Cosmicomics - juin 2012 2/2

Super les héros ! |

Voilà qui décoiffe…Après les sorties en kiosque, il est maintenant temps de jeter un œil du côté des sorties en librairies de ce mois de juin. Au menu, le cinquième tome de l’excellente série Scalped, une Wonder Woman réinventée, deux versions de Catwoman, un Punisher pas vraiment au sommet de sa forme, sans oublier NOU3 et Bêtes de somme, deux albums qui vous feront porter un nouveau regard sur vos animaux de compagnies…

L’album du mois

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Il y a deux Jason Aaron. Le premier est devenu l’un des plus habiles faiseurs à œuvrer chez Marvel ces temps-ci, capable de tirer assez souvent quelque chose d’intéressant de personnages dont on n’attendait à priori pas grand-chose. Rien de bien nouveau, mais des histoires solides et distrayantes, qu’il plonge Wolverine dans des abîmes de noirceur introspective où qu’il fasse de l’incroyable Hulk une sorte de Jekyll vs. Hyde sur fond d’Ile du Dr. Moreau. Il y a quelques années, il avait même réussi à faire de Ghost Rider une série incontournable, dans laquelle on pouvait croiser des infirmières maniant mieux le fusil à pompe que la seringue et des nonnes adeptes des arts martiaux !

L’autre Jason Aaron, c’est le scénariste de Scalped. Ce qui en fait à mon baromètre personnel l’un des meilleurs scénaristes de l’univers. Là non plus rien de révolutionnaire au fond, juste un polar hard-boiled dans la plus pure tradition du genre (qu’attendre d’autre d’une série dont le personnage principal se prénomme Dashiell ?), mais d’une intensité peu commune. Ce mois-ci, Urban Comics reprend la publication de la série et sort son cinquième volume, La Vallée de la Solitude, en même temps qu’elle réédite ses deux premiers tomes.

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Scalped est l’histoire de Dashiell Bad Horse, un agent du FBI infiltré qui retourne dans la réserve indienne où il a grandi avec pour mission de faire tomber Red Crow, potentat local, directeur de casino et criminel notoire.

Dashiell est un homme en guerre contre le monde entier. Contre sa mère, qui pendant des années s’est davantage souciée de la cause indienne que de son propre fils ; contre Carol, la fille de Red Crow, avec laquelle il a une liaison aussi passionnelle que destructrice ; contre Nitz, son supérieur qui ne voit en lui qu’un pion lui permettant de mettre un terme à une vendetta personnelle vieille de plus de trente ans ; contre Diesel, autre agent infiltré, devenu totalement incontrôlable après un double meurtre ; et surtout contre lui-même, ce qui va l’entrainer dans un parcours autodestructeur qui atteint son apogée dans ce cinquième tome.

La Vallée de la Solitude marque une pause dans le récit en cours pour revenir sur le passé de quelques personnages. On découvre ainsi l’enfance de Diesel et sa fascination pour la culture indienne, les origines de l’obsession de Nitz et de sa haine pour Red Crow, et l’on en apprend davantage sur le meurtre de deux fédéraux qui, trente ans plus tôt, a mis en branle toute cette histoire. Plus que jamais, le récit de Jason Aaron s’ancre dans le passé, accentuant davantage encore l’aspect tragique et inéluctable des évènements en cours. Et plus globalement Scalped puise ses origines dans l’Histoire américaine, celle du peuple indien et du sort qui lui a été réservé. Tout ça ne peut finir que très mal. Mais putain qu’est-ce que c’est bon.

Scalped ne serait sans doute pas la réussite qu’elle est sans R.M. Guéra. Il suffit d’ailleurs de comparer son travail à celui de David Furno et Francesco Francavilla, qui signent chacun un épisode dans ce cinquième volume, pour s’en rendre compte. Sans démériter – quoique les planches de Francavilla ne doivent leur salut qu’au travail de colorisation de Giulia Brusco – ils ne parviennent guère à soutenir la comparaison. Le trait épais et la noirceur des planches de Guéra sont devenus indissociables de la série et apportent beaucoup à l’ambiance sombre et malsaine du récit. Il n’est pas si fréquent que scénariste et dessinateur soient à ce point en symbiose. C’est un des éléments qui font de Scalped une série unique et une lecture incontournable.

