un des plus impressionnants dispositifs de production sonore des années soixante-dix. Prévoir des boules Quiez.