Journal d'un homme des bois, 22 avril 2013

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valery-jhb-une-vert.jpgIl y a quelques jours, j’ai entendu à la radio un certain Denis Grozdanovitch parler de "son" livre intitulé : La puissance discrète du hasard. Au bout de quelques minutes d’écoute attentive, je me suis demandé – dans un état proche de la sidération – comment avais-je pu oublier d’avoir écrit ce livre, pourquoi avais-je pris pour le publier ce pseudonyme absolument imprononçable, et surtout pourquoi avais-je demandé à un figurant (d’ailleurs assez doué) d’aller à la radio à ma place pour faire semblant d’être l’auteur ?

Il y a quelques jours, j’ai entendu à la radio un certain Denis Grozdanovitch parler de "son" livre intitulé : La puissance discrète du hasard. Au bout de quelques minutes d’écoute attentive, je me suis demandé – dans un état proche de la sidération – comment avais-je pu oublier d’avoir écrit ce livre, pourquoi avais-je pris pour le publier ce pseudonyme absolument imprononçable, et surtout pourquoi avais-je demandé à un figurant (d’ailleurs assez doué) d’aller à la radio à ma place pour faire semblant d’être l’auteur ? (car si j’ai toujours décliné toutes les invitations à passer à la télé, lieu où il faut faire ‘court et simple’, je participe en général aux émissions de radio où l’on m’invite, puisqu’on peut y faire ‘long et compliqué’, surtout le soir – j’ai juste une fois refusé d’aller faire le crétin chez Nagui quand mon livre sur les Séries TV est sorti chez Milan, dans la collection Les Essentiels, au grand désespoir de mon attachée de presse). En somme et pour en revenir à nos moutons, n’ayant plus vraiment la vie devant moi, je me suis clairement fait un trip à la Emile Ajar et, réussite de la réussite, je ne m’en souviens même plus ! Trop fort. Du coup, j’ai fait demander à mon éditeur (Denoël, comme d’habitude) de bien vouloir m’envoyer un exemplaire de mon livre – enfin du livre que je ne me souvenais plus avoir écrit, etc. Ce qu’il a fait fort courtoisement et avec toute la diligence nécessaire – et je l’en remercie vivement. J’ai sans tarder commencé à me relire… Et je trouve ça vraiment épatant ! Je ne manquerai donc pas de vous reparler de ce livre plus en détail. Promis.

PS : mon éditeur étant vraiment un être exquis, il a joint à son envoi le livre précédent du même Denis Grozdanovitch : L’Art difficile de ne presque rien faire. Et là… à la rubrique « du même auteur », je me suis aperçu que, sous cette signature, j’avais déjà publié au moins huit ouvrages depuis 2002. Pas étonnant, or donc, que rien – ou si peu – n’est paru en librairie sous ma signature habituelle, Francis Valéry, depuis Le Talent assassiné, chez Denoël, il y a près de dix ans. Il est clair que, à l’insu de mon plein gré, je signe donc désormais mes livres Denis Grozdanovitch. Je suis heureux de l’avoir appris. Cela étant, je vais peut-être contacter ce Denis Grozdanovich pour lui suggérer de prendre un pseudonyme plus facile à retenir. Genre Kevin H. Ramsey ou F. Paul Doster ?

PPS : alors que je me relis avant de mettre en ligne ce blog, mon éditeur m’appelle pour m’informer que Denis Grozdanovitch est bel et bien l’auteur des ouvrages parus sous cette signature, et, par ailleurs, me fait dire qu’il n’a jamais entendu parler de moi ni de mes prétendus livres (tous ou peu s’en faut épuisés en librairie, c’est vrai), et que donc mon point de vue sur le fonctionnement de l’univers lui est parfaitement inconnu, ajoutant que si nos paradigmes personnels ont une intersection fort copieuse, du moins à en croire les sous-entendus qu’impliquent mes allégations, ce n’est pas de sa faute, ni d’ailleurs de la mienne, et encore moins celle de Monsieur Jüng. Simple synchronicité.

PPPS : Et sur ce, je vais aller me coucher.

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