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Deux justiciers dans la ville

Pour rester un instant sur l’œuvre de Jason Aaron, signalons la parution du quatrième tome de PunisherMAX, illustré comme toujours par Steve Dillon. Ce n’est pas ce qu’il a écrit de mieux. C’est même peut-être son premier vrai ratage chez Marvel. Dans cette série, Aaron remonte aux sources du personnage, tente d’analyser ce qui a fait de lui le vigilante qu’il est aujourd’hui. Ceux qui connaissent un peu le personnage savent que le Punisher est né lorsque sa femme et ses enfants ont été tués au cours d’un règlement de compte entre gangs, mais le scénariste plonge plus loin dans son passé, remonte jusqu’au Vietnam et aux années qui ont suivi, celles de son retour à la vie civile. Il n’est pas le premier à le faire. Et le regard qu’il porte sur le personnage n’est pas particulièrement novateur, ni même très pertinent. Et surtout, son récit est beaucoup trop long, pour au final accoucher de pas grand-chose.

Si le duo Aaron-Guéra fonctionne à la perfection sur Scalped, à l’inverse le choix de Steve Dillon pour illustrer PunisherMAX me semble être une erreur. Dillon est un artiste idéal pour une comédie, de préférence aussi noire que possible. Le côté pince-sans-rire de son dessin fonctionnait à la perfection lorsqu’il mettait en scène les scénarios de Garth Ennis, que ce soit sur Preacher ou leurs épisodes du Punisher. Ici, son dessin est en conflit permanent avec le récit très premier degré de Jason Aaron et achève de faire de cette série un ratage. Rien de honteux, certes, simplement la sauce ne prend jamais.

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Si l’on souhaite lire une bonne histoire de super-héros en mode vigilante, mieux vaut se tourner vers Absolution, premier de deux volumes d’une série signée Christos Gage et Roberto Viacava. Gage fait lui aussi partie de ces jeunes scénaristes plutôt doués, boxant dans la même catégorie que Rick Remender, Jeff Parker et quelques autres, capables de sortir les récits de super-héros des sentiers battus. Après avoir beaucoup travaillé sur diverses franchises tant pour DC que pour Marvel, Absolution est, me semble-t-il, sa première création originale.

En deux mots, l’histoire est celle d’un super-héros tout à fait classique, John Dusk, qui à force de côtoyer l’horreur au quotidien (psychopathes, tueurs en série, pédophiles) finit par péter les plombs et se met à appliquer des méthodes beaucoup plus expéditives pour se débarrasser des criminels qu’il pourchasse. Christos Gage s’intéresse moins à ce qui a fait basculer le personnage qu’aux conséquences de ses actes, à la manière dont cette obsession va transformer sa vie, celle de son entourage mais également de la société dans son ensemble. Et il le fait à travers un récit en perpétuel mouvement. Chaque épisode (l’album en compte sept) apporte de nouvelles révélations, plonge davantage son héros dans une situation inextricable qui lui interdit tout retour en arrière. Là où quantité de scénaristes ont tendance à délayer à outrance leurs récits, Christos Gage avance aux pas de charge, quitte parfois à passer trop vite sur certaines situations. Côté dessins, le trait de Roberto Viacava manque sans doute de personnalité, mais sa narration est solide et les quelques scènes choc qu’il met en scène fonctionnent à la perfection. A découvrir.

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Grrl Power

Dans ma chronique précédente, j’évoquais la parution des nouveaux magazines Urban Comics, consacrés au relaunch de l’ensemble des séries DC Comics. Certaines séries au sommaire de ces revues, Batman, Green Lantern et Justice League, sont également publiées en librairie. D’autres seront uniquement disponibles en albums. C’est le cas de deux des figures féminines les plus fameuses de cet éditeur : Wonder Woman et Catwoman.

