Avec Les Démons de Paris, Jean-Philippe Depotte a fait une apparition aussi remarquée que remarquable sur les étals des libraires, mêlant avec brio la grande Histoire et les mauvais genres. Deux ans plus tard, le voici de retour avec son troisième roman, Le crâne parfait de Lucien Bel. L’occasion pour notre auteur de nous commenter son texte et d’évoquer Histoire, histoires et projets futurs.
Entre Histoire et histoires, rencontre avec Jean-Philippe Depotte
Le Crâne parfait de Lucien Bel, votre troisième roman, se déroule lors de la Commune de Paris. Pourquoi le choix de cette période historique entre toutes ?
Le Crâne parfait de Lucien Bel traite un sujet qui me tient à cœur, celui du romantisme politique, c’est-à-dire des dangers d’un certain idéalisme et du rejet de la réalité.
Au sortir des Jours étranges de Nostradamus, je voulais approfondir ma réflexion sur le thème de la réalité. Mais, là où mon Nostradamus choisissait un traitement très Dickien du sujet (un Philip Dick historique !), je voulais montrer avec Lucien Bel que les glissements de réalité pouvaient se trouver dans les pages très réelles de nos livres d’Histoire.
La Commune de Paris est, pour moi, caractéristique de ce type de dérives. C’est une période chargée d’une imagerie politique très lourde et pour laquelle il est infiniment difficile de se représenter ce que pouvait être la vision « caméra à l’épaule » d’un Parisien de l’époque.
En creusant mon sujet, dans la bibliographie, je me suis rendu compte que, sur le terrain même, à l’époque, les gens vivaient dans des réalités parallèles et que des décisions mortelles pour des milliers de personnes pouvaient être prises à partir d’images, de rêves, d’idéaux complètement déconnectés de la réalité des faits.
Quand les premiers soldats versaillais sont entrés dans Paris pour débuter le plus grand massacre perpétué dans la capitale (30 000 morts), à l’Assemblée de la Commune on palabrait sur la séparation de l’église et de l’état… Le grand mythe du cortège des francs-maçons est un autre exemple fascinant : des grands discours, du grand théâtre, et toute l’hagiographie maçonnique pour seulement 3 minutes de négociations avec Adolphe Thiers…
Et contrairement à ce qu’il peut sembler (…), je me suis, dans ce roman, abstenu de tout discours critique. J’y montre la réalité avec l’œil naïf de Lucien Bel. Un homme insensible aux mots et au grand théâtre et qui ne voit que des gens : de braves gens, pour l’essentiel, ceux qui essaient de survivre et ceux qui commettent le seul péché de rêver au lieu de réfléchir.
En fait, l’une des morales du Crâne parfait de Lucien Bel (elles sont nombreuses !) pourrait être que l’enfer est pavé de bonnes intentions…
Lucien Bel veut être un « soldat qui ne tue pas ». Un vœu pieu dans quelque conflit que ce soit, non ?
Détrompez-vous ! La grande majorité des soldats vit dans la terreur d’avoir un jour à tuer quelqu’un… Le lieutenant-colonel Dave Grossman le démontre fort bien dans son livre On Killing. Statistiquement, seuls 2% des hommes sont capable de tuer sans états d’âme. Les autres redoutent de « voir l’éléphant » (comme on dit dans ces milieux là…) et font tout pour l’éviter. Du coup, leurs supérieurs mettent en place une véritable science de tuer : c’est-à-dire comprendre comment l’on tue, pourquoi, et aider les hommes à surmonter cette épreuve (si je peux m’exprimer ainsi… tout cela est très cynique).
C’est tout l’objet du petit carnet L’Art de tuer que Lucien Bel vole à son major. Et, tout au long du roman, Lucien cherchera à observer et décrypter les règles qui poussent les hommes à se tuer les uns les autres. D’ailleurs, j’ai aimé creuser le paradoxe qui mine le pauvre Lucien : il s’est juré de ne pas tuer mais il tue ; il rejette le meurtre mais il s’en rapproche irrémédiablement. Lui, l’homme qui refuse toutes les idéologies, n’est-il pas lui-même prisonnier de ses propres dogmes ?
