Batman

Super les héros ! |

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On ne présente plus Batman, le justicier de la nuit. Créé par Bob Kane et Bill Finger en 1939, le super-héros a plus de soixante-dix ans et garde néanmoins une pêche d'enfer, comme le prouve la récente sortie de The Dark Knight Rises. C’est le prétexte idéal pour revenir sur les origines de ce personnage à la longévité peu commune dans l’article que lui a consacré Philippe Paygnard en 1998 dans le Bifrost n°7.

Bob Kane

slh-batman-detectivecomics27.jpgC’est dans le vingt-septième numéro d'un comic book — Detective Comics — que Bruce Wayne et son nocturne alter-ego, le Batman, firent leurs premiers pas au mois de mai 1939. S'il n'est nul besoin de revenir sur les origines de ce personnage, le traumatisme subi par le jeune Bruce Wayne ayant assisté à la mort de ses parents qui le pousse en une quête inextinguible de justice, il n'est certainement pas inutile, en revanche, de dire un mot ou deux sur son créateur. En effet, le personnage de Batman connaît aujourd'hui de nombreuses aventures grâce aux talents conjugués de scénaristes et de dessinateurs qui n’étaient même pas nés lorsque, d’un trait de plume, un certain Bob Kane jeta sur le papier les premières ébauches du justicier de Gotham City.

slh-batman-adventurecomics.jpgDessinateur, Bob Kane fait ses débuts au sein du studio Eisner and Iger Shop, illustrant, pour divers éditeurs, les exploits de Peter Pupp et de Spark Stevens. Lorsqu'il rejoint l'équipe de DC Comics, en 1938, Kane se trouve associé au scénariste Bill Finger. Le duo fait rapidement la preuve de son efficacité en créant la série Rusty and his Pals pour Adventure Comics. Vince Sullivan, l'un des Editors de DC Comics, demande alors à Kane de concevoir une nouvelle série.

Toujours associé à Bill Finger, le dessinateur donne alors naissance à Clip Carson, courageux explorateur des terres d'Afrique. Toutefois le succès croissant de Superman incite les responsables de DC Comics à créer des séries du même genre L'Editor Whitney Ellsworth offre ainsi à Bob Kane la possibilité de concevoir son propre super-héros.

Kane imagine alors une combinaison de Douglas Fairbanks, de Sherlock Holmes, de Doc Savage et de The Shadow. Empruntant certaines des qualités de ces personnages préexistants, il conçoit un héros à double facette, riche play-boy le jour et terrifiant justicier la nuit.

S'il dote son héros d'un costume de chauve souris, c'est bien évidemment pour que sa simple apparition effraye les criminels de tous poils, mais c'est aussi un hommage à certaines des inventions d'un génie nommé Leonardo DaVinci, que Kane admire depuis toujours. Souhaitant conserver la maîtrise de son personnage, Bob Kane réunit une petite équipe autour de lui. Bill Finger va tout naturellement l'aider à écrire les scénarios de son Batman tandis que le jeune Jerry Robinson, âgé d'à peine dix-sept ans, va l'assister pour les dessins. Le studio ainsi formé s'enrichit de jeunes dessinateurs tels que Jack Burnley Charles Paris George Roussos et Dick Sprang, permettant à Kane de fournir assez de matériel pour Detective Comics et Batman, le second titre consacré au personnage de Bob Kane, lance en 1940. Il reste ainsi étroitement associé à son personnage et garde un certain contrôle sur le Batman jusqu'au début des années 60.

slh-batman-batmancomic.jpgSéries fort classiques au demeurant, Detective Comics et Batman s'imposent rapidement auprès des lecteurs par la qualité de leurs personnages secondaires et surtout des vilains qui pullulent et que doit régulièrement affronter le Batman.