La nouvelle série consacrée à Wonder Woman est l’œuvre de Brian Azzarello. On connait le scénariste avant tout pour son travail sur la série 100 Bullets. Du côté des histoires de super-héros, il s’est souvent montré beaucoup moins inspiré. Ça tombe bien : sous sa plume, Wonder Woman n’est pas vraiment une histoire de super-héros.

En revenant sur les origines du personnage, Azzarello s’intéresse aussi à ses liens avec la mythologie grecque, et en fait même le cœur de son récit. Ce n’est pas nouveau, Len Wein et George Perez en avaient fait autant il y a 25 ans en reprenant la série en main. Mais Azzarello a cette fois la bonne idée de dépoussiérer les vieux mythes et de les réinventer dans un contexte moderne. Sur le fond en revanche, il joue à fond la carte de la tragédie classique, et les vieilles querelles familiales et autres histoires de coucheries entre dieux et déesses assurent l’essentiel de l’animation. Ce qui lui permet de mettre en scène Wonder Woman dans une situation inédite, entourée de nouveaux personnages auxquels on s’attache assez vite.

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Si cette nouvelle version du personnage est réussie, elle le doit aussi pour bonne partie à son artiste principal, Cliff Chiang. Un dessin d’une élégance folle qui convient idéalement bien à l’univers très féminin du personnage. Malheureusement, Chiang fait partie de ces artistes qui ne peuvent pas tenir le rythme mensuel imposé par la série, et c’est un autre dessinateur, Tony Akins, qui le remplace sur les deux derniers épisodes de l’album. Une prestation pas mauvaise du tout, mais dans un style si différent de celui de Chiang que la transition ne se fait pas sans douleur. A cette réserve près, cette nouvelle Wonder Woman démarre sous les meilleurs auspices.

L’avenir de Catwoman a quant à lui été confié à Judd Winick et Guillem March. Une version très traditionnelle du personnage qu’on retrouve en cambrioleuse davantage intéressée par le défi consistant à déjouer les systèmes de sécurité les plus perfectionnés plutôt que par la valeur des objets qu’elle convoite. Ce qui l’amène souvent à évoluer dans des milieux peu fréquentables et à s’attirer quelques inimitiés tenaces, au point de mettre en péril la vie de ses proches. Ces premiers épisodes déroulent de manière efficace sinon originale un tel scénario. Le moment le plus mémorable, mais pas forcément le plus réussi, est l’étreinte torride et très s-m entre Catwoman et Batman, où les deux amants finissent couverts de griffures et de bleus. Comme Winick et March en font des tonnes dans le registre « fais-moi mal grand fou», le résultat est un peu ridicule mais plutôt rigolo.

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Guillem March est un dessinateur intéressant. Son trait manque d’élégance et de subtilité – visages grimaçants, corps désarticulés, silhouettes féminines opulentes à l’excès – mais le dynamisme de ses planches compense assez largement ces défauts.

Au final, la Catwoman de Winick et March constitue une lecture distrayante mais pas du tout indispensable. Ceci dit, pour ceux qui souhaiteraient découvrir le personnage dans les meilleures conditions, on leur conseillera plus volontiers d’attendre début juillet, toujours chez Urban Comics, la sortie du premier volume de la version d’Ed Brubaker et Darwyn Cooke. Une réinvention complète du personnage à tous points de vue. Dans une ambiance de polar urbain des années 50, Catwoman y devient la protectrice du quartier le plus mal famé de Gotham City, celui dans lequel Batman ne met que rarement les pieds et où les flics sont davantage occupés à se remplir les poches qu’à venir en aide à leurs concitoyens. Dans les premiers épisodes de la série, Catwoman enquête ainsi sur un tueur en série qui s’attaque exclusivement à des prostituées.

Ces épisodes ont également permis à l’époque de découvrir l’un des dessinateurs les plus doués de sa génération : Darwyn Cooke. Dans un style très cartoon, assez proche de celui de Paul Dini, Cooke s’y révèle un maître en matière de découpage et de storytelling. Dix ans après leur parution, il était grand temps que les lecteurs français découvrent ces épisodes, parfaits de bout en bout.