Considérez-vous Lucien Bel comme un frère spirituel des protagonistes de vos précédents romans, Philibert Sarrazin et Saint-Joseph-des-Morts ? Tous trois sont des personnages qui doutent et qui surtout, confrontés à deux alternatives contradictoires, ont des difficultés à choisir.
Avant d’écrire des romans, je suis un scientifique. J’aime les sciences. Je lis avant de m’endormir des livres de mathématiques. Et, je pense que ce qui caractérise l’esprit scientifique, c’est le doute (seuls les imbéciles sont péremptoires, c’est bien connu). Alors, fatalement, mes personnages vivent dans le doute. Ils cherchent à comprendre, ils croient être objectifs et impartiaux, et nous constatons avec eux qu’ils ne le sont jamais.
Ceci étant dit, Joseph, Philibert et Lucien sont des hommes très différents.
Joseph est immature. Il ne connaît rien des sentiments humains. Il croit que le monde entier est fait de règles logiques, jusqu’aux enfers eux-mêmes qui tournent autour de la terre dans une cosmologie parfaitement réglée. Il apprendra au fil de ses aventures que l’humain doit être le centre de son sacerdoce (Joseph est curé).
Les Jours étranges de Nostradamus est le roman du remord, des regrets et de la nostalgie. Philibert y est un homme vieillissant dont la vie est alourdie par un drame qu’il ne veut pas voir. Il n’hésite pas, il ne tergiverse pas, mais il refuse l’obstacle…
Et Lucien ? C’est un jeune homme, tombé de nulle part (de Dunkerque !), doué d’une terrible lucidité qui lui fera comprendre le désespoir des positions de la Commune. Alors, forcément, il ne veut pas choisir alors même qu’il n’y a qu’un seul choix possible ! Et comme tous les Parisiens, il y sera forcé. Une démonstration philosophique de l’absence de liberté ?
Reste que le personnage principal de mon prochain roman sera très différent. J’ai effectivement (vous avez raison) le sentiment d’avoir exploré trois facettes d’une même famille et j’ai envie, raisonnablement, de butiner plus loin…
Si Les Démons de Paris est franchement uchronique, Les Jours étranges de Nostradamus et Le Crâne parfait de Lucien Bel m’ont paru à l’inverse très respectueux de l’Histoire. Néanmoins, vous permettez-vous de changer l’Histoire au bénéfice de l’intrigue ?
J’aime dire que l’Histoire est mon bac à sable. J’y trouve des faits, des personnages, et tout un univers avec lequel je m’autorise tous les jeux. En particulier, je glisse dans les pages d’Histoire des intrigues fantastiques ou irréelles. Relisez le Dracula de Bram Stoker (ou Jekyll & Hyde, ou Dorian Gray). A l’époque, l’auteur inscrivait son intrigue dans son monde contemporain : la fin du XIXème siècle. Mais avec le recul, quand on le lit aujourd’hui, on est replongé dans l’ambiance d’une époque historique. C’est ce que j’essaie de faire. Pourquoi devrait-on respecter l’Histoire davantage que les auteurs qui vivaient à l’époque ? Pourquoi devrait-on « respecter » le passé plus que le présent ?
Plus précisément, je pense que je n’ai pas le droit de tricher avec l’univers dans lequel je m’inscris : comment les gens vivent, comment ils s’habillent, ce qu’ils mangent, comment ils parlent, comment ils pensent… Je ne viole pas non plus les grands thèmes que je veux illustrer : le romantisme politique de la Commune, par exemple.
Au-delà de ça, je me permets tout ! Tout ce qui fera une histoire moderne, qui donne envie de lire toujours le chapitre suivant.
Vous mettez également en scène des personnages historiques, comme Nadar ou Eugène Pottier, voire Jean-Baptiste Delestre (peintre que vous faites devenir chirurgien, sauf erreur de ma part). Est-ce délicat de faire intervenir des personnages historiques ?