The joker, The Catwoman, Two-Face, Clayface, The Penguin et The Ridder entrent ainsi rapidement au panthéon des super-vilains. De tels adversaires conduisent Bob Kane à entourer son héros de quelques alliés fidèles: Alfred, le majordome du Wayne Manor, le commissaire James Gordon, Dick Grayson alias Robin the Boy Wonder, la charmante Vickie Vale, Kathy Kane alias Batwoman et Betty Kane la première Batgirl.

L’après-Kane

1968 est une année riche en événements et riche en symbolisme, même pour le Batman. En effet, c'est durant cette année que Bob Kane laisse définitivement son Batman en d'autres mains.

Sous l'impulsion de Carmine Infantmo, longtemps dessinateur de Flash et alors directeur artistique de DC Comics, le justicier de Gotham City redevient le sombre héros des origines. Doté d'un nouveau costume, plus moderne, et d'un nouvel arsenal, Batman est reparti pour un nouveau quart de siècle de succès.

slh-batman-thebrave.jpgSur les scénarios de Len Wein, Denni O'Neil, Gerry Conway Mary Wolfman ou Doug Moench, des illustrateurs aussi talentueux que Neal Adams, Marshall Rogers Dick Giordano, Don Newton, Jim Aparo et Gene Colan offrent ainsi une nouvelle jeunesse à l'homme-chauve souris. Ainsi relancé, le personnage fonctionne bien et les aventures de Batman se déclinent désormais sut trois titres : Detective Comics, Batman et The Brave and the Bold.

Mais le temps reste le pire ennemi de toute série, fût-elle de qualité. Il faut donc régulièrement relancer l'intérêt du lecteur avec quelques coups médiatiques.

slh-batman-thedarkknightreturns.jpgFrank Miller (Daredevil) atteint parfaitement cet objectif en livrant, en 1986, sa propre vision du héros de Bob Kane dans Batman : The Dark Knight Returns. Cette mini série au format Deluxe bénéficie de l'excellent encrage d'un Klaus Janson au mieux de sa forme. Elle décrit l'un des futurs possibles du justicier de Gotham City.

Désormais consacré rénovateur du personnage, Frank Miller se voit confié le scénario des nouvelles aventures de Batman, sous-titrées Year One et illustrées par David Mazzucchelli.

Au terme de ce premier cycle, Mike W. Barr (Camelot 3000) s'attaque à Batman : Year Two, illustré par Todd McFarlane et Alan Davis, qui redonne toute sa modernité au personnage.

Batman : Year Three permet à Marv Wolfman (New Teen Titans) de rappeler quels liens unissent Bruce Wayne et Dick Grayson, le premier Robin. Pat Broderick illustre cette mini-série dans la série.

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Succédant à Miller, Barr et Wolfman, le romancier et scénariste Max Allan Collins (Wild Dog) s'intéresse quant à lui au personnage de Jason Todd, un gamin recueilli par le milliardaire Bruce Wayne appelé à devenir le nouveau Robin. Ces épisodes sont illustrés de manière fort classique par Chris Warner, puis Dave Cockrum.

En 1988, Batman doit affronter un terrible tueur russe nommé The Beast, juste avant d'assister à la mort tragique de Jason Todd, victime d'un joker plus fou que jamais. Ces récits plus adultes et plus sombres sont écrits par Jim Starlin (Dreadstar) et dessinés par Jim Aparo et Mike DeCarlo.

C'est ensuite un britannique duo, John Wagner et Alan Grant, bien connu pour son travail sur les aventures de Judge Dredd, qui tente d'enrichir la série d'une nouvelle galerie de vilains. Dessinés par Norm Breyfogle, des personnages aussi étranges tue The Ratcatcher, Derek Mitchel et Cornelius Stirk voient ainsi le jour.