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Ennis x2

Pas un mois ou presque sans que Panini Comics ne publie un nouvel album signé Garth Ennis. Ce mois-ci, ils en publient même deux. Sauf qu’il y a à boire et à manger dans l’œuvre pléthorique de ce scénariste, et qu’il convient de séparer le bon grain de l’ivraie. Le pire, c’est Streets of Glory, western ultra-violent illustré par le très médiocre Mike Wolfer. L’histoire de Joseph R. Dunn, vieille gloire de l’ouest sauvage, qui va une dernière fois prendre les armes pour affronter un homme d’affaires sans scrupules et ses hommes de main, ainsi qu’un Indien sanguinaire, véritable légende vivante.

Streets of Glory se situe à la charnière entre deux époques, cette période où les pionniers et les aventuriers d’autrefois doivent céder leur place aux industriels et hommes d’affaires. Intentions louables, mais qui ne débouchent pas sur grand-chose. Face à des œuvres comme Impitoyable ou Deadwood, Streets of Glory ne tient pas la comparaison. Et puis la série souffre énormément du travail de Mike Wolfer, tâcheron laborieux incapable de donner vie aux personnages d’Ennis. Le résultat fait peine à lire.

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A l’inverse, on conseillera plus volontiers la réédition de 303, mini-série déjà parue il y a quelques années (et dans une meilleure traduction qu’aujourd’hui) dans la collection Angle Comics des éditions Bamboo. Une histoire qui, à travers le parcours d’un militaire russe quittant d’Afghanistan pour gagner les Etats-Unis, armé seulement d’un vieux fusil Lee-Enfield, tente de donner une vision du monde post 11 septembre et y parvient avec une acuité remarquable. Une visite guidée des endroits les plus sordides de la planète, qui donne à voir un monde malade, agonisant, encore éclairé pourtant par l’humanité de quelques personnages.

Rarement a-t-on pu lire un comic-book d’une telle noirceur, désespérant à ce point. Pourtant, Ennis ne joue pas la carte de la surenchère. Au contraire, il s’attache avant tout au destin de quelques individus, à la fois ordinaires et exceptionnels dans leur parcours. Il y a une parenté évidente entre cette œuvre et No Country for old men de Cormac McCarthy, un regard commun sur le monde contemporain. Aux dessins, la prestation de Jacen Burrows n’est pas non plus à sous-estimer. Sans être exceptionnelles, ses planches sont tout à fait réussies, et les quelques éclats de violence qui parsèment le récit sont d’une brutalité sidérante.

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Nos amis les bêtes

Autre réédition indispensable, cette fois chez Urban Comics : WE3 de Grant Morrison et Frank Quitely, rebaptisé en français NOU3. L’histoire de trois animaux de compagnie (un chien, un chat et un lapin), transformés par les militaires en véritables machines de guerre. Un projet visant à épargner des vies humaines en envoyant sur le front de telles créatures plutôt que des soldats. Sauf que le jour où le trio est libéré dans la nature, les cadavres vont très vite s’accumuler dans leur sillage.

Défenseur de la cause animale, Grant Morrison a réalisé avec NOU3 un récit à la fois émouvant et d’une violence extrême. Mais le trio animalier a beau massacrer à tour de bras les troupes lancées à leurs trousses, difficile de ne pas s’attacher à eux et s’émouvoir du sort qui leur est réservé.

Après New X-Men et avant All-Star Superman, Morrison faisait ici une nouvelle fois équipe avec Frank Quitely, lequel signe pour l’occasion des planches absolument hallucinantes. Du massacre qui ouvre le récit jusqu’au combat final de NOU3 contre le monstre qui les pourchasse, l’artiste enchaine les morceaux de bravoure et réalise une prestation exceptionnelle à tous points de vue. Indiscutablement un des meilleurs albums de la décennie passée.