Dans Les Démons de Paris, une femme est à la tête de la France, Lénine se compromet dans des complots fantasques ; dans Nostradamus, j’invente à l’illustre astrologue toute une mythologie familiale ; dans Lucien Bel, Eugène Pottier déclame l’Internationale lors de noces en aérostat, et Jean-Baptiste Delestre devient une espèce de savant fou (ce qu’il mérite amplement).
Bousculer les grandes figures de l’histoire m’amuse et je ne boude jamais mon plaisir. Je ne recherche pas la « délicatesse », comme vous dites… Le traitement d’Hitler dans Inglourious Basterds (de Tarantino) m’a ouvert les yeux. Aujourd’hui, on peut tout se permettre, et je le revendique !
Vous vous fiez donc à l’intelligence du lecteur pour repérer, s’il le souhaite, vos « indélicatesses » historiques ?
On peut dire cela comme ça… Mais j’insiste sur le fait que mon lecteur n’a absolument pas besoin de connaître les périodes historiques que je traite. Au contraire ! Le crâne parfait de Lucien Bel, par exemple, propose justement la vision d’un provincial (Lucien Bel) qui, comme la majorité d’entre nous, ne connait rien au contexte politique ni aux grandes figures de l’époque. Mes romans ne sont pas des cours d’Histoire. Ce sont avant tout des aventures échevelées qui vous emportent comme un roman-feuilleton et qui, par derrière (en arrière-goût), vous amènent à réfléchir sur une époque et ses problèmes humains et philosophiques. La conscience, la religion et la mort au XVIème siècle (pour Nostradamus) ou bien le poids de l’idéologie et l’importance de l’homme (‘h’) face à l’Histoire (‘H’) (pour Lucien Bel).
Après le Paris de la Commune ou du début du XXe siècle, et la France du début de la Renaissance, envisagez-vous d’explorer d’autres périodes de l’Histoire (Histoire de France ou d’ailleurs) ?
En fait, j’ai toujours adoré l’Histoire, je lis des piles entières d’ouvrages historiques ou de biographies et toutes me donnent envie d’y inscrire mes petites fantaisies…
La cours de Louis XV, la révolution française, le siège de Vienne par les Ottomans ou l’invention des premières machines à calculer…
Mon livre de chevet, celui qui me fait rêver chaque fois que je le croise dans ma bibliothèque, c’est The Civil War : a narrative de Shelby Foote. Trois tomes de mille pages chacun ! Mieux que Guerre et Paix ! La guerre civile américaine (qu’on appelle ici la guerre de sécession) me fascine. Parce que c’est une guerre de « gens normaux ». Les deux camps n’avaient quasiment pas d’armée au début du conflit et ils ont dû improviser, à chaud, l’avenir de leur pays. Abraham Lincoln est l’une des rares personnalités que j’admire. J’aimerais tellement être capable d’écrire une histoire à cette époque. Peut-être un jour…
Lors de la rédaction de vos romans, comment partagez-vous le travail entre les recherches historiques et la création de l’intrigue romanesque ?
Mes amis disent de moi que je suis quelqu’un d’organisé… Je prends cela pour un compliment (laissez moi mes illusions). Ma méthode est rodée et s’affine à chaque opus. En fait, alors que j’écris un roman, je lis la documentation pour le suivant. D’abord parce que ça me change les idées. Ensuite, parce que le travail de recherche historique est un travail de longue haleine qui prend bien toute une année. Alors, je joue les schizophrènes, le matin j’écris les aventures de Nostradamus quand l’après-midi, je me plonge dans les traités sur la Commune de Paris.
L’avantage c’est qu’au jour zéro d’un projet, je dispose déjà d’une pleine année de recherches historiques. Je rédige ainsi au fil des jours une « Bible » qui rassemble les images, les textes, les idées. Je m’attache aussi bien aux chronologies et aux grands évènements qu’au « petit bout de la lorgnette » qui sera la source des scènes hautes en couleurs et des personnages bien vivants.
Pas besoin d’une grande imagination quand on utilise l’Histoire comme support. Les traités fourmillent de détails croustillants : les escargots télépathes de Jules Allix, la théorie des effluves des inquisiteurs de Toulouse ou le Luna Park de la porte Maillot !