A nouveau la série semble ronronner il est temps de lui donner un nouveau coup le fouet capable, à l'égal de la fameuse « mort » de Superman, de faire grimper les ventes. Ainsi, au travers des quatre titres réguliers rattachés au justicier de Gotham City, Detective Comics, Batman, Batman : Legends of the Dark Knight et Batman : Shadow of the Bat, peut-on assister aux malheurs de Bruce Wayne. L'échine brisée par Bane, un colosse stéroïdé, il doit céder son costume de Batman à un remplaçant de choc, Jean-Paul Valley, ex-Azrael. Cett méga-aventure en dix-neuf chapitres s'intitule Knightfall. Elle est illustrée par Doug Moench et Chuck Dixon pour l'écriture, Jim Breyfogle, Jim Balent, Jim Aparo, Graham Nolan et Klaus Janson pour le dessin. Knightfall permet la mise en place des décors et des personnages nécessaires à la suite des aventures de Batman. Elle permet également de mettre au premier plan certain personnages secondaires de la série : Dick Grayson alias Nightwing, Tim Drake alias le troisième Robin, Selina Kyle alias Catwoman et le commissaire Gordon. Car, tout naturellement, Knightfall conduit à la mise en chantier de deux autres sagas : Knightquest et Knightsend, au terme desquelles Bruce Wayne, miraculeusement remis sur pied, peut enfin récupérer son costume et son honneur perdu.

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Batman, héros aux mille visages

Comme beaucoup de héros de BD, Batman a connu, connaît et connaîtra plusieurs adaptations pour le grand comme pour le petit écran.

slh-batman-newadventures.jpgCela commence, dès 1943, par les quinze épisodes d'un serial produit par Columbia Pictures et interprété par Lewis Wilson et Douglas Croft, bien vite suivis par les quinze chapitres de The New Adventures of Batman and Robin avec Robert Lowery et John Duncan.

Mais la plus étonnante de ces adaptations est sans conteste celle de, années soixante produite par Greenway Productions pour la chaîne ABC. Paradoxalement et malgré la richesse potentielle du personnage, à aucun moment William Dozier et Lorenzo Semple Jr. concepteurs de cette série, ne s'intéressent aux origines de Batman. L'homme chauve souris, tel qu'il apparaît dans la bande dessinée, est un être beaucoup plus complexe qu'il ne l'est dans la série télévisée

slh-batman-adamwest.jpgLe traumatisme de son enfance, la mort de ses parents sous ses yeux, ses années d'études et d'entraînement ont forgé un être d'exception S’il emprunte l'apparence de la chauve souris pour créer son costume, c'est qu’il devient véritablement une créature de la nuit. Le jour, il est Bruce Wayne le milliardaire ; la nuit il devient Batman, maître détective et terreur des criminels. La personnalité complexe Bruce Wayne/Batman n'est crédible que parce qu'il a une vengeance à accomplir et qu'il se substitue à un système judiciaire impuissant. Le héros de la série télévisée n'a pas les mêmes motivations, il agit surtout le jour et n'a pas vraiment l'air de faire peur aux criminels, Interprété par Adam West, le Batman de William Dozier n'est en fait ni plus ni moins qu'un auxiliaire de police costumé qui dispose, grâce à la fortune de son alter ego, de moyens techniques supérieurs. Respectueux des lois et de l'ordre, Batman, épaulé par son fidèle Robin (Burt Ward) n'intervient que lorsque le Commissaire Gordon (Neil Hamilton) l'appelle sur le Batphone, c'est à dire chaque fois qu'un vilain costumé menace Gotham City. Dans la série, seuls l'humour et l'action comptent.

Le mercredi 12 janvier 1966, Batman et Robin déboulent sur les écrans de télévision américains : c'est le succès immédiat. La mécanique fonctionne et la série réussit des scores d'audience impressionnants. Batman passionne tout à la fois les enfants et les adultes. La série entre instantanément au Top Ten des séries télévisées. L'enthousiasme que déclenche Batman est incroyable, c'est le début d'une vague de folie : la Batmania. Trois années durant, l'humour parodique du Batman de William Dozier séduit les foules et conduit à la mise en chantier d'un premier et bien futile long-métrage réalisé, en 1966, par Leslie Martinson.

