Peut-être suis-je passé un peu vite au niveau quatre : ce matin, il fait un peu plus de 10°c dans ma cabane améliorée. J’allume le poêle à pétrole et, après avoir enfilé mes épaisseurs ordinaires (T-shirt, veste en laine, veste de jardinage sans manche), je vais préparer mon petit-déjeuner dans la cuisine…
Journal d'un homme des bois, 3 janvier 2013
Peut-être suis-je passé un peu vite au niveau quatre : ce matin, il fait un peu plus de 10°c dans ma cabane améliorée. J’allume le poêle à pétrole et, après avoir enfilé mes épaisseurs ordinaires (T-shirt, veste en laine, veste de jardinage sans manche), je vais préparer mon petit-déjeuner dans la cuisine – de l’autre côté du parterre des mimosas qui ont rejailli des souches gelées en février dernier, taillées à ras du sol au printemps. Je crois que je ne parviendrai jamais à me débarrasser de cet amas de mimosas ! Quand on pense qu’il y a des gens qui en achètent dans les jardineries alors que ça pousse aussi vite – et facilement – que de la mauvaise herbe ! Il ne fait pas plus chaud dans la cuisine : 10°c. Pas la peine d’avoir isolé le toit avec de la laine de verre avant de clouer le lambris ! Je suppose que l’absence de volets sur la porte vitrée et la grande fenêtre, au-dessus de l’évier, annule les bénéfices de l’opération plafond. Le temps me manque pour tout. Matinée d’écriture, cette fois je pense avoir finalisé la chose. J’attends les nouveaux commentaires du boss. En début d’après-midi le facteur dépose un carton d’une vingtaine de CDs. J’avais repéré sur ebay une annonce d’un particulier qui souhaitait vendre ce lot de CDs de la collection « Les Génies du Rock », diffusée par les Editions Atlas en 1993/94. A priori, c’est le genre de CDs qu’on trouve ensuite chez les soldeurs ou dans les vide-greniers et qui, le plus souvent, n’ont pas beaucoup d’intérêt : enregistrements en public de mauvaise qualité, fonds de tiroirs de groupes connus, disques présentés comme "de" Hendrix, Clapton ou Page, mais en réalité datant de l’époque où ils n’étaient que des accompagnateurs de chanteurs oubliés depuis belle lurette. Quand j’étais adolescent, juste après la disparition de Jimi Hendrix, j’ai ainsi assisté à une déferlante de disques, avec des belles (et récentes) photos du guitariste sur les pochettes… alors qu’il s’agissait presque toujours d’enregistrements nullissimes – et souvent inaudibles – où un Hendrix débutant jouait de la guitare rythmique, noyé au milieu des autres instruments ! Comme j’étais méga-fan, je les achetais. Et après je pestais de m’être fait arnaquer une fois encore. Ce qui ne m’empêchait pas d’acheter les suivants. Cela étant, vingt ans après (donc il y a vingt ans… puisque Jimi Hendrix est mort en 1970), ces disques sans intérêt étaient devenus des objets de collection que j’ai revendus en bloc et à bon prix à un disquaire spécialisé dans le "rare et cher". Tout ceci pour dire que je m’attends au pire avec ce lot de CDs de chez Atlas… mais bon, le vendeur en demandait moins d’un euro pièce, alors…