Avez-vous parfois trop de matériel historique pour un seul roman ? Si c’est le cas, y a-t-il matière à des nouvelles se déroulant dans le même cadre, voire à une suite ?
Pour l’instant, j’ai toujours construit des intrigues focalisées vers leur Fin. Autrement dit, l’essentiel de mon message se situe toujours dans le dénouement de mon intrigue et toute l’écriture du roman prend la forme d’un crescendo vers un climax. J’aime les fins tonitruantes, et qui referment scrupuleusement toutes les pistes soulevées. Le revers de la médaille c’est qu’il m’est très difficile d’envisager une suite à mes histoires. Donc pas de suite ! Par contre, le même univers, pourquoi pas ? Je réfléchis en ce moment à un retour au Paris de la Belle Epoque. Mais très différent des Démons de Paris. Réécrire deux fois la même histoire ne me tente pas du tout !
Vous revendiquez pour Les Jours étranges de Nostradamus l’influence de Philip K. Dick. Valerio Evangelisti, avec son Roman de Nostradamus, en a-t-il été une aussi ?
Pas du tout. J’évite de lire des romans qui traitent de sujets proches des miens. En fait, je distingue trois parties dans le travail d’écriture et donc trois types de lectures pour les accompagner. D’abord, le cadre (l’ambiance, le décor, …). Pour cela, je lis des livres d’Histoire et des essais sur tout et n’importe quoi (récemment : les poisons, L’Art de tuer, la taxidermie, etc.). Ensuite, il y a l’intrigue et les personnages. Dans ce domaine, il n’y a pas de méthode et l’inspiration nait au hasard de tout ce que j’ai pu lire et voir depuis des années. Et j’essaie toujours d’aller chercher mes idées au plus loin des thèmes qui m’intéressent. Par exemple, mon inspiration principale pour l’intrigue des Démons de Paris a été la structure de Arnaques, Crimes et Botanique, de Guy Ritchie. Pour Nostradamus, ce fut Au bout du labyrinthe de Philip Dick. Et enfin, il y a le style de l’écriture et la beauté du langage pour lesquels je choisis l’immersion : pendant toute la période d’écriture, je lis et relis les auteurs que j’admire et j’essaie de m’en imprégner sans surtout les imiter.
Par ailleurs, glissez-vous volontiers des références musicales dans vos romans ? Le titre de votre deuxième roman, Les Jours étranges de Nostradamus, évoque « Strange Days » des Doors, et les titres de deux parties consécutives, « La Sorcière » et « L’Inquisiteur », rappellent cette chanson des Rita Mitsouko. Et Le Crâne parfait de Lucien Bel contient de nombreuses références au Faust de Gounod.
La musique est très importante dans mon travail. Dans Les Démons de Paris, la chanson de Lucrèce est la première Barcarole de Gabriel Fauré. Dans Lucien Bel, mes personnages (Margot, Marthe, Siebel et le docteur) sont les personnages du Faust de Gounod, qu’ils écoutent d’ailleurs depuis une loge de l’Opéra (bâtiment flambant neuf en 1871).
Mais au-delà de ces références, j’utilise énormément la musique comme outil de travail. Je m’explique : je pense que la musique a le pouvoir de vous plonger presque instantanément dans un état d’esprit particulier. Certaines musiques attristent, d’autres enthousiasment, etc. Alors, avant de me mettre à ma table de travail, je choisis souvent la musique que j’écoute en fonction de l’ambiance que je recherche pour ma scène du jour.
Mes goûts sont très éclectiques : de Francis Poulenc à Sum 41, de Tom Waits (dont on retrouve des citations dans deux de mes romans) à Michael Jackson, en passant par les Cranberries ou Danny Elfman.
Mais pas les Doors, désolé. Et je ne suis pas fan des Rita Mitsouko.
L’aspect fantastique ou science-fictif de vos trois romans m’a paru à chaque fois plus ténu. Envisagez-vous d’écrire un texte qui en soit dépourvu ? Ou, à l’inverse, un texte entièrement ancré dans les « mauvais genres » qui nous intéressent ?
Je pense qu’avec Le Crâne parfait de Lucien Bel, j’ai touché pour un moment l’une des frontières de mon domaine : je ne crois pas que j’irai plus loin dans l’historique. Mon quatrième roman sera, au contraire, très fantastique.