Il faut attendre plus de vingt ans pour que le personnage de Batman retrouve le chemin du grand écran, sous l'impulsion d'un des réalisateurs les plus déjantés d'Hollywood Tim Burton. Fort diplomate, le metteur en scène s'adjoint le conseiller idéal en la personne de Bob Kane, tout en laissant la bride sur le cou à ses scénaristes, Sam Hamm en tête. Burton a ainsi la liberté de façonner sa propre version du Batman qu'il développe à travers deux longs-métrages : Batman en 1989 et Batman Returns (Batman le défi) en 1991.

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Ces deux premiers films réussissent une fort jolie carrière au box office comme vidéo. Cela incite tout naturellement Warner Bros. à poursuivre sur la lancée. Joel Schumacher succède alors à Tim Burton pour mettre en boîte un troisième (Batman Forever en 1994), puis un quatrième (Batman & Robin en 1997) volet des aventures cinématographiques de Batman.

L'une des constantes de ces adaptions est la relative faiblesse du personnage principal : Bruce Wayne et son alter-ego Batman, qu'ils soient interprétés par Michael Keaton, Val Kilmer ou George Clooney.

D'une certaine manière Burton comme Schumacher s'intéressent plus aux vilains dont les rôles sont d'ailleurs confiés à de véritables stars : Jack Nicholson (le Joker), Danny DeVito (le Pingouin), Michelle Pfeiffer (Catwoman), Tommy Lee Jones (Double-face), Jim Carrey (le Sphinx). Arnold Schwarzenegger (Mister Freeze) et Uma Thurman (Poison Ivy). Ils s'y intéressent tout en ayant une propension certaine et paradoxale à les rayer du monde des vivants.

À mieux regarder les deux films de Tim Burton, il semble même que le réalisateur s'intéresse plus à Gotham City, ville sombre et tentaculaire, qu'aux personnages qui ne font que passer au milieu de ces formidables décors.

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Un brin d'animation pour Batman

slh-batman-batmite.jpgslh-batman-superfriends.jpgDès les années 70, Batman fait une première incursion dans le monde des dessins animés, se retrouvant affublé de compagnons tantôt étranges, tantôt ridicules, à l'instar des Wonder Twins dans la série animée Super Friends, de ce cher Scoubidou dans un épisode de ses aventures (produites par Hanna-Barbera) ou bien encore de la Bat-Mite dans les New Adventures of Batman (produites par Filmation). II faut attendre le début des années 90 pour voir enfin sur les petits écrans un dessin animé de qualité, bénéficiant de toutes les avancées technologiques en matière d'animation. Il est conçu dans un style nouveau que les producteurs qualifient de « Dark Deco » et n'est pas sans évoquer l'ambiance des films de Tim Burton. Le dessin soigné rappelle un peu le Superman des frères Fleischer, conçu dan les années 40, à une époque où la qualité primait sur la quantité.

slh-batman-nba.jpgCe Batman new look doit énormément aux Batman et Batman Returns de Burton. En effet, le dessin animé reprend de nombreux éléments de ces deux films, à commencer par la Batmobile, le Batwing et la Batcave tels qu'ils apparaissent sur le grand écran. Comme au cinéma, ce sont l'ombre, la nuit et l'obscurité qui dominent et donnent le ton de ce dessin animé. La musique du film de Dan Elfman est elle aussi présent et sert de base à la partition musicale de Shirley Walker.

Chaque épisode de Batman, le dessin animé, est réalisé à la manière d'une véritable série avec acteurs. Comme beaucoup de productions récentes, le générique indique le nom du scénariste et du réalisateur responsables de l'épisode, chose que ne faisait pas la majorité des dessins animé les années 60-70.