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Toujours dans le registre animalier, on conseillera avec presque autant d’enthousiasme Bêtes de somme d’Evan Dorkin et Jill Thompson. L’histoire d’une petite bande de chiens (et un chat) aux prises avec divers phénomènes surnaturels dans le quartier où ils vivent : niche hantée, zombies canins, chats sorciers et autres grenouilles maléfiques. Une sorte de brigade des maléfices animalière, contrainte bien malgré elle de lutter contre les pires monstres imaginables.

Avec ses bestioles au comportement très humain, avec les planches à l’aquarelle absolument somptueuses de Jill Thompson, Bêtes de somme donne à première vue l’impression d’être un livre pour enfant. Sauf que quand surgit l’horreur, elle le fait de la manière la plus brutale qu’on puisse imaginer. Les différents récits naviguent ainsi en permanence entre horreur et comédie, entre rires et effroi. Et ça fonctionne. Bêtes de somme est une petite merveille d’inventivité et d’émotions, et chaque planche que signe Jill Thompson est un enchantement.

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En bref

Panini Comics continue de publier Powers, la série de Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming, à un rythme de sénateur. Huit ans après leur parution aux Etats-Unis, voici enfin traduits les premiers épisodes du volume 2 de la série, les premiers publiés par Marvel sous le label Icon. Le monde a changé, l’usage des super-pouvoirs est désormais interdit dans le monde entier, et les super-héros ont dû remiser leurs costumes au placard, tandis que les criminels de tous poils prospèrent plus que jamais. C’est dans ce contexte explosif que l’on retrouve le duo Christian Walker / Deena Pilgrim, toujours en charge des enquêtes impliquant des individus dotés de super-pouvoirs.

La série fonctionne toujours aussi bien, grâce au talent de dialoguiste de Bendis (bien moins insupportable ici que dans la plupart de ses travaux actuels pour Marvel) et aux planches énergiques d’Oeming. Ce volume marque toutefois une nette rupture dans le rôle tenu par son duo de personnages principaux, et annonce quelques grands changements pour la suite. Pas forcément pour le meilleur, hélas.

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Finissons en coup de vent avec le premier volume des Tales from the Crypt que vient de sortir Akileos, série mythique publiée par EC Comics au tout début des années 50. Ces premiers épisodes ne sont pas les meilleurs, il s’agit le plus souvent d’histoires policières mâtinées d’horreur, dans lesquels les criminels voient en général leurs manigances se retourner contre eux. Peu parmi ces récits relèvent à proprement parler du fantastique, même si leur nombre augmente au fur et à mesure des numéros. Ce qui n’empêche pas qu’on y trouve quelques petites merveilles signées par des artistes prestigieux (Harvey Kurtzmann, Wallace Wood ou Johnny Craig). Pour qui s’intéresse un tant soit peu à l’histoire des comics, c’est à lire absolument.

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En librairies :

ScalpedPunisherMAXAbsolution

Scalped tome 5 : La Vallée de la Solitude, Urban Comics, 128 pages, 13 €
PunisherMAX tome 4 : Frank, Panini Comics, 120 pages, 13,20 €
Absolution tome 1, Glénat Comics, 200 pages, 14,95 €

Wonder WomanCatwomanEd Brubaker presente Catwoman

Wonder Woman tome 1 : Liens de Sang, Urban Comics, 160 pages, 15 €
Catwoman tome 1 : La Règle du Jeu, Urban Comics, 160 pages, 15 €
Ed Brubaker présente Catwoman tome 1 : D’entre les Ombres…, Urban Comics, 15 €

Streets of Glory303NOU3

Streets of Glory : La Dernière Bataille, Panini Comics, 160 pages, 15,20 €
303 : Les Plaines d’Afghanistan, Panini Comics, 144 pages, 13,20 €
NOU3, Urban Comics, 144 pages, 15 €

Betes de sommePowersTales from the Crypt

Bêtes de Somme tome 1 : Mal de Chiens, Delcourt, 186 pages, 19,99 €
Powers tome 8 : Légendes, 200 pages, 18,30 €
Tales from the Crypt tome 1, Akileos, 174 pages, 26 €

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