Journal d'un homme des bois, 3 juillet 2012

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valery-jhb-une.jpgJe me suis, ces temps-ci, (re)plongé dans l’étude du LSD – plus prosaïquement, je me suis mis à lire (ou relire) des articles, des essais, des livres… sur l’histoire des drogues psychédéliques, et leur usage dans une optique d’élargissement de la conscience, un sujet qui me fascinait lorsque j’étais adolescent. Je compte relire Les portes de la perception d’Huxley – je dois avoir un exemplaire quelque part que je ne retrouve pas ; mais ça ne devrait pas être bien compliqué de le dénicher d’occase sur internet.

Je me suis, ces temps-ci, (re)plongé dans l’étude du LSD – plus prosaïquement, je me suis mis à lire (ou relire) des articles, des essais, des livres… sur l’histoire des drogues psychédéliques, et leur usage dans une optique d’élargissement de la conscience, un sujet qui me fascinait lorsque j’étais adolescent. Je compte relire Les portes de la perception d’Huxley – je dois avoir un exemplaire quelque part que je ne retrouve pas ; mais ça ne devrait pas être bien compliqué de le dénicher d’occase sur internet. Par contre, j’ai toujours plusieurs ouvrages de Timothy Leary dont le très rare Graine d’astre, paru en 1979 aux Editions Cosmose, dirigées alors par l’ami Cadet (je ne sais ce qu’il est devenu) et qui avait été photocomposé par l’ami Goupil (pour les anciens : Jacky Goupil fut l’éditeur d’Opzone, une revue professionnelle, distribuée en kiosques dans les années 1979/80, dont j’étais le tout jeune rédacteur en chef – Jacky est devenu par la suite un des responsables des Editions Vents d’Ouest, spécialisées dans la BD). A l’approche de la soixantaine, je me dis de plus en plus souvent que j’ai tout de même vécu des tas de choses sortant un peu de l’ordinaire. Du simple fait que j’ai toujours évolué dans le monde de la musique et dans celui de l’édition, j’ai croisé pas mal de gens engagés dans de drôles d’aventures ! Comme j’ai une bonne mémoire (pour combien de temps encore ?) et l’habitude (la manie ?) de (presque) tout garder (livres, disques, objets…), j’aurais la possibilité d’écrire sur pas mal de sujets emblématiques des années 60/70, d’un point de vue interne. Je ne suis pas plus malin que les petits jeunes qui écrivent, par exemple, sur le rock français ou sur l’émergence d’une nouvelle BD francophone au cours des années septante, mais il y a cette différence que… j’y étais ! Pour cette dernière, comme consommateur assidu et abonné aux soirées bistrot dans les premières années du festival d’Angoulême, c’est certain ! Mais aussi comme acteur, à mon petit niveau. Ces temps-ci, je me sens travaillé par ce que j’appellerais, faut de mieux, la « culture hippie » : ses mythes fondateurs, sa (brève) réalité au cours de la seconde moitié des sixties, son héritage. Donc je relis Leary. J’ai acheté ce matin, sur internet, The Psychedelic Reader, une compilation d’articles parus dans les quatre premiers numéros de The Psychedelic Review, parus en 1963/64. Et dans la foulée, j’ai trouvé des pdf de tous les numéros, parmi les archives d’un site étasunien consacré aux études menées actuellement sur le sujet. Tenter de réévaluer l’intérêt de la démarche psychédélique, dans le contexte d’une recherche spirituelle, via le franchissement de ces fameuses portes – seule démarche porteuse de sens et voulue par les pionniers comme Ralph Metzner et Timothy Leary ; ce pourrait être la ligne directrice de ma réflexion.

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