
Par Francis Valéry
Journal d'un homme des bois
lundi 12 mars 2012
Ce matin, le domaine est sous un épais manteau de neige. Deux nouvelles fuites dans la cuisine de la petite maison, cette fois au niveau d’un antique chauffe-eau à gaz, ainsi qu’un peu plus loin, vers l’évier. J’avais de toutes façons prévu de démonter tout cela au printemps — je compte acheter un cumulus électrique couplé à un panneau solaire, et refaire le circuit d’eau à neuf. En cours de matinée, un abruti s’extasie sur France Inter, à propos d’un bistrot de Montmartre, le Coq Rico, où l’on sert, paraît-il, un poulet rôti comme nulle part ailleurs. Et vraiment pas cher ! Qu’on en juge : un quart de poulet pour une personne ou un poulet entier si vous venez à quatre, tout ça pour 25 à 50 euros par personne. Non mais, sur quelle planète il vit, ce mec ? Cinquante euros, c’est mon budget bouffe pour une dizaine de jours. Et comme si ça ne suffisait pas, dix minutes plus tard, un autre crétin affirme, à propos du pinard, « En France, il n’y a pas de terroir extraordinairement mieux que les autres » avant d’expliquer que tout est question de savoir-faire. Dire qu’on les paie – et c’est sur le service public, donc c’est avec vos impôts, chers lecteurs ! – pour raconter de telles conneries ! Il y a une concentration d’amoindris du bulbe à Paris, ou c’est juste à la radio ? Passé le reste de la journée sur l’introduction du Dossier Asimov du prochain Bifrost. À rendre en fin de semaine.