Quatre réalisateurs assurent à tour de rôle la direction des différents épisodes des premières saisons : Boyd Kirkland (Attack of the Killer Tomatoes), Frank Pat (Gargoyles), Dick Sebast (Sonic) et Kevin Altieri (C.O.P.S.). De leur côté, les scénaristes bénéficient tous d'une grande expérience des dessins animés, à commence par Paul Dini (Tiny Toons Adventures), Michael Reaves (Teenage Mutant Ninja Turtles) et Gerry Conway (G.I.Joe). Mais quelle que soit leur expérience, ils essaient de rester proches de l'esprit d'origine de la BD de Bob Kane, en y intégrant les apports des films burtoniens et un brin d'humour pour rester au contact du public enfantin.

slh-batman-maskphantasm.jpgVéritable preuve de qualité, le doublage de cette série d'animation fait appel à des comédiens de cinéma et de télévision, y compris pour les rôles secondaires. Ainsi Bruce Wayne/Batman est interprété par Kevin Conroy, Alfred par Efrem Zimbalist Jr., Robin par Loren Lester et le commissairre Gordon par Bob Hastings. Les vilains qui se succèdent au fil des épisodes sont joués par Adrienne Barbeau (The Catwoman) Mark Hamill (The joker), Ron Perlman (Clayface), Paul Williams (The Penguin), Roddy McDowall (The Mad Hatter) et d'autre encore. Diffusée sur la chaîne câblée Fox Network, la série Batman a également eu, en 1993, une déclinaison cinématographique co-réalisée par Eric Radomski et Bruce W. Timm : Batman: The Mask of the Phantasm (Batman contre le Fantôme masqué). La saison 1997 de cette série d'animation continue dans la voie de l'innovation grâce des scénaristes de la trempe de Steve Gerber (Superman) tandis que la famille Batman semble devoir s'agrandir avec la présence quasi-régulière autour de l'homme-chauve- souris du nouveau Robin (Tim Drake), de la charmante Batgirl (Barbara Gordon) et diudynamique Nightwing (Dick Grayson).

Batman aujourd'hui

Associé au dessinateur Kelley Jones bien connu pour ses rares mais efficaces prestations sur des séries telles que Sandman, Swamp Thing et Deadman, le scénariste Doug Moench poursuit actuellement, dans Batman, la chronique mensuelle des aventures du justicier de Gotham City. Le vétéran Dennis O'Neil est l'Editor de ce titre, alors que John Beatty en assure l'encrage.

C'est Chuck Dixon, épaulé par les dessinateurs Graham Nolan et Eduardo Barreto, qui se charge de Detective Comics. Il s'occupe également des aventures des comparses habituels de Batman : Nightwing (dessins de Scott McDaniel et Karl Story) et Robin (dessins de Staz Johnson et Bob Smith).

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Batman : Shadow of the Bat, autre série régulière consacrée au justicier de Gotham City est toujours scénarisée par Alan Grant, alors que Norm Breyfogle et Stan Woch succèdent à Joe Staton et à Bret Blevins pour mettre en images cette version des exploits de l'homme-chauve souris.

Enfin, Batman : Legends of the Dark Knight continue à accueillir régulièrement des scénaristes et dessinateurs invités tels que Matt Wagner (Grendel), Tom Joyner, Keith S. Wilson & Jim Fern (Scarlett) ou Michael T. Gilbert (Mr Monster). Les numéros 98 et 99 ont ainsi été confiés au duo Paul Jenkins et Sean Phillips par ailleurs responsable de la série Hellblazer.

Mais il est bien évident que le personnage de Batman recèle suffisamment de facettes différentes pour alimenter de nombreuses et fort variées publications à côté de ces quatre titres réguliers.

J.M. DeMatteis, Graham Nowlan et Karl Kesel ont ainsi pu organiser, dans Batman/Spider-Man, une rencontre entre le justicier de Gotham City et le tisseur de toiles qui leur permet d'affronter le Caid et Ra’s al Ghul.

