En cette journée de Fête du Travail, lever à 4h30 pour assembler et relier les vingt premiers exemplaires du volume 6 de Saturne contre la Terre. Nouvelle du jour : au Pays-Bas, les coffee shops, lieux de perdition pour les uns et preuves de l’existence de Dieu pour les autres, n’ont désormais plus le droit de servir les étrangers. Même pas possible d’y boire un café.
Journal d'un homme des bois, 1er mai 2012
En cette journée de Fête du Travail, lever à 4h30 pour assembler et relier les vingt premiers exemplaires du volume 6 de Saturne contre la Terre. Nouvelle du jour : au Pays-Bas, les coffee shops, lieux de perdition pour les uns et preuves de l’existence de Dieu pour les autres, n’ont désormais plus le droit de servir les étrangers. Même pas possible d’y boire un café. Compte tenu du fait que je n’ai pas tiré sur un tarpet depuis largement plus de trente ans, la nouvelle ne m’émeut pas véritablement. A dire vrai, la méditation de pleine conscience ouvre l’esprit bien au-delà de ce que peut faire le mieux (sur)dosé des space cakes. Je ne pense pas être devenu un vieux con (quoi que parfois…) mais je suis désormais (en fait depuis bien des années) persuadé que la drogue – n’importe quelle drogue – enferme davantage qu’elle ne libère. Du moins consommée comme elle l’est d’ordinaire en nos contrées – je ne parle pas des pratiques shamaniques… mais qui peut prétendre les comprendre en dehors de leur contexte ? Méditer sur l’interdépendance de toutes les formes de vie est plus efficace que pousser la porte d’un coffee shop ! (hum… peut-être que je suis devenu un vieux con ?). Par ailleurs : soleil – mais le vent est froid. Bricolé six supports de gouttière avec des berceaux récupérés, de grandes équerres en métal et des morceaux de chevron. Commencé à les peindre en fin d’après-midi d’un framboise satiné – petit pot de peinture tout neuf acheté en solde pour rien il y a deux ans en me disant que je m’en servirais un jour. Ce jour est arrivé. Pas vraiment discret…