Cependant, contrairement à la SF ou la Fantasy, je pense que le fantastique est un genre moins délimité. Le portrait de Dorian Gray, par exemple, appartient à la littérature fantastique, Kafka sur le rivage de Murakami aussi. Ainsi que toute l’œuvre de Perutz et, souvent, de Calvino. Ces auteurs sont-ils des auteurs fantastiques ? On dit parfois « poétique », « symbolique » ou « onirique ». Pour moi, c’est un peu la même chose. En tout cas, j’ai définitivement décidé de ne pas me poser la question. J’écris l’histoire que j’ai envie d’écrire sans idée de classement ni de catégorie. Il se trouve que les thèmes qui m’intéressent me ramènent au fantastique : la religion et les croyances, la réalité, les limites de la science. Et puis j’aime les dénouements qui nous emportent loin de notre fauteuil de lecteur : ce que l’on appelle le « Wow Effect »… Alors, mes climax sont toujours teints de fantastique, parce que personnellement ils me transportent plus volontiers.
Vous avez annoncé que votre prochain roman se déroulerait au Japon. Sera-t-il situé à l’époque contemporaine ou prendra-t-il place dans une période donnée de l’Histoire ?
Justement, le miracle que réussit le Japon c’est de mêler dans la vie quotidienne ce qui est moderne et ce qui est ancien. J’ai vécu quatre ans à Tôkyô. J’ai adoré les cosplays d’Harajuku, les jeux vidéos d’Akihabara, la foule de Shinjuku, le mall de luxe de Tokyo Midtown, la japonaise en kimono au bar du Peninsula, le salaryman en costard attaché-case en train de manger des nouilles à Yurakucho, assis sur une caisse de bière. Je suis tombé amoureux du Japon qui mélange tout, qui digère l’occident pour le mettre à sa sauce : la chaîne Mosburger et ses hamburgers aux asperges, les coffee shops, les family restaurants. Et la vie foisonnante, les fêtes de quartier où tout le monde sort en sandales et yukatas pour manger des boulettes de poulpe, et les bains chauds sur les contreforts du mont Fuji.
Mon roman sera une histoire où il n’existe pas de limite entre le nouveau et l’ancien. On dit qu’au Japon, le temps n’existe pas. J’en suis convaincu.
Et mon histoire sera résolument fantastique. Il y sera question de mythologie, de tanuki, de kappa, et de super street fighter !
Eh bien, je suis curieux de lire cela. Ce roman a-t-il déjà un titre ? Et si je me fie à ce que vous avez dit sur votre méthode de travail, êtes-vous également en phase de recherches pour celui d’après ?
Oui, mon roman a un titre mais je préfère ne rien divulguer avant d’être certain qu’il sera définitif. Pour l’instant, aucun de mes trois précédents romans n’a gardé son titre d’origine. Quant à l’avenir… je travaille aux éléments historiques de mon prochain roman mais aussi des deux suivants ! Comme toujours, je lis énormément de livres d’Histoire, et tous me donnent envie d’y inscrire mes petites intrigues. Alors je prends des notes, je classe, j’écris des « Bibles » et on verra bien ce qui en ressortira !
On attend de voir cela avec impatience. D’ailleurs, si vos romans pèsent tous leurs 500 pages, écrivez-vous aussi des nouvelles ? — Ça ne nous déplairait d’en voir une publiée dans Bifrost !
Tope-là ! Oui, j’y pense…
En fait, quand je m’attaque à un nouveau sujet, je pars d’une tonne de notes et de références bibliographiques. J’ai des idées dans tous les coins. Le temps que je monte un synopsis et je me rends compte que mon premier doc de travail fait 150 pages… Alors naturellement, j’aboutis à un roman de 500 pages sans l’avoir vraiment voulu. C’est mon « volume naturel ».
Récemment, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant que je me contraigne à faire court. Pour une fois. C’est mon projet pour l’été. Et ma première nouvelle sera pour Bifrost, c’est promis !
À ne pas manquer : le blog de Jean-Philippe Depotte.