Pour leur part, Jeph Loeb et Tim Sale, déjà responsables d'un Batman : Legends of the Dark Knight Halloween Special en 1993, se chargent des treize épisodes de Batman: The Long Halloween.

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Alors que Ty Templeton, Bo Hampton et Terry Beatty se trouvent associés sur la série The Batman and Robin Adventures. Inspirée des dessins animés de la Fox, cette dernière doit hélas trouver sa conclusion avec le numéro vingt-cinq.

Finalement, il semble bien que ce sexagénaire de Batman se porte bien et qu'il a encore de bien belles années devant lui. D'ailleurs, le nombre de produits dérivés à son effigie ne cesse de croître et bon nombre de nos chères têtes blondes ont récemment adopté les trousses et cartables Batman pour reprendre le chemin de l'école, en attendant de jouer à Batman & Robin sur... Gameboy PlayStation

Batman en V.F.

Les versions françaises de Batman, Detective Comics et The Brave and the Bold ont été publiées à travers divers titres de l'éditeur parisien Sagédition. On pu retrouver le justicier de Gotham dans Batman Poche, Batman Géant et la collection « Le Justicier».

Les défuntes Editions Futuropolis ont également œuvré contre l'oubli, publiant, dans leur collection « Copyright » quelques-unes des aventures du Batman des origines, celui de Bob Kane.

À la disparition de Sagédition, ce sont les Editions Comics USA/Glénat qui ont repris le flambeau en éditant, sous forme d’albums plus ou moins luxueux, certains des exploits de l'homme-chauve-souris privilégiant une politique d'auteurs.

En 1996, les Editions USA ont également publié, sous le titre Batman ! la version française de Batman Black & White où pas moins d'une vingtaine de dessinateurs proposaient, en toute liberté, leur version du Batman. Ce sommaire éclectique qu'hétéroclite réunissait ainsi Joe Kubert, Alex Toth, Walter Simonson, Howard Chaykin, Michael Kaluta, Craig Russell, Neal Adams, Bill Sienkiewicz, Kevin Nowian, Matt Wagner, Brian Steelfreeze, Alex Ross, Marc Silvestri, Jim Lee, Richard Corben, Barry Windsor-Smith, Brian Bolland, Simon Bisley Moebius (Le Garage hermétique), Gaetano Liberatore (Ranxerox), José Munoz (Le bar à Joe), Katsuhiro Otomo (Akira).

Aujourd'hui, le Batman de Doug Moench et Kelley Jones fait partie des nouveaux locataires du mensuel Strange, alors que The Batman Adventures sont publiées dans Batman Magazine, deux titres des éditions Semic de Lyon.

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Les étranges rencontres du Batman

Personnage phare de DC Comics, le Batman a eu l'occasion de rencontrer tous les super-héros de son univers. La série The Brave and the Bold (1955-83) était d’ailleurs entièrement consacrée aux team-up entre le justicier de Gotham City et d’autres héros, du Sergent Rock jusqu'à Kamandi en passant par Sherlock Holmes lui-même. Quant au comic book intitulé World's Finest Comics (1954-86), il a maintes fois permis à Batman et Superman d'associer leurs talents pour lutter contre le crime, Enfin, n'oublions pas que Batman est un des membres fondateurs de la célèbre Justice League of America et qu'il a servi de mentor au groupe des Outsiders.

D'autres publications plus ponctuelles ont permis à Batman de rencontrer Dracula (dans Batman : Red Rain), Jack l'éventreur (dans Batman : Gotham by Gaslight) et le magicien Houdini (dans Batman: Devil's Workshop).

Batman a également été l'ambassadeur du DC Universe le temps de brèves rencontres avec l'incroyable Hulk (Marvel Comics), Judge Dredd (2000 AD), Predator (Dark Horse Comics), Grendel (Matt Wagner/Comico) Spawn (Todd McFarlane/Image Comics), Punisher (Marvel Comics) et, comme indiqué plus haut, SpiderMan (Marvel Comics).

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